Les Français ont la nostalgie dans les chaussettes. La liberté de langage, p'tête ben que c’est le début de tout…
Ce sont des dinosaures. Ils ont marqué l’imaginaire des Français à travers une foutue collection de films. Mais ça, c’était avant. Avant le cinéma « français » vivotant sous piquouze. Avant la bande des éclopés du ciboulot, les Debbouze, les Seydoux, les Ramzy et tous les minets castrés qui font office d’acteurs.
Quand le cinoche franchouillard était peuplé de gros matous bien rugueux, d’armoires à glace façon Lino Ventura, de tueurs à gages genre Michel Constantin. L’époque où Bebel jouait les casse-cou dans « L’Homme de Rio ». C’était chouette, bordel !
Evidemment, les baltringues n’ont pas encore tous passé l’arme à gauche, bien au contraire. Alors, ces grandes gueules font tache. Regardez Galabru. Le 5 décembre, le loustic est interrogé sur sa carrière dans le JT de la RTBF : « Quelquefois, on se trompe.
Je suis tombé dans des catastrophes quelques fois. Ils étaient tous pédés. J’ai été pris comme un pédé, moi aussi ! » Énorme, le Michel. Évidemment, polémique illico. Faut lui dire, on dit plus « pédé », on dit même plus « homo », maintenant, les « tantes » sont devenus « gay ». C’est ricain, ça passe comme une gorgée de Suze dans les tuyaux.
Sans déconner, ça fait marrer les Français, ces offusquages de vicieuses ridicules. Après tout, le Galabru parle comme un dimanche en famille autour du gigot. En écrivant ce papelard, v’la-t’y pas que le Baroin passe à la téloche. Vous savez, Baroin, quand il était binoclard, on le confondait avec Harry Potter. Le salopiaud se dit chiraquien. Chirac, rappelez-vous, le gars bourré qui plaignait les prolos du cru devant se taper « le bruit et l’odeur des familles immigrées ».
Marrant, ça, ces gaillards plus consensuels qu’une boîte de compote, qui se revendiquent du Général. Quand on sait comment le grand Charles balançait sur les « bougnoules » et autres « bicots » ! Ça causait dru, en c’temps-là…
Bon, de toute façon, en attendant le clap de fin, on sait plus où les mettre, les grands anciens. On a planqué la Bardot, mais regardez Alain Delon, qui soutient la montée du Front national, qui affirme envers et contre tous son amitié envers Jean-Marie. Comme Galabru, l’Alain, y cause vieille France. Alors ça jure, forcément, dans un paysage médiatique aseptisé au Canal WC, où seul un Zemmour ose encore tirer la chasse !
Y a pas que les acteurs… On se souvient de la sortie de Guerlain en 2010, quand le bougre avait lâché sur France 2 : « Pour une fois, je me suis mis à travailler comme un nègre. Je ne sais pas si les nègres ont toujours tellement travaillé, mais enfin… »
Pas jojo, tout ça ! Mais comprenons, analysons, nom de Dieu : nos grandes gueules du passé ont connu la Gaule d’avant, la bonne Gaule du matin, quand on dressait les verbes d’un coup sec, quand on achetait une tête de nègre le dimanche.
Les Français ont la nostalgie dans les chaussettes. La liberté de langage, p’tête ben que c’est le début de tout…
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