Si la pilule est aujourd’hui bien ancrée dans les mœurs, on pourrait facilement s’étonner de la non-existence de son pendant masculin. Vendredi dernier avait lieu la Journée Mondiale de la Vasectomie, l’occasion de se pencher sur le pourquoi du comment d’une telle situation.
Depuis les années 1950 et les premières recherches sur les contraceptifs, les scientifiques pensent être proches d’une solution viable. Seulement, si la pilule est aujourd’hui aussi efficiente pour les femmes, nous sommes encore loin et pourtant si proches de pouvoir profiter de son équivalent masculin.
Une solution basée sur les hormones semble très difficile à trouver, « il y a eu de nombreux effets secondaires insurmontables dans chaque composant testé », « le plus important étant l’impuissance – et personne ne veut prendre un moyen de contraception qui rend impuissant » déclare le Docteur Elaine Tyler May, auteure de L’Amérique et la Pilule: Histoire de Promesse, Péril et Libération. Pourtant, il existe bel et bien une « solution » hormonale.
Sauf que celle-ci ne fonctionne que sur 80 à 90% des hommes, les autres y étant résistants pour on ne sait quelle raison, et que sa durée de fonctionnement est très variable.
Physiologiquement parlant, le défi est aussi immense. Là où il « suffit » de contrôler un œuf par mois, il faut ici maitriser la production de 1 000 spermatozoïdes par seconde. Et la femme a naturellement une période où elle est infertile, pendant sa grossesse. L’homme, lui, ne s’arrête jamais de produire des spermatozoïdes.
Que nous propose donc le futur ? Certains scientifiques travaillent à injecter des nanoparticules d’or dans les testicules, puis à les chauffer au LASER pour tuer les spermatozoïdes sans endommager les tissus environnants. Prometteur mais uniquement testé sur des souris à l’heure actuelle. D’autres tentent de bloquer les mécanismes-même de production des spermatozoïdes. Là encore, prometteur, mais il faudra encore de nombreuses années de recherche.
Et puis il y a la « vasectomie réversible », en place et effective semble-t-il en Inde, mais qui peine à être autorisée dans nos contrées – des tests sur l’homme devraient cela dit débuter en 2014 -. En résumé, pour l’heure, il ne reste vraiment que la vasectomie pure et simple, pour les plus décidés.
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