Louane, Zabou Breitman, Alexandra Lamy, Imany et Tatiana de Rosnay font partie des 100 premières signataires de la pétition.
Elles sont les premières signataires d'une pétition en ligne pour en finir avec les violences sexuelles.
VIOLENCES SEXUELLES - "Ces violences ne sont pas une fatalité. Elles peuvent cesser". Une centaines de personnalités féminines de la société civile, artistes, comédiennes, réalisatrices, écrivaines, journalistes, médecins... ont signé une tribune adressée au président Emmanuel Macron dans le Journal du dimanche ce 5 novembre, demandant "un plan d'urgence contre les violences sexuelles".
Cet appel, initié par des militantes féministes, dont Caroline de Haas, a également été mis en ligne sur la plateforme Change sous forme d'une pétition, déjà signée par plus de 2600 personnes. Les cent personnalités de l'appel en ont été les premières signataires. Elles sont, "comme tant d'autres, harcelées, agressées ou violées", selon les initiatrices.
Parmi elles, Lisa Azuelos (réalisatrice), Zabou Breitman (comédienne), Fanny Cottençon (comédienne), Nadia Daam (journaliste), Marie Darrieussecq (écrivaine), Tatiana de Rosnay (écrivaine), Rokhaya Diallo (journaliste), Valérie Donzelli (actrice, réalisatrice), Louane Emera (chanteuse, actrice), Imany (chanteuse), Catherine Jacob (comédienne, auteure), Agnès Jaoui (comédienne, auteure, metteuse en scène), Kee-Yoon Kim (comédienne, auteure), Lola Lafon (écrivaine), Alexandra Lamy (comédienne), Sandra Laugier (philosophe), Michela Marzano (philosophe), Anna Mouglalis (comédienne), Helena Noguerra (comédienne, chanteuse), Orlan (artiste plasticienne), Emmanuelle Piet (médecin), Nadia Roz (comédienne) ou Céline Sciamma (scénariste,réalisatrice).
Elles proposent 5 mesures prioritaires
Le texte adressé à Emmanuel Macron rappelle qu'il fait suite à l'afflux de témoignages arrivés dans la sphère publique depuis la révélation du scandale Weinstein aux États-Unis. Il entend dénoncer l'"insupportable déni collectif" dont sont victimes les femmes, dans "une société qui(les) maltraite", selon ses auteures.
"Une femme sur deux a déjà été victime de violence sexuelle. Certaines ne sont plus là pour signer cette tribune, mortes sous les coups. Certaines sont plus particulièrement concernées parce qu'elles sont en situation de handicap, lesbiennes ou subissent le racisme", soulignent les auteures.
Elles réclament un "plan d'urgence" à la hauteur des politiques publiques et des moyens mis en oeuvre en matière de sécurité routière, "qui ont montré des résultats".
Cinq mesures prioritaires sont proposées:
- le doublement immédiat des subventions des associations accueillant les femmes victimes
- une formation obligatoire de l'ensemble des professionnels en contact avec elles
- la création d'un brevet de la non-violence sur le modèle du brevet de la sécurité routière au collège
- la formation obligatoire en entreprise contre le harcèlement sexuel au travail
- une campagne nationale de communication du même niveau que celles sur la sécurité routière.
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