Et pourquoi pas ? Il y en a en France, en Italie, en Allemagne, et surement même en Israël.
Oui, en Tunisie, des ignares probablement, des manipulés peut être, des incultes surement, ont crié : « les juifs dehors »…. « les juifs à mort »…
Je me moque de ce que disent ces illuminés, de ce qu’ils veulent, de ce qu’ils pensent, la connerie est universelle, la haine, aussi, même , si malgré ces cris à l’aéroport , j’ai le sentiment qu’elles sont moins grandes, moins fortes, moins répandues chez moi en Tunisie.
Cette émeute ne me blesse pas plus que celles auxquelles nous avons assistées depuis toujours, de partout dans le monde. Je n’ai que faire de ces fanatiques qui se trompent de colère (SENGHOR). Je m’en moque.
Mais je ne me moque pas, du silence assourdissant des autorités tunisiennes en place, je ne me moque pas de l’absence d’une condamnation rapide, claire, sans ambigüité, sans double langage de Monsieur le Président de la République.
C’est ce que j’attends, et pas une invitation à la Ghriba, à la plage d’ Hammamet, où au musé du Bardo, je n’ai jamais eu besoin d’être convié à entrer chez moi.
J’ai besoin Messieurs du gouvernement de savoir que mon pays est dirigé par des acteurs politiques, qui vont s’atteler aux problèmes de la Tunisie, au chômage de la jeunesse, aux relation avec le monde, à la croissance dont elle a cruellement besoin.
Expliquez aux Tunisiens, messieurs du gouvernement, comment ils vont améliorer leur quotidien, comment vous allez tout mettre en œuvre pour les y aider. Ne déclarez pas forfait, ne décidez pas que vous en êtes incapables, ne laissez croire que tout ça est à cause des juifs. Ne cédez pas à cette facilité.
En 1967, il y a eu des émeutes antisémites à Tunis, j’y étais. Des fanatiques, des voyous criaient déjà « HOU HOU AL YOUD !! », il a fallu quelques heures au Président Habib BOURGUIBA pour mettre de l’ordre, pour que ses actes soient en adéquation avec ses paroles. En 1967 le président Habib BOURGUIBA a sorti les chars dans les rues de Tunis pour agir selon les principes dont il se prévalait.
Vous avez dit monsieur le Président que les juifs étaient de citoyens comme les autres, que leur sécurité ne serait jamais compromise dans notre pays.
Vous avez eu plus de quelques heures, et vous n’avez besoin de chars pour mettre vos actes en accord avec vos promesses. Monsieur le président, un micro, une apparition sur une chaine de télé nationale, un article clair sur un journal, et des millions de Tunisiens, musulmans, juifs chrétiens, athées, ou qui s’en moquent, en tout cas la très grande majorité des Tunisiens, en Tunisie ou aux quatre coins du monde serait rassurés apaisés.
Ne donnez pas raison aux Cassandre qui depuis des mois répètent, se réjouissent presque… « la Tunisie, c’est fini »
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