mardi 5 novembre 2013

HOLLANDE IN HOLY LAND...par Marco KOSKAS

    

 On se réjouissait de la prochaine visite de François Hollande en Israël. En tous cas, moi , je m’en réjouissais parce que le gouvernement français actuel me parait le plus pro-israélien depuis bien longtemps. Depuis au moins Lionel Jospin, qui s’était fait caillasser dans les Territoires pour avoir appeler un chat un chat, et un groupe terrorriste restera un groupe terroriste.  

Amitié personnelle 

             
Mais à l’époque du gouvernement Jospin, un anti-israélien obsessionnel tenait déjà le Quai d’Orsay. C'était Hubert Védrine. Comme Laurent Fabius aujourd’hui, Védrine assurait la ligne anti-israélienne de la France depuis 1967, tandis que Jospin comme Hollande aujourd’hui, témoignait à notre pays son amitié au moins personnelle…
              
Mais voici qu’on apprend une drôle de nouvelle, difficile à croire : lors de sa visite, Hollande éviterait de s’adresser à la représentation nationale israélienne. Comme Obama en quelque sorte, le président français contournerait la Knesset, le plus ancien parlement et pratiquement le seul du Moyen Orient,  pour ne s’adresser qu’à un auditoire arbitrairement choisi.

Couteaux tirés

              
 Réagissant à cette annonce, le porte-parole de la Knesset a aussitôt annoncé que lui aussi boycotterait la visite de Hollande.
               
Voici donc les couteaux tirés.
              
Du coup, on se demande pourquoi  Hollande vient en Israël. Si c’est pour plaider  « la solution à  deux états pour deux peuples « , la première chose à faire, serait au contraire de s’adresser à la représentation de chacun des deux. Pas de snober la Knesset. Il doit bien y avoir aussi une sorte de parlement à Ramallah, élu sans doute depuis Mathusalem et toujours pas renouvelé, mais enfin qui doit ressembler à un parlement.
                 
Alors pourquoi Hollande ne montrerait-il pas en s’adressant à l’une et à l’autre de ces deux Chambres, que le premier pas vers la solution qu’il préconise, c’est justement les institutions.

Respecter Israël

            
Au lieu de quoi, l’ambassade de France à Tel Aviv a sorti un communiqué alambiqué, dont les diplomates gardent jalousement le secret d’écriture :  «  le programme du président de la République n'est pas finalisé mais il entend évidemment, en toute hypothèse, marquer son attachement à la démocratie israélienne et à sa représentation»  déclare l'ambassade française, dans un bel enmêlage de pinceaux.

             
Une fois de plus, la France ne comprend pas que le seul moyen qu’elle a de jouer un rôle au Moyen Orient, c’est de respecter Israël et ses institutions.  Car enfin, quel est le poids politique de la France dans cette affaire ? Il est nul, tout le monde le sait. Mais la France est aimée des arabes et des Israéliens, ce qui n’est le cas d’aucun autre pays. Ni les Etats-Unis, ni la Chine, ni la Russie ne sont aimés comme la France dans ce coin du monde. Le Quai d’Orsay n’a jamais compris ça. Il n’a jamais cherché à capitaliser cet amour pour rapprocher les points de vue et jouer enfin un rôle déterminant. Fidèle à sa vaniteuse «  politique arabe « , la France continue de donner des leçons et prendre des mesures véxatoires à l'égard d'Israël, au lieu de prendre les belligérants dans ses bras.  

  •                                                                                                Marco KOSKAS

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