Laurence Douvin, conseillère de Paris (UMP), propose d'implanter des feux accompagnés d'un compte à rebours pour les piétons. La voiture, mère des batailles pour les municipales. Les piétons aussi !
Un feu de signalisation aux passages pour piétons accompagné d'un décompte numérique avec un compte à rebours qui égrène les secondes et donne le top (et le bon) départ, c'est la nouvelle proposition de la droite à Paris pour contrer la gauche et son image de défense des piétons. Si ce système a été adopté dans de nombreux pays - États-Unis, Canada, Russie, Scandinavie, Asie du Sud-Est -, il est peu connu des conducteurs et piétons de l'Hexagone, à part quelques expériences locales.
Quels sont les bénéfices escomptés d'une telle mesure ?
Mais ils pourront peut-être le découvrir rapidement, notamment dans les rues de la capitale. C'est en effet la proposition faite par l'élue UMP du 17e, Laurence Douvin, qui a porté cette proposition devant le Conseil de Paris. Elle explique la mise en place d'un système "bénéfique pour tous".
D'où l'initiative de rédiger une proposition sur les feux piétons à décompte numérique vous est-elle venue ?
Lors de plusieurs de mes voyages à l'étranger, j'ai constaté que de nombreux pays avaient recours à cette technique. En me rendant au Danemark, puis en Asie du Sud-Est, on distingue que les pays qui l'ont adoptée sont très différents entre eux. J'avais déjà fait cette proposition il y a sept ans. Globalement, nous essayons de repenser de façon générale les problématiques de circulation. C'était le moment de remettre le sujet en pleine lumière.
Les piétons sont, bien entendu, les premiers à en bénéficier. En premier lieu, les personnes âgées sauront désormais si elles disposent ou non d'assez de temps pour traverser. Ensuite, il y a les jeunes et les enfants qui peuvent l'utiliser comme un outil de pédagogie pour être davantage autonomes. Les personnes qui ont des difficultés à se déplacer, elles aussi, auront un outil supplémentaire avant de traverser.
Et pour les voitures ou les motos ?
Tout ce qui peut inciter les conducteurs, voitures ou deux-roues, à se montrer prudents doit être mis en oeuvre. En plus de cette optique liée à la sécurité, je pense qu'une telle mesure peut apporter de la prudence, un peu moins d'agressivité et donc davantage de respect entre les conducteurs.
"NKM fera bientôt sa séquence "transport et circulation"
Vous êtes à l'origine de cette proposition. Quel est le calendrier de sa mise en oeuvre ?
Le Conseil de Paris a autorisé que l'on mette en place une expérimentation dans le domaine. C'est assez rare pour être souligné. Elle devrait avoir lieu au niveau d'un grand carrefour, mais je ne sais pas pour l'heure quelle zone sera choisie. Ce n'est pas une mesure très compliquée à mettre en place et je n'y vois que des avantages et un surplus de sécurité.
À quelques mois de l'élection municipale, la démarche paraît peu anodine...
Il est vrai que je suis très impliquée dans le volet concernant les transports du programme de Nathalie Kosciusko-Morizet. Elle fera bientôt sa séquence "transport et circulation", où elle exposera sa vision et ses propositions concrètes en la matière. Nous souhaitons insister sur la sécurité de tous, mais aussi sur le respect mutuel.
La circulation sera-t-elle une problématique primordiale pendant la campagne des municipales à Paris ?
Je le pense oui. Je multiplie actuellement les rendez-vous avec des Parisiens et des Parisiennes dans des cafés. Et quand nous demandons aux habitants quelles sont leurs priorités, tous répondent la propreté et la circulation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire