Les éditoriaux de fin d'année sont traditionnellement ceux des bilans, mais celui-ci sera surtout celui de l'espoir, car Israël en est le symbole même, notre hymne national en témoigne, mais pas que lui.
Plus que jamais le Peuple juif, sur sa Terre d'Israël, est l'incarnation de cette espérance, ne renonçant jamais, prêt à affronter les nombreux défis qui pointent à l'aube de cette nouvelle année civile.
Cette année a été marquée, pour ce qui concerne Israël et les Juifs, par quatre évènements majeurs immanquablement récurrents.
Le dossier nucléaire iranien tout d'abord.
Il est incontestable que les sanctions internationales érodent chaque jour davantage l'économie de la République islamique, mais elles n'affaiblissent pas ou si peu le régime des ayatollahs et surtout, ne remettent à aucun moment en question leur détermination inexorable en vue de l'acquisition de l'arme atomique.
Comment ne pas faire le parallèle avec les années 1944-1945, lorsque les escadrilles alliées bombardaient méthodiquement l'Allemagne nazie ignorant, tout en les survolant, les voies ferrées qui menaient les trains de la mort et une partie de notre Peuple à Auschwitz.
Roosevelt et Churchill avaient leurs priorités et les Nazis aussi, la destruction des Juifs prédominant l'économie et l'intégrité du territoire allemand.
Cependant, que nul ne doute de notre ténacité, nous ne laisserons à personne le soin de décider pour nous. Cette période est révolue, n'en déplaise aux paternalistes occidentaux. Nous avons un pays, une armée et nous sommes maîtres de notre destin. L'espoir s'appelle Israël, Tsahal et nos dirigeants démocratiquement élus.
L'obtention par la Palestine du statut d'Etat non membre observateur de l'ONU a également été un fait marquant cette année.
Les grandes puissances toujours elles, à part les Etats-Unis, ont soutenu la démarche palestinienne estimant, comme Laurent Fabius par exemple, que "cette reconnaissance soit utilisée de manière positive par les Israéliens et les Palestiniens pour relancer un processus de paix sincère".
Alors, Monsieur Fabius, en quoi le fait d'accorder un statut d'Etat non membre observateur à une entité qui n'a pas été reconnue comme Etat par la communauté internationale (je sais, c'est un peu compliqué) a-t-il fait progresser le processus de paix ? Les choses ont-elles bougé
Mahmoud Abbas avait juré ses grands dieux, y-compris Allah, que le soir même de la reconnaissance par l'Onu, il reprendrait les négociations.
On nous dit que les implantations sont un obstacle aux négociations.
Lorsque nous arrêterons la construction, on nous dira qu'il faut accepter préalablement la reconnaissance de Jérusalem-Est comme capitale de la Palestine, sinon nous porterons la responsabilité de la suspension des négociations.
Puis lorsque nous aurons donné notre accord, on exigera notre engagement en faveur du retour des "réfugiés".
Mais lorsque nous aurons dit oui à tout, que restera-t-il à négocier ?
La pérennité de l'Etat d'Israël…Sur ce dernier point, nous mènerons des négociations avec le Hamas et le Jihad islamique auxquels Mahmoud Abbas aura cédé la place.
Nous serons très loin de la formule de 2 Etats pour 2 peuples, et ce sera trop tard.
Je m'en remets donc, comme la majorité des Israéliens, à notre seul et unique espoir : notre Etat juif et Tsahal.
Nous l'avons d'ailleurs constaté lors de l'opération "Pilier de défense" il y a à peine un mois à Gaza.
Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes lorsqu'il s'agit de faire preuve de dissuasion, même si j'émets quelques doutes quant à la permanence de ce cessez-le-feu qui ne profite qu'aux terroristes à qui nous avons permis de souffler.
Non pas que je fus en faveur d'une opération terrestre, mais l'arrêt des raids aériens après une semaine et le jour même de l'attentat de Tel Aviv, a donné le sentiment d'une victoire à la Pyrrhus parfaitement exploitée par les terroristes devenus maîtres dans l'art de la manipulation.
Le dernier évènement qui a marqué notre vie cette année est incontestablement l'antisémitisme porté à son paroxysme à Toulouse.
