mercredi 14 mai 2014

Vingt ans déjà pour «La Reine Margot»


Le 13 mai 1994, Patrice Chéreau présentait son film «La Reine Margot» à Cannes où il obtenait le prix du Jury. Pour son interprétation de la reine Marguerite, Isabelle Adjani recevait, un an plus tard, le César de la meilleure actrice. L’occasion pour la rédaction de revenir sur dix films qui ont marqué 1994, à voir et à revoir sans modération.
En 1994, 357 films sortent en France. Avec une fréquentation des salles plutôt moyenne, le public français est parfois malgré tout au rendez-vous. En tête des succès, un film d’animation. Petits et grands n’ont certainement pas oublié Simba, le jeune héros du Roi lion, dessin animé des studios Disney. Un autre genre cinématographique fait fureur : la comédie Quatre mariages et un enterrement de Mike Newell, et Un Indien dans la villed’Hervé Palud  ont séduit de nombreux spectateurs.
La Reine Margot de Patrice Chéreau
Film à gros budget sorti en mai 1994, classé parmi les vingt premiers en terme de fréquentation, La Reine Margot est adapté du roman historique d’Alexandre Dumas. Chéreau réalise le film, produit par Claude Berri, il connait plutôt bien le sujet, la Saint-Barthélémy, pour avoir mis en scène au théâtre Le Massacre de Paris de Christopher Marlowe. Outre deux prix à Cannes, le prix du Jury et le prix d’interprétation féminine pour Virna Lisi, le film remporte cinq César en 1995
©Rue des Archives/BCALe Roi lion, Simba, Rafiki, Sarabi et Mufasa, ©Rue des Archives/BCA
Le  Roi lion des studios Disney
Le plus gros succès d’animation de tous les temps, en tête cette année-là en France, est le seul dessin animé de Disney à ne pas mettre en vedette un être humain. On fredonne encore les chansons de la bande originale, composées par Elton John, le fameux Hakuna Matata etCircle of life, ce dernier titre arrangé et produit par Hans Zimmer. Des acteurs prestigieux ont prêté leur voix pour le doublage, Jean Reno (Mufasa) et Jean Piat (Scar) pour la version française.
Un Indien dans la ville d’Hervé Palud
Produite par Thierry Lhermitte, cette comédie légère mettant en opposition le monde civilisé et le monde sauvage à travers le regard d’un enfant, remporte un beau succès, deuxième dernière le Roi lion. Les rôles masculins de Thierry Lhermitte et Patrick Timsit, en pères débordés, sont touchants et Arielle Dombasle, bobo hystérique, pratique à merveille l’autodérision. Et la réplique culte de Patrick Timsit « On est mal, on est mal » détrône le « Okaay ! » de Christian Clavier dans Les Visiteurs.
Quatre Mariages et un enterrement de Mike Newell
Hugh Grant, archétype de l’éternel séducteur célibataire, et Kristin Scott Thomas se retrouvent dans cette comédie romantique à petit budget tournée en trente-six jours qui remporte un succès phénoménal. C’est Vincent Cassel, encore inconnu alors, qui double Hugh Grant.
©Rue des Archives/BCATom Hanks dans "Forest Gump", ©Rue des Archives/BCA
Forest Gump de Robert Zemeckis
Pour ce film, magnifiquement interprété par Tom Hanks, plusieurs acteurs ont été approchés par le réalisateur Robert Zemeckis, dont John Travolta qui regretta amèrement d’avoir décliné l’offre. Bien que très réaliste le film ne renonce pas aux effets spéciaux, ainsi une partie de son originalité tient dans les incrustations du personnage de Forrest Gump dans de vraies images d’archives. On peut le voir ainsi traverser les grandes pages de l’histoire américaine moderne et même serrer la main du Président Kennedy ! Le film reçoit dix prix, dont l’Oscar du Meilleur acteur 1994 pour Tom Hanks.  
Léon de Luc Besson
Personnage central du film, Léon est inspiré du rôle de Victor, tueur à gage de Nikita, précédent opus de Luc Besson, en plus émouvant et enfantin. Le tournage de ce drame policier se déroule entièrement  aux États-Unis où le cinéaste souhaite assoir sa réputation. Pari réussi  pour Léon qui attire 3,5 millions de spectateurs. Jean Reno partage l’affiche du film avec une toute jeune actrice, Natalie Portman (Mathilda), alors âgée de 12 ans.
© Rue des Archives/DILTZJohn Travolta dans "Pulp fiction", © Rue des Archives/DILTZ
Pulp fiction de Quentin Tarantino
Salué unanimement par la critique à sa sortie, l’odyssée burlesque et sanglante de Quentin Tarantino avec John Travolta, Samuel L. Jackson et Uma Thurman, fait partie des dix meilleurs du  classement. Le film, devenu culte, obtient la Palme d’or du Festival de Cannes 1994, décroche l’Oscar du Meilleur scénario original en 1995 et le Golden Globe du meilleur scénario de la même année.
©Rue des Archives/RDATom Hanks et Antonio Banderas dans" Philadelphia", ©Rue des Archives/RDA
Philadelphia de Jonathan Demme 
Jonathan Demme réalise ici le premier film américain à gros budget consacré au sida, avec une interprétation magistrale de Tom Hanks, pour laquelle il reçoit son premier Oscar du Meilleur acteur, en 1993.  Pour coller à la réalité du personnage, avocat homosexuel atteint du sida, affaibli et amaigri, l’acteur américain réussi l’exploit de perdre 12 kilos. S’inspirant en partie d’une histoire vraie, Philadelphia est le 2e plus grand succès en France de son réalisateur. Le film fait 2,7 millions d’entrées.
©Rue des Archives/RDALiam Neeson dans "La liste de Schindler", ©Rue des Archives/RDA
La liste de Schindler de Steven Spielberg
C’est le film de tous les superlatifs, mondialement acclamé, encensé par les critiques. L’évocation de la vie de l’industriel allemand Oskar Schindler, interprété par Liam Neeson, en Pologne durant l’occupation allemande de 1939 à 1944 et son combat pour protéger et sauver plus de 1000 juifs ne laisse pas indifférent. Les choix de casting de Steven Spielberg, un tournage réalisé en Pologne, parfois sur les lieux même du drame, des acteurs imprégnés de leur rôle, l’image en noir et blanc, participent pleinement à cette réussite couronnée par sept Oscars, dont celui de la meilleure musique.
Grosse fatigue de Michel Blanc
On retrouve ici tous les membres de la troupe du Splendid, dirigés par Michel Blanc, qui s’inspire, pour son scénario, d’une mésaventure vécue par Gérard Jugnot, victime d’une usurpation d’identité. Une distribution impressionnante d’acteurs, connus et moins connus, présents dans leur propre rôle, tel Philippe Noiret, Charlotte Gainsbourg, Roman Polanski ou encore Anouk Grinberg, pour ne citer qu’eux, contribue à sa popularité. Sélection officielle de Cannes pour la Palme d’or, édition 1994, le film se place dans les vingt premiers du box-office. 

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