Deux constats, et non des moindres, peuvent susciter interrogations et craintes lorsqu’on occulte d’un peu plus près les événements d’In Anemas.
Première crainte, celle concernant le nombre de Tunisiens ayant participé à cette prise d’otages dramatique. Sept nationalités étaient représentées dans le groupe terroriste qui a attaqué l’usine de gaz et pris en otage quelque 800 employés algériens et étrangers, dont un Tunisien.
Dans ce groupe terroriste composé d’environ 40 djihadistes, 11 sont tunisiens, selon les aveux de l’un d’eux, rapportés par le journal en ligne algérien Echorouk. Une majorité de Tunisiens pour 7 Égyptiens, 5 Maliens et 3 Algériens, des ressortissants du Canada, du Niger et de la Mauritanie tous dirigés par l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, dit Belaouar.
Les Tunisiens seraient-ils plus réceptifs au discours djihadiste et on ne peut ne pas rappeler que le plus grand contingent de combattants (djihadistes) étrangers en Syrie, est composé de Tunisiens, principalement des jeunes recrues.
La deuxième inquiétude concerne les conséquences de l’intervention française au Mali. Comme vient de l’indiquer sur les ondes de la radio Express FM, Christophe Châtelot, journaliste du journal Le Monde, spécialisé dans l’Afrique, «il n’y a aucune raison pour que le conflit au nord du Mali ne touche pas la Tunisie et a expliqué l’éventualité d’un tel scénario par une image selon laquelle les frappes françaises dans cette zone ne sont qu’un coup dans une fourmilière et son corollaire la fuite des fourmis (ici les djihadistes islamistes) dans tous les sens, y compris celui de la Tunisie».
Une image caricaturale de la situation, mais lorsqu’on se penche sur les récentes précautions etmesures de sécurité prises par l’ambassade de France à Tunis, «celles-ci ne sont pas fortuites et sont dictées par des menaces réelles», rappelle le journaliste français.
Ces deux constats, renforcés par le bilan de la prise d’otages à In Anemas, a mis tout le monde en alerte d’où la conversation téléphonique, hier, entre le président de la République Moncef Marzouki et son homologue français François Hollande, qui ont principalement abordé le sujet du Mali, de l’intervention française, de ses répercussions sur la région et sur la Tunisie en particulier.
A ce sujet, Moncef Marzouki a laissé entendre que cette question brûlante devait également être traitée sous son angle politique.
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