dimanche 27 octobre 2013

Les outils high-tech que nous préparent les labos...


Ecran tactile, table intelligente, imprimante 4D, objets interactifs… Nos espaces de travail seront bientôt truffés de technologies qui bouleverseront notre quotidien.

Nos ordinateurs feront appel à nos cinq sens
Au stade de la recherche.
Selon IBM, d’ici à cinq ans au maximum, nos ordinateurs et nos smartphones seront dotés… de nos cinq sens. Ils pourront percevoir et comprendre certaines images (la vue), tester et prédire ce que l’on va aimer (le goût), reconnaître des odeurs (l’odorat). Ils permettront aussi de toucher des objets, de sentir le tissage d’une étoffe fabriquée à l’autre bout du monde (intéressant pour les responsables achats ou les stylistes…), seront capables d’entendre et mê­me de détecter les émotions : le chargé de clientèle d’un centre d’appels ayant à gérer un client mécontent au téléphone verra ainsi apparaître sur son écran un discours différent de celui qu’il tient habituellement, plus adapté à la situation. Les chercheurs d’IBM développent déjà des applications pour la distribution, la santé et l’agriculture. Mais d’autres secteurs devraient suivre.
Nos imprimantes passeront à la quatrième dimension
Prototype. Non commercialisé.
On connaît l’imprimante 3D qui, en superposant des couches de plastique, crée de vrais objets en ­relief. Même si cette technologie, surtout utilisée à ses débuts pour réaliser des proto­types, s’est démocratisée – un modèle 3D coûte aujourd’hui moins de 2.000 euros –, elle pourrait se voir détrônée par la version suivante, la 4D. Mise au point par Skylar Tibbits, un chercheur du MIT (Massachusetts Institute of Technology), elle permet de créer des objets en 3D «intelligents» (c’est la quatrième dimension). Autrement dit, capables de s’adapter à leur environnement, en réagissant au contact de l’eau ou de l’air, et d’évoluer dans le temps : des canalisations pourraient ainsi s’élargir lorsque le débit deviendrait plus important, des récipients changer de taille ou d’épaisseur ­selon la température de leur contenu, des tissus se détendre ou rétrécir en fonction de l’évolution de la corpulence d’un individu…
Nous commanderons nos PC au doigt et à l’œil
Leap Motion devrait être lancé fin 2013. Coût estimé : 60 euros environ.
Les dernières heures de la souris auraient-elles sonné ? Possible… Leap Motion, un boîtier mis au point par la start-up californienne  Motion Control, s’inspire du système Kinect de Microsoft. Placé devant l’écran du PC, ce petit appareil détecte les mouvements des doigts et des mains : on ouvre un dossier, on fait défiler les pages sans jamais toucher le clavier ni l’écran. Une autre technologie, l’«eye-tra­cking» (analyse du mouvement ­des yeux), est elle aussi en passe d’expédier notre bonne vieille souris… au cimetière des éléphants. L’entreprise chinoise Lenovo et le suédois Tobii Tech­nology y ont ­eu recours pour mettre au point ­le premier ordinateur à commande oculaire. Grâce à des capteurs infrarouges qui détectent les mouvements des yeux, il suffit de fixer un point de l’écran pour y pla­cer le curseur. En France, l’Inria et l’Inserm travaillent sur un projet encore plus abouti : l’OpenVibe. Ce logiciel permettrait, grâce à un casque muni d’électrodes, de con­trôler un ordinateur par la pensée.
Fini, le code-barres, nous passerons au code Bleam
Commercialisé. Coût : entre quelques centaines et plusieurs milliers d’euros.
Oubliez le code-barres, la puce RFID ou les carrés noir et blanc des QR codes… Le futur sera fait de codes Bleam, des pastilles rondes et colorées collées sur un produit, une vitrine ou un panneau publicitaire. Créé par une start-up française, Ubleam, ce tag nouvelle génération est en 3D (les flashcodes et les QR codes sont en 2D), ce qui permet de le personnaliser. Par ailleurs, si les anciennes puces (RFID ou code-barres) nécessitaient un appareil spécial pour les lire, le code Bleam se flashe, à l’instar d’un flashcode, avec un simple smartphone, quel que soit le support sur lequel il est collé (textile, papier…). L’usager accède alors à des informations interacti­ves (composition du produit, site de commerce mobile, promotion…), qui peuvent être modifiées sans avoir à changer la pastille. Côté entreprises, les ­applications ne devraient pas tarder : un code Bleam apposé sur un dossier permettrait ainsi d’accéder à des documents ou à des informations complémentaires sans avoir à les transporter.
Nos bureaux partagés seront personnalisables
Prototype. Coût estimé : plusieurs milliers d’euros.
Qui dit espace partagé (open space, télécentre, «coworking»…) dit souvent aussi bureau impersonnel. Pas avec le «concept office» de Majencia, le NEO 1.0 (Next Experience Office), un bureau apparemment neutre mais qui se transforme en quelques secondes en fonction de son occupant. Lorsqu’un salarié s’assied, il est en effet automatiquement ­identifié grâce à un lecteur d’empreintes digitales. Aussitôt, ses paramètres sont installés : hauteur du plateau, intensité et couleur de l’éclairage, niveau sonore de l’or­dinateur, réglage du siège, photos personnelles qui ­apparaissent à côté de l’écran… Un investis­sement rentable pour l’entreprise, si l’on en croit les chercheurs britanniques de l’université d’Exeter : un collaborateur autorisé à personnaliser son espace de travail est 32% plus productif que celui qui n’en a pas la possibilité.
Nous capterons Internet à la vitesse de la lumière
Début de la commercialisation en France. Coût : confidentiel.
Imaginez qu’il suffise de poser votre PC ou votre mobile près d’une lampe pour transmettre des vidéos, des photos ou des documents. C’est possible grâce au LiFi (Light Fidelity), une sorte de WiFi optique. Des lampes, équipées de LED spéciales, clignotent plusieurs milliers de fois par seconde (sans que l’œil humain ne s’en aperçoive) afin de créer des fréquences qui permettent d’échanger des données, de visualiser des vidéos et, bientôt, de se connecter à Internet. L’avantage de cette technologie est qu’elle ne semble pas présenter de dangers pour la santé, tandis que le WiFi, lui, émet des ondes électroma­gnétiques. Le débit du LiFi est en outre beaucoup plus élevé. L’un des principaux acteurs et pionniers de cette technologie s’appelle Oledcomm. Et il est français.
Nos objets se connecteront les uns aux autres
Pour l’instant limité aux secteurs de la maison et de la santé.
En 2020, nous devrions être entourés de milliers d’objets connectés. Porte-clés, frigo, réveil mais aussi smartphone, ordinateur, imprimante… Leur atout ? Etre capables de communiquer entre eux et d’échanger des informations pour prévenir les accidents mais, surtout, devancer nos besoins. Ainsi, chaque matin, lorsque vous franchirez la porte d’entrée de votre ­entreprise à l’aide de votre badge, celui-ci commandera à la machine à café de vous préparer votre expresso. Avant chaque réunion hebdomadaire, l’agenda de votre ordinateur ou de votre smartphone indiquera à l’imprimante qu’il est temps de sortir plusieurs exemplaires de l’ordre du jour… Bienvenue dans un monde meilleur.
Des logiciels high-tech nous simplifieront le quotidien
Planorama est commercialisé en France et à l’étranger. Coût : non communiqué.
Une entreprise française, Planorama, a mis au point une technologie qui révolutionne le travail des commerciaux et des équipes de merchandising. Plus besoin d’effectuer des relevés de prix ou de dessiner les linéaires : une simple photo, prise avec un smartphone, suffit. Le logiciel se charge du reste : étudier l’emplacement des produits, les références à mettre en avant, établir des statistiques de ventes… D’autres logiciels du même genre pourraient à terme faciliter le quotidien de bon nombre de professions : des comptabilités ou des bilans financiers automatiques, des études de marché ou des business plans réalisés en quelques clics, des retranscriptions écrites instantanées de réunions ou de «conf calls», en français comme dans une langue étrangère…
Les murs vont devenir de véritables écrans interactifs
Les «smart boards» existent dans plusieurs entreprises du CAC 40. Coût : plusieurs milliers d’euros.
Avec les «smart boards», fini, les réunions soporifiques ! Ces grands tableaux interactifs, à accrocher au mur, permettent de projeter des «slides», des croquis, et de les annoter ou de les corriger grâce à un stylo spécial. Les modifications sont alors aussitôt intégrées. Bien plus pratique que le «paperboard», cet écran est de surcroît tactile : pour ouvrir un document, agrandir une photo, les utilisateurs n’ont qu’à faire glisser leur doigt sur le tableau, comme s’il s’agissait d’une tablette. «Ces tableaux pourraient, à terme, être remplacés par du papier peint électronique qui re­couvrirait les murs des salles de réunion, des bureaux, des halls d’entrée ou même des ascenseurs, indique Bruno Rives, fondateur de Tebaldo (un observatoire des tendances et usages des nouvelles technologies). Intelligente et connectée, cette tapisserie high-tech permettrait d’afficher toutes sortes de messages, images ou ­vidéos en fonction des événements : par exemple, les consignes de sécurité en cas d’évacuation ou la traduction simultanée d’une ­personne s’exprimant dans une langue étrangère.»
Un robot nous donnera le don d’ubiquité
Commercialisé aux Etats-Unis. Coût : 15.000 dollars.
Comment assister physiquement à une réunion lorsqu’on se trouve à des milliers de kilomètres ? La solution tient en deux lettres : QB. C’est le nom du nouveau robot de «téléprésence» (la version haut de gamme de la téléconférence), fabriqué par l’entreprise américaine Anybots. Grâce à sa caméra vidéo, ses microphones et ses haut-par­leurs, il retranscrit tout ce qu’il voit et entend. Mobile – il se déplace à la même vitesse qu’un humain –, il bénéficie en outre d’une taille modulable (jusqu’à 1,70 mè­tre). Lors des échanges, sa tête s’oriente vers son interlocuteur, et lorsqu’il s’exprime, c’est avec la voix de la personne qui le commande à distance. Un écran vidéo, situé sur la partie supérieure, permet en outre à l’utilisateur d’être vu par ses collègues et ainsi d’humaniser cette présence virtuelle.
Dans quelques années, ce type de robot pourra même reproduire des gestes et des mouvements (serrer la main, s’asseoir…) ou des expressions de visage, à l’image des Geminoid, de véritables clones robotiques conçus par le chercheur japonais Hiroshi Ishiguro.


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