Le parquet a ouvert une information judiciaire après la découverte de flux financiers suspects entre le groupe UMP au Sénat et deux associations...
Le Parquet de Paris vient d'ouvrir une information judiciaire sur de possibles détournements de fonds opérés au profit de plusieurs sénateurs UMP, révèle mardi "Le Parisien"/"Aujourd'hui en France".
"Le Parquet de Paris vient d'ouvrir une information judiciaire pour des faits de 'détournements de fonds publics', 'abus de confiance' et 'blanchiment'", assure le quotidien.
Ce dernier précise que l'instruction a été confiée au juge René Cross et qu'elle fait suite à une enquête préliminaire de plusieurs mois, menée par des policiers de la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA). Les policiers de la BRDA ont été chargés d'enquêter sur cette affaire après un signalement de la cellule antiblanchiment Tracfin.
400.000 euros
Au coeur de cette affaire, apparaissent deux associations de loi 1901, l'Union républicaine du Sénat (URS) et le Cercle de réflexion et d'études sur les problèmes internationaux (Crespi), écrit le journal.
Le service Tracfin "avait adressé, au mois de juin 2012, un rapport au procureur de la République de Paris, après avoir repéré des flux financierssuspects entre les comptes de l'URS et ceux du Crespi", selon un proche de l'affaire, rapporte le quotidien.
Selon, les premières investigations, l'URS, dont le siège est situé à Saint-Valérien (Yvelines) a perçu des fonds de la part du groupe UMP du Sénat, versés par la questure de la chambre haute, avant de les rétrocéder à ses membres.
Les détournements de fonds pourraient s'élever à près de 400.000 euros en l'espace de deux ans, toujours de même source. Sénateur UMP de Haute-Savoie et trésorier du groupe, Jean-Claude Carle a été désigné comme le donneur d’ordre de plusieurs versements suspects. Il a été auditionné librement en septembre 2013.
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