Malgré des années de problèmes de sécurité et un débat rigoureux sur les passeports israéliens, le nombre de pèlerins juifs qui participent au rite annuel du voyage de la Ghriba en Tunisie a été spectaculaire pour la première fois depuis longtemps selon René Trabelsi, qui aide à organiser ce voyage à la synagogue de Djerba.
Environ 3000 personnes ont participé au pèlerinage de trois jours qui s’est terminé dimanche. « Le pèlerinage de 2014 a certainement été un succès. C’est un grand jour », dit-il, remerciant les forces de sécurité pour la protection de l’événement.
Le pèlerinage à l’île de Djerba, le site de la synagogue, a été annulé en 2011 après la « révolution » et les années suivantes il n’y avait que quelques centaines de personnes présentes, contre un pic de 7000 en 2000.
En 2002, les militants d’Al-Qaïda ont fait sauté un camion piégé près de la synagogue, tuant 21 personnes, la plupart des touristes allemands – et secouant gravement la communauté juive désormais minuscule.
Cette année, cela a été la première fois que les pèlerins israéliens ont été autorisés à utiliser leur passeport plutôt qu’un document spécial délivré par le gouvernement tunisien, provoquant un tollé chez certains législateurs. La Tunisie n’entretient plus de relations diplomatiques avec Israël.
Le ministre du tourisme tunisien affirme que 2500 Juifs sont arrivés, par rapport à 350 l’année dernière. et espère que l’année prochaine entre 5000-6000 Juifs viendront.
La Tunisie a sorti le grand jeu pour cet événement, en espérant que le pèlerinage des Juifs encouragera d’autres touristes à visiter le pays sans crainte.
Le tourisme est une importante composante de l’économie de la Tunisie et lui est nécessaire pour se remettre de l’échec qui a eu lieu après la « révolution. »
En Mars, les autorités tunisiennes n’ont pas permis aux passagers israéliens d’une croisière -Norvégien Cruise Lines- de débarquer à terre provoquant l’annulation de tous les arrêts en Tunisie pour cette année par décision du directeur de la société de loisirs en réponse.
De ce fait le gouvernement a répondu par des politiques plus libérales permettant aux Israéliens de venir dans le pays pour le pèlerinage de cette année et permettant aux détenteurs de passeports israéliens d’y participer pour la première fois.
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