mardi 5 novembre 2013

Le satiriste Bassem Youssef critique la violence de l’establishment égyptien

MEMRI Middle East Media Research Institute
Clip n° 4022


Le satiriste Bassem Youssef critique la violence de l’establishment égyptien

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Ci-dessous des extraits de l´émission de télévision satirique égyptienne de Bassem Youssef, diffusée sur CBC TV le 25 octobre 2013.

Bassem Youssef : Dans l´atmosphère générale qui règne dans le pays, les gens n’acceptent parfois pas les opinions des autres. Quand on vit dans la peur, l´appréhension et les problèmes, que la vie est contrôlée par le désir de se venger sur les autres, on devient, malheureusement, incapable d’entendre un autre point de vue – sans parler de satires.

[...]

Je ne parle pas ici de rires et de plaisanteries. Tout se réduit à savoir si vous êtes dans notre camp ou dans le camp adverse. Nous savons depuis longtemps qu´il est impossible de plaire à tout le monde. Certaines personnes essaient constamment de vous placer dans des cases - qui soutenez-vous ?

[...]

La vérité est que je n´aime pas la question : « Qui soutenez-vous ? » Mais je peux vous dire qui je ne soutiens pas. Je ne soutiens certainement pas les personnes qui nous ont attaqués, accusés d´hérésie, qui ont préparé notre potence et ont publiquement demandé notre arrestation. Je me moque de leur opinion.

De la même façon, je ne soutiens pas l´hypocrisie, la déification, la « pharaonisation », la répétition des erreurs des 30 ou même des 60 dernières années. Je ne peux soutenir les gens qui espèrent la division de l´armée, et qui rêvent du scénario syrien "tank contre tank", d’une guerre civile et d’une intervention étrangère, et qui soutiennent le Ghana [l’équipe nationale de football adversaire de l´Egypte].

De la même façon, je suis contre les accusations de trahison, l´intimidation et le retour des arrestations arbitraires et des violences de la part des agences de sécurité. Il m’est difficile d´ignorer tous les êtres humains qui ont été lésés, arrêtés ou tués, simplement pour s’être trouvés au mauvais endroit, parce que quelqu´un a répandu des rumeurs sur leur compte, ou encore parce qu´ils étaient soupçonnés de quelque chose.

[...]

Après le 30 juin, on nous a raconté que cette révolution était menée pour la démocratie et la liberté de pensée, et contre le fascisme religieux. Ce que nous craignons, c´est que le fascisme au nom de la religion soit remplacé par le fascisme au nom du patriotisme et de la sécurité nationale.

[...]

Bassem Youssef continue de parler, tandis qu´une main sort de dessous la table, lui arrache ses papiers et les remplace par d´autres.

Nous sommes une voix libre ! Personne ne nous dictera quoi dire. Personne ne nous trompera. Nous dirons ce que nous voulons. Nous dirons haut et fort : « Je suis un esclave aux ordres de quiconque... » Non ! Je n´ai pas dit cela. Nous n’écouterons personne qui essaie de nous intimider. Nous voulons la liberté ! Nous voulons la liberté !...

La main le gifle.

La liberté dans de mauvaises mains n´est pas une bonne chose non plus...

S´adressant à la main : 

Pourquoi votre main est-elle si lourde, espèce de... [bip]

Non ! Je ne capitulerai pas. Je poursuivrai la lutte contre la censure et l´ingérence. Je n´ai peur de personne. Le temps de la peur est révolu. Je ne serai pas intimidé. Personne ne peut rien me faire. Je suis intouchable !


[...]

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