dimanche 24 novembre 2013

D. soldat d’excellence de l’unité d’élite Duvdevan : “si on veut – on peut”


Le cadet D, contrairement au reste de ses frères d’armes, a passé son enfance en tant que berger et a quitté l’Éthiopie pour immigrer en Israël à l’âge de 17 ans. Alors qu’il n’avait en poche qu’un enseignement primaire, il s’est battu pour obtenir son diplôme d’études secondaires et n’a pas pas baissé les bras même durant son service militaire pour exaucer son souhait d’intégrer l’unité d’élite Duvdevan. Son plus grand rêve était de devenir officier, un rêve qu’il réalise aujourd’hui.

C’est durant son apprentissage de l’hébreu à l’Oulpan (école linguistique) que le cadet D. a été approché par le mouvement “Ahrei” (après) qui lui a proposé d’intégrer Tsahal. “Mon hébreu s’améliorait de jour en jour et je commençais à m’intégrer socialement”, se souvient-il. “J’ai vraiment aimé cette période. Nous avons beaucoup voyagé et je me suis naturellement connecté aux gens ce qui m’a encore plus donné envie de m’engager”, a-t-il ajouté.
Soldats de Duvdevan


Le cadet D. a postposé son enrôlement à l’armée afin de terminer ses études secondaires. Après trois ans d’études, il a enfin pu commencer à réaliser son rêve. Lorsqu’il a commencé son service militaire, il a été affecté à la base de Mihve Alon, spécialisée dans la formation des nouveaux immigrants pour qu’il perfectionne encore un peu plus son hébreu.

“Je savais que je voulais être combattant, j’ai donc passé les tests d’entrée de la Brigade Parachutistes, avec succès. Je me suis ensuite battu pour passer les tests d’entrée pour l’unité d’élite Duvdevan. Ca été très dur mais finalement, j’ai pu tenter ma chance et j’ai été accepté”, raconte-t-il avec un petit sourire.
Quelques semaines après avoir intégré l’unité, le cadet D. a suivi une formation paramédicale et l’a terminée avec les honneurs. “J’ai appris beaucoup de choses, en particulier les différentes techniques pour traiter les personnes dans le besoin.”

Soldats de Duvdevan


Il a ensuite réincorporé au sein de son unité pour servir en tant que combattant. En vue de ses exploits extraordinaires dans le rôle d’aide-soignant combattant, le cadet a reçu la médaille du chef d’état-major lors de la fête de Souccot.
   
 “C’est ma mission et c’est pour ça que je me suis engagé, je ne pense donc pas avoir accompli un exploit particulier”, admet-il.

“Je suis content que l’on pense ça de moi. Le chef d’état-major m’a demandé comment j’explique le fait que je sois arrivé il y a sept ans en Israël, que je sois devenu combattant, que j’excelle dans mon travail et que j’ai sauvé un ami au combat ? Je lui ai répondu que chacun a un rôle dans ce monde et que le mien est celui que je fais maintenant.” Malgré toutes les formations possibles en poche, le cadet D. reste insatisfait. Il lui manque encore une chose, devenir officier de Tsahal.

“Dès les premières étapes de mon enrôlement, j’ai fait part de mon souhait de devenir officier”, a rappelé le cadet tout souriant et a ajouté : “j’aime ce pays et je sens que je dois contribuer à l’État d’Israël. En tant qu’officier, j’aurais une certaine influence au sein de ma communauté éthiopienne et pour moi personnellement, c’est une chose très importante”.

Pour différentes raisons, le cadet n’a pas pu rejoindre le cours d’officier et quatre mois avant la fin de service, son rêve semblait être perdu. Mais comme à son habitude, le cadet D. n’a pas baissé les bras et a continué de se battre ! “On m’a invité à une conférence présidée par la responsable des Ressources Humaines, le général Barbivai, à Mihve Alon”, a-t-il expliqué. “Ils m’ont posé des questions et à la fin, le général Barbivai m’a demandé de lui raconter brièvement mon parcours militaire.”

Le cadet D. lui a par ailleurs  raconté qu’il aimait les navigations militaires, que c’est grâce à ses jambes qu’il a découvert et a appris à aimer Israël et que c’est grâce à cet apprentissage qu’il connaît désormais la terre qu’il protège.
Au cours de la conversation, le général Barbivai a demandé au cadet s’il avait un rêve, il lui a répondu : “je veux être officier.” Le général Barbivai a exprimé son intérêt pour la question et lui a rappelé qu’il terminait son service dans 4 mois. 

Le cadet lui a alors répondu : “je sais qu’il ne me reste plus que quatre mois mais je veux sortir en cours d’officier. Si j’en ai la possibilité, je n’y réfléchirais pas à deux fois”, se souvient le cadet.

Le général a promis d’examiner sa requête et le lendemain, le téléphone a sonné et le commandant du cadet lui a demandé d’arriver dimanche à la première heure afin de passer les examens d’entrée au cours d’officiers. “Lorsqu’ils m’ont annoncé que j’avais réussi les tests, je n’y croyais pas et j’ai fondu en larmes à cause de l’émotion qui m’envahissait. J’ai réalisé qu’à partir de ce moment-là, j’avais une nouvelle mission et que je devais l’accomplir du mieux possible”, a conclu le cadet.

“Si vous avez un rêve, vous pouvez le réaliser”

Le cadet D. a accompli sa mission et est bel et bien devenu officier. Pendant la formation, il a battu le record de la course de 10 km et a été nommé “soldat d’excellence” de son cycle. Il semble que l’excellence continue d’accompagner le cadet dans toutes les étapes de sa vie. Mais pour lui, l’excellence est moins importante que l’accomplissement des missions qui lui sont données. “Mon objectif est de faire du mieux que je peux et de rester humble et humain”, a-t-il expliqué.
    “Si vous avez de la volonté et de l’envie alors vous pouvez contribuer à beaucoup de choses.  Si on veut – on peut. Telle est ma devise”

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