Plus de 3.000 personnes, dont plus de la moitié venues en cortège depuis la préfecture lors d’une marche blanche poignante, qui a rassemblé des Toulousains de toutes confessions, de toutes origines et de toutes sensibilités, ont écouté son discours sur une place toute proche du Capitole.
Symbole de ce besoin d’union contre la haine, Samuel Sandler, père et grand-père de trois des victimes juives du tueur, donnait le bras à Latifa Ibn Ziaten, la mère du premier parachutiste tué par Merah qui s’emploie depuis la tragédie à rencontrer les jeunes des quartiers de France pour dénoncer la violence.
Etaient également présents le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, la présidente du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) en Midi-Pyrénées Nicole Yardeni de même que de nombreuses figures de la communauté musulmane, tel l’imam de Drancy Hassen Chalghoumi.
Aux familles des sept personnes tuées par Merah, au soldat et à l’adolescent juif qu’il a grièvement blessés, François Hollande a promis des réponses concernant les zones d’ombre dans l’enquête sur la sanglante équipée du petit délinquant toulousain rallié au salafisme...
La cérémonie s’est déroulée square Charles-de-Gaulle, pas sur la place emblématique de la Ville rose, qui peut accueillir des dizaines de milliers de personnes. La cérémonie, à l’issue de laquelle François Hollande a rencontré à huis clos les familles, constituait le point d’orgue d’une semaine au cours de laquelle Toulouse et sa voisine Montauban se sont replongées dans l’horreur des crimes perpétrés au nom du jihad un an plus tôt.
Après la cérémonie de dimanche, durant laquelle le président et le maire ont planté un magnolia, symbole de dignité, et des enfants ont lu le poème «If» de Rudyard Kipling, Toulouse n’en aura pas fini avec le souvenir. La communauté juive organise un moment de recueillement et de réflexion sur l’antisémitisme et la haine de la République, mardi soir à l’espace du judaïsme.
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