Le vrai printemps, celui de la tolérance, n'est pas prêt d'arriver en France.
Imaginez un seul instant qu'à Toulouse, par exemple, un Juif aurait pénétré dans une mosquée et tué quelques Musulmans.
Combien de synagogues auraient brûlé ?
Combien de Juifs auraient été tués pour assouvir la vengeance des Musulmans ?
Pas seulement en France, mais partout dans le monde.
C'est la raison pour laquelle le seul salut des Juifs de la Diaspora ne peut se concevoir qu'en Israël. J'entends déjà les critiques, mais en tant que sioniste je reste persuadé qu'aujourd'hui encore le destin de notre pays est lié au retour de son Peuple sur sa terre. Et quelle autre alternative pour les Juifs de l'extérieur si ce n'est l'assimilation à terme.
Une fois de plus, l'espoir ne réside que par Israël.
Ce qui me permet de réagir en quelques mots au droit de réponse de Daniel Shek après mon édito "campagne aux relents munichois" qui n'était en aucune manière "venimeux".
Je souhaite lui dire tout d'abord que j'ai beaucoup de respect à son égard car nous partageons une majorité de valeurs sionistes, donc juives et humanistes. J'éprouve de l'affection pour le président Shimon Pérès dont je le sais proche.
Je sais aussi que Danny Shek est un homme désintéressé, preuve en est sa 18ème place sur la liste de Tzipi Livni ce qui le rend de facto inéligible à la Knesset.
Mais je tiens aussi à lui dire qu'il se fourvoie.
Je me méfie beaucoup des "amis" que nous avons à travers le monde. Il va une fois de plus me taper sur les doigts, mais l'exemple que je donne plus haut des Alliés qui évitent de bombarder les voies ferrées menant aux camps de la mort m'autorise à avoir des doutes et à me méfier.
Je me rappelle aussi d'un certain Danny Shek qui fut admirable lorsqu'il défendit notre pays mis au ban des accusés par nos "amis" français dont un certain procureur nommé Dominique de Villepin lors de l'affaire de la flottille.
Avec de tels amis, pas besoin d'ennemis.
Mais que Danny Shek qualifie le Hamas de "voyous", m'a, je l'avoue, surpris, et je lui conseille amicalement de ne pas utiliser ce substantif à des meetings électoraux dans le sud d'Israël.
Ce serait pour le moins contreproductif devant nos concitoyens qui ont été reclus dans les abris pour éviter de recevoir sur la tête 1.500 roquettes et missiles
Le Hamas n'est pas VOYOU, mais TERRORISTE.
Si ce n'était pas aussi tragique, pourquoi, dans ce cas, ne pas qualifier Mohamed Merah de "sauvageon", une expression chère à Jean-Pierre Chevènement, un autre "grand ami" d'Israël.
Tzipi Livni, une femme intègre, qui dut renoncer en son temps à se rendre à Londres pour ne pas risquer d'être arrêtée par nos "amis" britanniques, fut une excellente ministre des Affaires étrangères, mais elle a malheureusement commis plusieurs erreurs stratégiques.
Et la dernière en date, je persiste et signe, fut celle d'accueillir Amir Peretz sur sa liste.
La liste Hatnoua paye cash la facture de cette manœuvre dans le dernier sondage Cartographia où elle chute de 9 à 4 ou 5 mandats au plus, au risque que ne soient pas élus des gens de talent comme Méir Shitrit, Yoël Hasson ou Shlomo Moulla.
Le peuple n'aime pas les "combinazione".
Tzipi Livni les a, à juste titre, condamnées lorsque Shaul Mofaz, qui s'en mord aujourd'hui les doigts, a rejoint la coalition de Netanyahou. Elle devrait s'en souvenir.
Le peuple aura raison le 22 janvier quelque soit le résultat, que je crains fort médiocre, de la liste de Tzipi Livni.
L'espérance du Peuple juif réside dans ses valeurs démocratiques et humanistes si rares dans ce monde, portées par le Kibboutz Galouyot (le rassemblement des exilés) qu'ils soient survivants de la Shoah comme les parents de Danny Shek et les miens, ou qu'ils viennent d'Orient.
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