Des troupes composées de centaines de soldats d'élite de la garde républicaine iranienne ont récemment pénétré en Syrie pour aider le régime assiégé d'Assad, a déclaré jeudi une importante source.
En outre, dans une manœuvre russo-iranienne coordonnée, de la logistique militaire russe a commencé à arriver dans la région côtière de la Syrie ces derniers jours, pour commencer à préparer l'endroit pour des avions de chasse et des hélicoptères de combat russes.
Téhéran a dépêché ses forces "à la lumière de la détresse continue d'Assad", a déclaré la source, ajoutant que le déploiement fait partie d'un effort coordonné plus large avec la Russie pour empêcher que s'effondre ce qui reste du régime d'Assad.
Selon des évaluations israéliennes, Assad ne contrôle actuellement plus que 25% à 30% de la Syrie, une zone constituée de Damas et de la côte syrienne, où est centrée la minorité Alawite qui soutient le régime.
La source a décrit une réunion le mois dernier entre le commandant de la force iranienne Qods, Qassam Suleimani, et le président russe Vladimir Poutine à Moscou comme un évènement précédant l'initiative militaire russo-iranienne pour sauver Assad.
Ces derniers jours, les forces militaires russes ont commencé a entrer en Syrie pour mettre en place des capacités de frappes aériennes visant a protéger le régime d'Assad, a confirmé la source. Il a décrit le déploiement russe comme un "nouveau développement" qui vise à aider Assad à récupérer les zones qu'il a perdu au cours de la dernière année.
Les pertes immenses de territoire signifient que Damas est maintenant sous la menace de l'Etat Islamique, a dit la source.
"Je n'imagine pas la présence russe changer l'équilibre du pouvoir. Elle prolongera apparemment les combats. L'Etat Islamique ne négociera jamais."
Les combats se poursuivront donc dans l'année à venir, avec la tragédie humaine en Syrie, a dit la source.
Ces derniers jours, les rebelles, utilisant la couverture de la tempête de sable, ont lancé une nouvelle offensive et saisi la ville clé d'Idlib, dans le nord-ouest du pays, y compris une base de l'armée de l'air qui s'y trouvait.
Par ailleurs, le Hezbollah a du mal à faire des gains dans Zabadani, au sud-ouest de la Syrie, a dit la source.
L'ensemble du cœur Alawite de Lattaquié et de la ville portuaire de Tartous, où la Russie a des intérêts navals, est également sous la menace rebelle, a-t-il dit.
"L'intérêt de la Russie est de sauver le régime, et son but est de prendre part au combat contre l'Etat Islamique," a-t-il dit.
ISIS a fait des gains à Palmyre, au nord-est de Damas, et est maintenant en meilleure position pour monter à l'assaut de Damas, selon la source.
Des éléments de l'Etat Islamique sont déjà infiltrés dans Damas même. D'autres forces de l'opposition sont également dans la ville, harcelant le régime.
Dans le sud de la Syrie, les derniers mois ont vu l'effondrement de la division 52 de l'armée syrienne dans le Golan syrien, et aujourd'hui, le régime ne contrôle plus que Quneitra, alors que les rebelles ont pris toutes les autres zones.
Quneitra est également sous menace rebelle, selon la source.
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