Le soldat franco-israélien Elor Azaria a été incarcéré le 9 août 2017 au terme d’un procès long et très médiatisé qui a clivé l’opinion publique israélienne. Le 21 février 2017, le tribunal militaire a condamné le soldat pour homicide involontaire et a prononcé une peine de 18 mois de prison puis le tribunal militaire a rejeté dans un premier temps la demande d’appel du soldat Azaria et dans un deuxieme temps sa demande de report de peine. Depuis Elor Azaria a fait une demande de grâce auprès du chef d’état-major Gadi Eizenkot qui ne lui a accordé hier qu’une remise de peine de 4 mois.
Pour rappel en mars 2016 à Hébron, Elor Azaria a abattu d’une balle dans la tête un terroriste palestinien qui venait de poignarder des soldats israéliens et était neutralisé à terre et donc ne semblait plus poser de menace. Son procès qui a duré presque un an, a divisé la société israélienne, entre ceux qui plaident pour le respect des valeurs éthiques de l’armée, et ceux qui soutiennent de manière inconditionnelle les soldats confrontés aux attentats palestiniens.
Selon un sondage du quotidien Israel Hayom de l’époque, 70% des Israéliens étaient favorables à ce qu’il soit gracié.
Le soldat franco-israélien a été condamné à 18 mois de prison. «L’accusé a été reconnu coupable d’homicide involontaire, il a donné ne mort intentionnelle motivée par le désir de vengeance et a donc enfreint aux ordres de l’armée en violant ses valeurs » avait déclaré le procureur et lieutenant-colonel Nadav Weisman lors du procès.
Reconnu coupable d’avoir tué un terroriste à terre qui ne représentait plus de menace apparente, Elor Azaria risquait jusqu’à 20 ans de prison après avoir été condamné pour homicide involontaire mais le procureur avait demandé une peine de trois à cinq ans de prison militaire tandis que la défense ne requerrait qu’un seul jour passé derrière les barreaux. La juge Maya Heller avait alors trouvé des circonstances atténuantes au soldat : « La menace était réelle et la situation complexe » avait-t-elle jugée et le verdict était tombé : 18 mois de prison et rétrogradé au rang de soldat.
A l’époque, le premier ministre, Benjamin Netanyahou et Naftali Bennett ainsi que d’autres ministres étaient favorable à l’amnistie rapide du soldat. Hier, le chef d’état-major des FDI, Gadi Eisenkot, a réduit la peine d’emprisonnement de Elor Azaria, de quatre mois. « Votre conduite était inacceptable et était contraire au commandement de l’armée et à ses valeurs », a déclaré Eisenkot avant d’ajouter «Cependant j’ai jugé approprié de tenir compte de votre passé comme soldat de combat dans l’arène opérationnelle malgré le fait que vous n’ayez jamais exprimé de regret».

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