jeudi 23 janvier 2014

PSG-Montpellier : les 5 raisons de la défaite de Paris....


DÉCRYPTAGE - Pour la première fois depuis novembre 2012, le Paris Saint-Germain a été battu à domicile, mercredi, en Coupe de France.


Ce Paris Saint-Germain n'est donc pas imbattable. Montpellier l'a prouvé, mercredi soir, au Parc des Princes, en 16es de finale de la Coupe de France, à un moment de la saison où les observateurs commençaient justement à se demander qui arrêterai la machine qatarie, lancée à pleine vitesse en ce début d'année 2014. 

L'équipe de Laurent Blanc venait de remporter ces quatre premiers matches de l'année civile en inscrivant 15 buts, dont 5 face à Nantes, broyé dimanche dernier en L1. Et commençait à rêver ouvertement de tout rafler sur la scène française. Ce ne sera pas encore le cas en 2014.

C'est le charme du football

Première raison à cet échec : en football, tout est toujours possible. Sur un match tout au moins. L'Ile Rousse, club de CFA 2, la 5e division française, et Moulins(CFA), l'ont par exemple une nouvelle fois démontré mercredi en éliminant Bordeaux et Toulouse, avant l'exploit de Montpellier au Parc des Princes, où le PSG ne s'était plus incliné depuis le 17 novembre 2012, en L1 face à Rennes. 

Sur 90 minutes, il est fréquent de voir des équipes largement inférieures sur la papier tenir le choc face à des cylindrées plus huppées ; ce qui est particulièrement valable en Coupe, et encore plus en Coupe de France. Les qualités physiques des uns, le don de soi, peuvent répondre au talent des autres. D'autant plus lorsque le scénario du match tourne dans le bon sens.

Un scénario favorable à Montpellier

C'est ce qui est arrivé à Montpellier, 16e de L1, mercredi soir. Le PSG a réalisé une entame de match impressionnante, enchaînant les passes, les gestes de classe, se créant une multitude occasions. Mais les hommes de Laurent Blanc n'ont pas trouvé la faille, pêchant dans la finition, ou se voyant injustement refusé un but pour hors-jeu (Digne). 
Et à force de ne marquer, Paris s'est exposé, puis a plié. Sur sa première occasion, Montpellier a ouvert le score par Congré (20e) et ainsi emmagasiné assez vite de la confiance. Si le PSG n'a eu besoin que de dix minutes pour égaliser par Cavani (30e), le score était toujours de parité à la pause. De quoi laisser croire à Rolland Courbis et ses hommes qu'ils étaient loin du ridicule et proches d'une performance.

Le scénario s'est reproduit en 2e période. Paris a encore buté sur Pionnier, Cavani a manqué l'immanquable. Et Montpellier a marqué sur coup de pied arrêté, par Montano (68e). Menés au score à 20 minutes du terme, une situation peu fréquente pour eux, Ibrahimovic (entré en jeu) et ses partenaires ont été trop brouillons pour égaliser face à une équipe solidaire, regroupée, ambitieuse.

Paris sans son équipe type, ce n'est pas la même donne

3e explication à ce revers parisien : sans son onze type (Sirigu, Van der Wiel, Alex, Thiago Silva, Maxwell, Verratti, Matuidi, Thiago Motta, Lavezzi, Ibrahimovic, Cavani), le PSG n'est pas tout a fait la même équipe. Mercredi, l'équipe alignée était la suivante : Douchez, Van der Wiel, Marquinhos, Thiago Silva, Digne, Verratti, Matuidi, Pastore, Lucas, Cavani, Ménez. Soit 6 changements effectués

Certes, cette équipe "A prime" a étalé du talent ; le quatuor offensif Pastore, Ménez, Cavani, Lucas a brillé en début de match, de même que Digne sur son côté gauche. Mais sans "Zlatan", Paris a manqué d'efficacité, alors qu'il aurait puer "tuer" le match au bout d'un quart d'heure. A l'autre bout du terrain, le gardien remplaçant de Sirigu, Douchez, n'a pas été exempt de tout reproche sur le 1er but héraultais. 

Laurent Blanc n'avait de toute façon pas d'autres choix que de faire tourner son effectif pour ce 5e match en 14 jours. Cet enchaînement, avec ce qu'il comporte de fatigue physique et mentale, peut aussi expliquer la contre-performance de ses joueurs. Montpellier disputait de son côté son 4e match en 17 jours.

Courbis et Cabella ont fait les bons choix

La performance de Montpellier ne s'explique pas seulement par les manques des Parisiens. L'équipe du président Louis Nicollin a aussi réussi le coup parfait, sur la lancée de son bon début d'année, avec Rolland Courbis et non plus Jean Fernandez sur le banc. Cela commence à se voir. 

Invaincu en 2014 (3 victoires, un nul contre Monaco), le MHSC commence à retrouver des couleurs, celles qui lui ont permis de briller ces dernières saisons. Passé l'orage du premier quart d'heure, le champion de France 2012 a su rester en place sans s'affoler. Devant Cabella a étalé ses qualités de passes et de conservation du ballon. Et les coups de pieds arrêtés ont payé. "Loulou" a apprécié.

Montpellier, poil à gratter du PSG

L'historique président a d'autant plus savouré que son club ennuie celui de la capitale ces derniers mois. Champions au nez et à la barbe des Parisiens au terme de la première saison des Qataris à la tête du club, les Montpelliérains ont encore accroché les Parisiens au début de la saison en L1, au mois d'août (1-1 à la Mosson). 

La saison passée, le PSG avait déjà concédé le nul (1-1) dans l'Hérault, avant de décrocher une courte victoire en fin de match en mars dernier au Parc des Princes (1-0, but de Gameiro). Montpellier y reviendra cette année le samedi 17 mai, lors de la 38e journée. Il n'empêchera pas, a priori, Paris d'être champion. Mais il l'a sérieusement contrarié mercredi dans sa quête de trophées.
football - Coupe de France

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