MEMRI Middle East Media Research Institute
Dépêche spéciale n° 5502
L’ancien ambassadeur saoudien à Washington Turki Al-Faisal : la position de la communauté internationale sur la crise syrienne est « une tache sur la conscience du monde »
L’ancien ambassadeur saoudien aux Etats-Unis et ancien chef du renseignement, le Prince Turki Al-Faisal, a abordé, en anglais, différents sujets à la Conférence arabo-américaine annuelle des décideurs politiques de Washington DC, qui s´est tenue les 22-23 octobre 2013, initiée par le Conseil national des relations américano-arabes.
D’abord, il a fait une critique sévère de la position « molle » de la communauté internationale sur la crise syrienne, qu´il a qualifiée de « honteuse » et de « tache sur la conscience du monde ». Selon lui, le démantèlement de l´arsenal chimique du régime syrien ne mettra pas fin au massacre du peuple. Il condamne également la position américaine « lamentable » vis-à-vis de la Syrie, estimant que la machine à tuer du président syrien Bachar Al-Assad doit être arrêtée par tous les moyens, y compris par des frappes ciblées contre son armée de l´air et ses centres de commandement et de contrôle.
Concernant l´Iran, il redoute que le discours modéré du président iranien Hassan Rohani ne cède face à l´extrémisme du Guide suprême iranien Ali Khamenei. Confirmant l´opposition saoudienne à un Iran nucléaire, il déclare que les sanctions seules ne dissuaderont pas les dirigeants iraniens d´atteindre leur objectif. Il condamne l´intervention iranienne dans la région - l´Irak, le Liban, la Syrie et Bahreïn - et assure que son pays ne laissera jamais l´Iran s’emparer du pouvoir à Bahreïn.
Pour ce qui est du Liban, il accuse le Hezbollah de mettre en danger les fondations mêmes de l´Etat pour maintenir le régime syrien au pouvoir, et impute à ses chefs la responsabilité des assassinats au Liban.
Al-Faisal se dit préoccupé par la présence croissante d´Al-Qaïda au Yémen, et souligne que l´Arabie saoudite coopère avec le reste du monde dans sa guerre contre cette organisation. Il explique la position de son pays sur les événements en Egypte : il soutient pleinement le régime actuel, et l´aide économique substantielle qu’il apporte contraste fortement avec les prêts conditionnels promis par l´Occident.
Enfin, il aborde la question du refus de l´Arabie saoudite de siéger au Conseil de sécurité de l´ONU. Pour lui, ce refus s’explique par le fait que le Conseil ne respecte pas ses engagements, tels qu´énoncés dans sa charte. Il ne prend pas de mesures efficaces pour écarter les menaces à la paix mondiale et réprimer les agressions, notamment celles d´Israël, de l´Iran et du régime syrien.
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