Les frontières de l’Europe s’écroulent sous la pression migratoire, c’est une équation mathématique.
La réalité démographique frappe de plus en plus en fort à notre porte et nous rappelle que l’Occident ne représente aujourd’hui qu’un peu moins de 15% de la population mondiale.
L’idéologie mondialiste qui a prévalu en Europe depuis le traité de Maastricht a été celle de l’absence de limites géographiques de l’Union Européenne, empêchant le débat pourtant nécessaire sur les frontières de l’Europe, sur son unité culturelle, philosophique, juridique, religieuse et politique.
L’Union Européenne ne définit donc ses frontières que de manière négative, en fonction de la situation géographique des futurs candidats potentiels : tel fut le cas lors du rejet de la candidature du Maroc en 1987.
La question de l’identité culturelle de l’Europe et de la tradition chrétienne de celle-ci a toujours été soigneusement écartée afin de laisser la porte ouverte à l’adhésion de futurs pays dont les traditions et les cultures sont de plus en plus éloignées de celles des pays fondateurs.
Il est pourtant plus qu’urgent de se poser la question des frontières de l’Europe au vu des derniers élargissements et de l’ouverture de nouvelles négociations avec la Turquie voulue par la commission.
En effet, de cette question découle celle de la citoyenneté européenne qui automatiquement est accordée aux habitants des nouveaux Etats membres.
La libre circulation des personnes, comme nous avons pu le constater de manière tragique et dramatique au travers des attentats islamistes, a un impact direct sur la sécurité des populations européennes.
Les gouvernements européens successifs ont tous soigneusement laissé de côté ce débat pour ne pas porter atteinte à la machinerie européenne de crainte que son pouvoir d’attraction ne se tarisse.
Pourtant, nous avons atteint le seuil du supportable depuis longtemps et la rupture entre les peuples européens et les institutions est bel et bien consommée.
L’Europe n’attire plus, elle fait fuir. Elle fait même peur à ses propres populations comme nous l’ont démontré la crise Grecque et le Brexit.
Le monde a changé et les théories des pères fondateurs de l’Europe ne sont plus adaptées à un système en train de s’effondrer pan par pan sous les coups conjugués de réalités qu’ils pensaient obsolètes, aveuglés qu’ils étaient par leur confiance immodérée dans le progrès.
Les flux migratoires se comptent aujourd’hui en millions d’individus alors que certains de nos pays membres sont des micros états.
Le climat se détraque et malgré toute notre technologie et notre future économie 4.0, demain d’immenses famines risquent de se produire, poussant sur les routes des millions d’affamés.
Le climat se détraque et malgré toute notre technologie et notre future économie 4.0, demain d’immenses famines risquent de se produire, poussant sur les routes des millions d’affamés.
Les ressources de la planète s’épuisent et nous assistons déjà à des conflits larvés pour la maîtrise des ressources alimentaires et de l’eau potable au Moyen Orient.
Il faut dorénavant s’attacher à fixer de manière précise les futures frontières européennes et s’y tenir coûte que coûte pour pouvoir les protéger intérieurement et extérieurement. C’est une question de survie.
Notre réalité n’a jamais été aussi dangereuse et violente depuis la seconde guerre mondiale et notre mode de vie va changer.
L’ultra-consommation, l’hédonisme et l’individualisme forcené qui nous ont été imposés pour faire de nous de parfaits opérateurs économiques nous ont rendus faibles et nihilistes bon teints, nous conduisant vers un abime que nous pressentions vaguement ; mais jusqu’ici il semblait hypothétique et lointain.
Oui mais voilà, la guerre n’est plus à l’autre bout du monde, elle est chez nous.
Chaque jour de nouveaux actes barbares ont lieu en Europe et nous allons devoir nous défendre collectivement, physiquement mais surtout de manière idéologique.
Il est temps de revenir aux sources de notre culture et de notre civilisation occidentale en affirmant ce que nous sommes et ce que nous désirons pour notre futur si l’on veut vaincre l’obscurantisme.
Nos frontières doivent donc être physiques et défendues par nos soldats, c’est une évidence, mais également morales, culturelles, juridiques et spirituelles car pour défendre une civilisation, il faut en être fier.
Sans cette fierté nous ne sommes rien et voués à disparaitre.
Cyrille Dalmont
Cyrille Dalmont
Juriste en Droit Public
Membre de l’Avant-Garde (69)
Membre de l’Avant-Garde (69)
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