Après l'annonce dimanche de la conclusion d'un accord historique sur le nucléaire iranien entre Téhéran et les puissances internationales, Israël le cabinet du premier ministre Benyamin Nétanyahou a dénoncé un "mauvais accord".
"C'est un mauvais accord qui offre ce ce l'Iran voulait : la levée partielle des sanctions et le maintien d'une partie essentielle de son programme nucléaire", a-t-il dénoncé dans un communiqué.
"L'accord permet à l'Iran de continuer à enrichir l'uranium, laisse en place les centrifugeuses et lui permet de produire des matières fissiles pour une arme nucléaire", a déplore le bureau du premier ministre.
"L'accord n'a pas non plus abouti au démantèlement de la centrale d'Arak, [un réacteur à eau lourde situé dans le nord de l'Iran], poursuit le communiqué. La pression économique à laquelle est soumis l'Iran aurait pu amener à un bien meilleur accord qui aurait débouché sur un démantèlement des capacités nucléaires iraniennes."
"ISRAËL N'EST PAS ENGAGÉ PAR L'ACCORD"
De son côté, le ministre de l'économie Naftali Bennett a assuré qu'Israël n'était pas lié par l'accord de Genève et avait le droit de se défendre. "Israël n'est pas engagé par l'accord de Genève. L'Iran menace Israël et Israël a le droit de se défendre", a estimé M. Bennett, dirigeant du Foyer juif, un parti d'extrême droite proche du lobby des colons.
"L'accord laisse intacte la machine nucléaire iranienne et pourrait permettre à l'Iran de produire une bombe dans une période de six à sept semaines. Israël est prêt à toute éventualité", a déclaré le ministre israélien à la radio militaire.
M. Nétanyahou s'est farouchement opposé à tout allègement des sanctions contre l'Iran et a brandi dans le passé la menace d'une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.
Le secrétaire d'État américain John Kerry a tenté de rassurer Israël. "Cet accord complet rendra le monde plus sûr (...) et Israël plus sûr, nos partenaires dans la région plus sûrs", a-t-il assuré à Genève. "Il n'y a pas la moindre différence entre les États-Unis et Israël sur l'objectif final qui est que l'Iran n'aura pas de bombe nucléaire", a ajouté M. Kerry.
M. Nétanyahou a, en revanche, exprimé son désaccord avec les États-Unis sur la possibilité d'un accord qui n'aboutirait pas à un arrêt des activité d'enrichissement d'uranium de l'Iran.
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