mardi 14 mai 2013

Ligue 1 - Le démon du hooliganisme rattrape le PSG......



Les joueurs du PSG ont reçu leur trophée de champion de France au Trocadéro. Une célébration gâchée par des incidents. 

Les joueurs ont soulevé le trophée que quelques minutes avant de s'en aller pour des raisons de sécurité. La parade en péniche sur la Seine a, elle, été annulée. 

Des scènes de violence et de vandalisme ont entraîné 30 blessés et 21 interpellations.


La fête gâchée. 


La fête écourtée. La fête sabotée. Lundi, pour toute célébration, les joueurs du PSG ne sont restés que cinq minutes place du Trocadéro pour fêter leur titre de champion de France, ont dû annuler leur parade sur la Seine et ont fini la soirée en improvisant une pizza party à 600 euros au Parc des Princes.

Le trophée Hexagonal a bien été remis au capitaine Thiago Silva peu après 19h30 par le président de la LFP Frédéric Thiriez, devant des milliers de supporters massés au pied du podium disposé à quelques centaines de mètres de la tour Eiffel. Le maire de Paris, 

Bertrand Delanoë a également brandi le trophée, comme le président du club, Nasser Al-Khelaifi. Mais la cérémonie a été écourtée, six minutes montre en main. 

Pas de discours ni de remise de médailles comme le veut le protocole. De violents incidents à l'initiative de "centaines, voire de milliers" de casseurs, selon le préfet de police de Paris, ont gâché les cérémonies guettées par plusieurs milliers de supporters pacifiques.

Affrontements entre ultras et CRS, autocar pillé au pied de la tour Eiffel, voitures brûlées et vitrines vandalisées... 

Le PSG, et avec lui, quelques badauds ébettés, ont pris de face le retour de la verrue du hooliganisme dans l'environnement du club, pendant que des milliers de "vrais" supporters lâchaient sur les réseaux sociaux leur dégoût face à cette privation de leur joie. 

"Il n'y aura plus de manifestation festive sur la voie publique pour le PSG", a déclaré en fin de soirée le préfet de police de Paris, Bernard Boucault, dressant un bilan de 30 blessés, dont trois membres des forces de l'ordre et 21 interpellations pour jets de projectiles et dégradations. 

Jusqu'à 23 heures, la police a procédé à des interpellations, en général de personnes masquées, sur les Champs-Elysées, où des débordements avaient déjà éclaté la nuit précédente après la victoire du PSG à Lyon synonyme de titre. 

Ils avaient déjà entraîné 21 interpellations, trois gardes à vue et 16 blessés parmi les forces de l'ordre, selon une source policière. Des scènes de dispersion brutales ont aussi été enregistrées autour de certains ponts de la capitale après l'annulation de la parade.

La tension est montée progressivement à partir de 18 heures. Avant la remise du trophée, l’arrivée des joueurs a été retardée par des incidents. Des jets de fumigènes puis des supporters escaladant un échafaudage installé le long du palais de Chaillot ont retardé la cérémonie. 

Le speaker leur a demandé de descendre. "Sinon la tour va tomber, on ne peut pas accueillir les joueurs dans ces conditions", a-t-il lancé, alors que le bus transportant l'équipe se trouvait à proximité de la place. 

Des ultras ont ensuite défié les CRS. Ils ont lancé des barrières de sécurité sur les forces de l'ordre, qui ont répliqué en jetant des grenades assourdissantes.

"C'est la faute aux ultras"

Selon l’AFP, les premiers affrontements qui ont éclaté au bord de la scène ont mis aux prises des supporters, visiblement des ultras de la tribune Auteuil, et des stewards du club, avec jets de fumigènes sur les stewards pendant cinq minutes environ. 

Pendant que les joueurs en costume recevaient leur trophée en quatrième vitesse, les perturbateurs ont ensuite déployé une banderole "Liberté pour les ultras", en référence à la politique de sécurisation du Parc des Princes mise en place il y a trois ans par le précédent président du PSG Robin Leproux (2009-2011), en réaction à de nombreux débordements.

"C'est la faute aux ultras, on n'a pas eu le droit à notre fête à cause d'eux", ont déclaré des supporters en quittant l'esplanade du Trocadéro. 

"On aurait pu prévoir l'ampleur de l'évènement, mais cela a été sous-estimé", a jugé de son côté Fabien Vanhemeryck, secrétaire national d'Alliance, le second syndicat des gardiens de la paix, pendant que les politiques, de tous bords, s'emparaient de l'affaire en fin de soirée à grands coups de petites phrases. 

Le préfet de police a précisé de son côté qu'il y avait un total de 800 policiers mobilisés, niant de ce fait que la pleine mesure de l'événement n'avait pas été prise par ses services, et rappelant au passage que c'est le club et la LFP qui avaient pris la responsabilité d'organiser cette fête sur la voie publique.

Après 19 ans d’attente, le PSG rêvait que les belles images de son triomphe sur fond de tour Eiffel et de ponts de la Seine fassent le tour de la planète. 

Il se réveille sans avoir pu savourer ce qui lui arrivait, au centre de l'actualité nationale, un peu comme à l'époque de la banderole anti-Chtis qui avait gâché sa victoire en Coupe de la Ligue (2008). 

Au même moment, en Angleterre et en Espagne, Manchester United et Barcelone célébraient, eux, leur titre de champion dans la plus saine des ambiances. Voir la réaction officielle du PSG ici.

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