RÉACTION - Les personnes souffrant d'apnée du sommeil doivent utiliser régulièrement leur appareil sous peine de ne pas être remboursées par la Sécurité Sociale.
Et si la Sécurité Sociale cessait de rembourser les patients qui ne suivent pas leur traitement ? Cette question économique et éthique sera débattue à partir de ce vendredi 31 janvier, au 18ème congrès de Pneumologie, à Marseille. Le remboursement modulable en fonction de l'assiduité, existe déjà depuis l'automne dernier en matière d'apnée du sommeil.
Trois millions de Français en souffrent et près de 500.000 bénéficient d'un appareil qui insuffle de l'air, la nuit, via un masque appliqué sur le visage. Mais certains ne l'utilisent pas car ils trouvent le dispositif trop fastidieux. Le ministère de la Santé estime ainsi que la Sécu débourse 80 millions d'euros pour rien, chaque année.
Trois millions de Français en souffrent et près de 500.000 bénéficient d'un appareil qui insuffle de l'air, la nuit, via un masque appliqué sur le visage. Mais certains ne l'utilisent pas car ils trouvent le dispositif trop fastidieux. Le ministère de la Santé estime ainsi que la Sécu débourse 80 millions d'euros pour rien, chaque année.
Il y a pleins de possibilités pour lesquelles vous ne mettrez pas votre masque
Alors télésurveillance à l'appui, l'Assurance Maladie a donc pris des mesures.Porter ce masque 3 heures par nuit, pendant au moins 20 jours par mois, c'est désormais la règle. Un règle trop contraignante pour Alain Murez, président de la Fédération française des insuffisants ou handicapés respiratoires.
"Il y a plein de possibilités pour lesquelles vous ne mettrez pas votre masque : vous avez une rage de dent, un rhume, si vous partez en vacances à l'étranger plus de trois mois ce n'est pas possible…", estime-t-il au micro de RTL.
"Après on va attaquer les diabétiques, les hypertendus, les gens comme moi sous oxygène… On va s'arrêter où ? On n'a plus cette liberté de soin", s'indigne Alain Murez.
"Il y a plein de possibilités pour lesquelles vous ne mettrez pas votre masque : vous avez une rage de dent, un rhume, si vous partez en vacances à l'étranger plus de trois mois ce n'est pas possible…", estime-t-il au micro de RTL.
"Après on va attaquer les diabétiques, les hypertendus, les gens comme moi sous oxygène… On va s'arrêter où ? On n'a plus cette liberté de soin", s'indigne Alain Murez.
Ça va certainement améliorer un peu l'observanceFrançois Martin, pneumologue
Si au bout de cinq mois, la Sécurité sociale constate que l'appareil n'est utilisé comme il faut, le patient doit le rendre au prestataire ou le payer de sa poche. Un argument qui peut être convaincant selon François Martin, pneumologue.
"Ça va certainement améliorer un peu l'observance. De plus, l'ensemble des données enregistrées par la machine sont transmises aux prestataires et aux médecins, d'où un contrôle plus régulier et plus fiable de la bonne efficacité du traitement", affirme-t-il.
400 millions d'euros, c'est le montant des remboursements de la Sécurité sociale pour ce traitement en 2012. Il n'y a pour l'instant pas d'estimation des économies attendues.
"Ça va certainement améliorer un peu l'observance. De plus, l'ensemble des données enregistrées par la machine sont transmises aux prestataires et aux médecins, d'où un contrôle plus régulier et plus fiable de la bonne efficacité du traitement", affirme-t-il.
400 millions d'euros, c'est le montant des remboursements de la Sécurité sociale pour ce traitement en 2012. Il n'y a pour l'instant pas d'estimation des économies attendues.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire