dimanche 2 février 2014

«Que l'ouvreuse ne vienne plus tendre la main ni tourmenter les spectateurs»


IL Y A CENT ANS DANS LE FIGARO - Tous les week-ends, Le Figaro explore ses archives de l'année 1914. Le 27 janvier, le journal publie la lettre d'un lecteur qui proteste avec virulence contre les ouvreuses de théâtre et leur «odieuse mendicité».

Article paru dans le Figaro du 27 janvier 1914.
Nous avons reçu cette lettre où perce une grande indignation -hélas! Trop légitime. Mais la campagne qu'on nous demande d'entreprendre peut être comparée soit à un travail d'Hercule, soit à un travail de Danaïde. 
On s'aperçut l'an dernier, à la nouvelle Comédie des Champs-Elysées, des périls qu'offre une telle tentative. Les beaux huissiers galonnés d'or intimidaient les spectateurs. Et M. Léon Poirier s'excusa auprès de mesdames les ouvreuses, lesquelles, congrégation dissoute et immédiatement rassemblée, revinrent sans rancune prier les spectateurs de ne pas les oublier…
Monsieur le rédacteur,
Dans aucun théâtre de l'étranger ne sévit l'ouvreuse; le placeur est un homme en livrée; il indique les places et ne doit rien accepter pour cet insignifiant service. Il est toujours aimable, et dans maintes salles il offre gratuitement le programme. Pourquoi faut-il qu'en France cette détestable institution vive encore? L'ouvreuse importune les spectateurs, dérange le spectacle et sa mendicité est odieuse.
Entreprenez une campagne contre cette institution, et tous les amateurs de théâtre vous béniront. Que les caisses perçoivent, si l'on veut, un droit de placement en même temps que le prix de la place, mais que l'ouvreuse ne vienne plus tendre la main ni tourmenter les spectateurs.
Veuillez agréer, etc.
UN VIEIL ABONNÉ DU «FIGARO»

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