Le Mossad travaille en collaboration avec les autorités saoudiennes sur des plans d'urgence pour une attaque potentielle contre l'Iran dans le cas où le programme nucléaire de Téhéran ne serait pas suffisamment freiné par l'accord qui pourrait être conclu entre l'Iran et les puissances mondiales cette semaine à Genève, rapporte le Sunday Times.
Jérusalem et Riyad ont exprimé leur mécontentement sur l'accord en cours d'élaboration entre l'Iran et le groupe P5+1, qu'ils considèrent comme faisant trop peu pour arrêter les progrès de Téhéran vers l'arme nucléaire.
Selon le Times, Riyad a déjà donné son accord pour qu'Israël utilise l'espace aérien saoudien pour une attaque potentielle contre l'Iran.
Le journal cite une source diplomatique comme disant que les saoudiens sont prêts à aider une attaque israélienne en coopérant sur l'utilisation de drones, d'hélicoptères de sauvetage et d'avions ravitailleurs.
"Une fois l'accord de Genève signé, l'option militaire sera de retour sur la table. Les saoudiens sont furieux et sont prêts à donner à Israël toute l'aide dont il a besoin," dit la source citée par le Times.
Le premier ministre Benyamin Netanyahou a déclaré dans une interview avec le quotidien français Le Figaro, samedi, qu'il y a une "rencontre d'esprits" entre Israël et les "états de premier plan dans le monde arabe" sur la question de l'Iran, "un des premiers cas dans l'histoire, si pas le premier cas dans les temps modernes."
"Nous pensons tous que l'Iran ne devrait pas être autorisé à avoir la capacité de fabriquer des armes nucléaires," a-t-il dit. "Nous pensons tous qu'une position plus ferme doit être prise par la communauté internationale. Nous croyons tous que si l'Iran a des armes nucléaires, cela pourrait provoquer une course aux armements nucléaires au Moyen Orient, ce qui transformerait le Moyen Orient en une poudrière nucléaire."
Disant qu'un Iran doté de l'arme nucléaire serait le développement le plus dangereux pour le monde depuis le milieu du 20e siècle, et soulignant que "les enjeux sont incroyables", Netanyahou a exhorté les dirigeants du monde a prêter attention "quand Israël et les arabes ont les mêmes vues."
"Nous vivons ici," a-t-il dit. "Nous savons quelque chose sur cette région. Nous savons beaucoup de choses sur l'Iran et ses plans. Cela vaut la peine de prêter attention à ce que nous disons."
Netanyahou a fait ces commentaires alors que le président français François Hollande doit arriver en Israël dimanche pour des entretiens sur l'Iran.
Les objections françaises sont largement considérées comme ayant empêché un accord le week-end dernier avec l'Iran a Genève, et des responsables américains ont suggéré qu'un accord pourrait tout de même être prochainement signé avec l'Iran.
Des responsables diplomatiques ont dit qu'une des raisons de la position dure de la France sur l'Iran, la position la plus dure parmi le groupe P5+1, qui comprend également les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, a quelque chose à voir avec les liens étroits entre Paris et l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, qui sont également farouchement opposés à ce que l'Iran se dote de l'arme nucléaire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire