dimanche 27 octobre 2013

Inédit : Les Forces d’Abbas déjouent une attaque de drone du Hamas.


Les responsables de la défense israélienne confirment qu’une cellule terroriste opérant près d’Hébron planifiait de lancer des engins sans pilote bourrés d’explosifs contre Israël.

Les forces de sécurité palestiniennes ont récemment découvert une cellule terroriste de Judée-Samarie/Cisjordanie, qui complotait de lancer des véhicules aériens sans pilote, bourrés d’explosifs, en direction d’Israël, ont déclaré des responsables de ces services palestiniens au Times of Israël, ce vendredi. 

Trois étudiants palestiniens en ingénierie ont, notamment, été appréhendés, tous issus d’Hébron. Le Hamas à Gaza s’est empressé de dénoncer "ces nouvelles preuves de coopération sécuritaire de l’AP avec "l’occupation", portant atteinte aux efforts de la "résistance" (selon la terminologie du mouvement terroriste).

Au cours d’activités intensives, dans le secteur d’Hébron, les services de la sécurité palestinienne ont arrêté des terroristes du Hamas, au sein de l’université de cette ville, et ont pu mettre à jour un réseau terroriste parvenu à un stade avancé de préparatifs, décidé à faire exploser ces engins sans pilote contre le territoire israélien. De nombreux suspects ont été arrêtés et cette conspiration a, ainsi, pu être déjouée.

L’enquête portant sur cette cellule a révélé que des agents opérationnels du Hamas avaient déjà effectué plusieurs tests sur ce type de drones, et qu’ils avaient l’intention de les charger d’explosifs, dans le but de frapper des cibles en Israël. Un premier attentat au drone devait avoir lieu dansles temps à venir, à la première opportunité.

Les responsables de la défense israélienne ont confirmé ce rapport et souligné que les forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne avaient récemment obtenu des résultats impressionnants dans leur lutte contre les groupes terroristes opérant dans les territoires disputés de Judée-Samarie/Cisjordanie.

Le groupe terroriste libanais du Hezbollah a, l’an passé, réussi à faire voler des drones de recueil de renseignements au-dessus et en direction du territoire israélien, en deux occasions distinctes. Les forces aériennes d’Israël ont abattu un drone, selon toute vraisemblance, piloté à distance par le Hezbollah, en avril, au-dessus de la mer ; et, en octobre 2012, un autre engin sans pilote du Hezbollah a été abattu, cette fois, au-dessus du Sud d’Israël, après avoir pu le survoler durant près d’une demi-heure.

Au cours de l’opération “Nuée/Pilier de Défense”, l’an dernier, le porte-parole de Tsahal a déclaré que le Hamas développait des drones d’attaques et que les forces aériennes avaient frappé plusieurs entrepôts d’engins sans pilote (et de Fajr 5 iraniens).

Le Hezbollah et les Frères Musulmans d’Egypte ont, tous deux, été accusés d’assister le Hamas dans le développement de son programme de drones.
Mais, cette percée technologique, réalisée par le Hezbollah et les principaux alliés de l’Iran, résulte, essentiellement, du détournement et de la capture par des ingénieurs iraniens, d’un drone américain RQ-170 Sentinel , alors qu’il était en mission, entre l’Afghanistan et l’Iran, pour la CIA, le 13 décembre 2011. 

Cette prise est, pour l’Iran, inestimable, du fait des technologies furtives uniques, embarquées à bord de ce drone et des moyens de recueil et de partage des renseignements, en liaison avec des satellites militaires. Ce sont ces mêmes capacités furtives qui semblent avoir étéadaptées et certaines, transférées au Hezbollah, lui permettant, dans un premier temps, de surprendre la défense israélienne du territoire, en octobre 2012.

Les forces palestiniennes maintiennent, jusqu’à présent, leur coopération sécuritaire avec Israëlet l’augmentation notable de leurs activités contre le Hamas et le Jihad Islamique semble se dérouler, conformément à l’élévation du nombre d’attaques contre des cibles israéliennes dans les territoires disputés. 

Ce constat semble aller à l’inverse de certaines accusations, de la part de Ministres israéliens, qui ont mis en cause le fait que l’AP n’en faisait pas assez pour combattre le terrorisme. Point de vue qui reste sujet à controverse et ne peut s’étayer que sur des preuves concrètes.

Néanmoins, la multiplication d’attentats, apparemment improvisés, depuis les dernières semaines, en Judée-Samarie, pourrait trouver un fil directeur et, probablement une boîte aux lettres commune, à Gaza... D’autant que plusieurs des auteurs de ces atteintes à la sécurité sont originaires du même bassin d’Hébron, où le Hamas dispose de caches et de réseaux fidèles.

Ces attaques, sans véritable coordination, peuvent, a contrario, résulter de l’affaiblissement des structures terroristes organisées, type Hamas et Jihad Islamique, dans la "Bande Occidentale" de Judée-Samarie/Cisjordanie, laissant l’initiative à des "loups solitaires", souvent proches de détenus en Israël...

Le Hamas a, ainsi, annoncé, jeudi 24 octobre, que les renseignements palestiniens ont arrêté l’un de ses membres à Ramallah, Dia Kashua, un étudiant en pharmacie. 

Un autre membre du Hamas, du village de Saïda, près de Tulkarem, a été convoqué aux quartiers généraux des renseignements palestiniens, pour enquête.

A l’origine, des manifestants palestiniens du camp de réfugiés de Qalandia, au nord de Jérusalem, ont bloqué la principale route reliant Ramallah à la Capitale, jeudi, pour protester contre la détention d’un prisonnier dans les prisons de l’AP, depuis huit mois. 

Il s’agit de Rabia Hamed, unterroriste islamiste, précédemment détenu dans un prison israélienne. Selon les résidents du camp, un Tribunal palestinien aurait ordonné sa libération, mais les renseignements militaires palestiniens continuent de le retenir.

On a donc deux thèses en présence, sur le mode de l"’hirondelle ne fait pas le Printemps" :
- l’AP donne "le change" pour lutter contre les groupes rivaux du Fatah, afin de garder la maîtrise des territoires sous sa juridiction. En ce sens, la coordination sécuritaire avec Israël peut se maintenir et porter ses fruits.

- Mais, selon ses intérêts propres, au cours des négociations avec Israël, l’Autorité d’Abbas peut aussi fermer les yeux et opter pour le principe de "la porte tournante", en laissant certains terroristes circuler librement et tirer sur la bride, à des moments qui conviennent à son propre agenda...

D’autre part, son incitation constante à la haine envers Israël et les Juifs, l’amène à sélectionner quels sont les "bons" et les "mauvais" comportements terroristes, laissant ainsi filtrer des attentats apparemment "improvisés", comme ceux de ces derniers temps, si leurs cibles se limitent à l’armée israélienne et aux résidents des implantations...

Parallèlement Abbas et ses Ministres poursuivent une campagne intensive d’appel au boycott d’Israël et des sociétés ayant des liens avec territoires disputés (Véolia, Banques Leumi et Hapoalim...), dansplus de cinquante pays, avec des objectifs similaires et l’appui, notamment, de l’Union Européenne. Même si cela doit coûter les emplois de 20 à 30.000 Palestiniens, qui travaillent dans des entreprises israéliennes ou mixtes (israélo-palestiniennes).

En arrière-fond, l’influence des évènements en Egypte, la mise à l’index des Frères Musulmans, patrons du Hamas, semblent avoir donné une nouvelle impulsion à cette campagne de neutralisation d’un dangereux outsider (le Hamas), pour Abbas et au-delà de lui, pour l’ensemble des protagonistes locaux : Egypte, Israël et, par ricochet, Palestiniens du clan Abbas.

Celui-ci peut aussi tirer parti du retour en grâce du régime syrien, sur le plan régional, pour asseoir son propre pouvoir, au détriment d’opposants radicaux, d’inspiration jihadiste.
En tout état de cause, il convient de rester prudent, avant de tirer des conclusions politiques hâtives sur le sens de ces actions, qui se mesureront sur le moyen et long terme].

PAR AVI ISSACHAROFF 



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