C’est la saison des prix littéraires. Qui, parmi les 555 romans de la rentrée littéraire, a séduit les jurys du Goncourt, du Femina, du Renaudot ou du Medicis ? Tour d’horizon des favoris de la cuvée 2013.
Au revoir là-haut de Pierre Lemaître (Albin Michel)
C’est le premier du peloton, sélectionné par les jurys de cinq des prix littéraires les plus prestigieux. Dans ce roman historique sur la Grande Guerre, Pierre Lemaître raconte l’histoire de deux rescapés, Albert et Edouard, qui se lancent ensemble dans une large escroquerie. Son but ? Raconter la vie des survivants, de ceux qui ont tout vu et doivent rentrer chez eux, retrouver un quotidien qui n’a plus de sens. Personne ne s’y attendait, mais Lemaître est l’heureux outsider de la rentrée littéraire 2013. Et il a déjà la presse et le public dans sa poche.
Grand prix du roman de l’Académie française
Renaudot
Goncourt
Femina
Interallié
Arden de Frédéric Verger
C’est l’une des surprises de cette rentrée littéraire : le premier roman d’un professeur agrégé, placé dans la liste de quatre prix. L’auteur situe son action en Marsovie, principauté d’Europe centrale imaginaire de La veuve joyeuse. Le lecteur y suit les aventures d’Alexandre de Rocoule, gérant d’un hôtel qui compose des opérettes et dont la vie va être bouleversé par l’invasion nazie.
Renaudot
Femina
Médicis
Interallié
La conjuration de Philippe Vasset (Fayard)
« Un livre aussi ludique que passionnant » s’enthousiasmait Télérama à la sortie de La conjuration de Philippe Vasset. Les journalistes n’étaient pas les seuls à s’enflammer pour l’univers envoûtant de l’auteur, qui est en lice pour quatre prix prestigieux. Dans sa Conjuration, il raconte la mystérieuse histoire de deux hommes qui, à force d’arpenter les « zones blanches » (lieux secrets échappant aux plans) d’Île-de-France, décident d’y créer une secte.
Femina
Médicis
Interallié
Moment d’un couple de Nelly Alard (Gallimard)
Sélectionnée dans les listes de trois grand prix littéraires, Nelly Alard tisse avec Moment d’un couple une relecture de l’éternel triangle amoureux. Juliette apprend, après dix ans de mariage, que son mari Olivier la trompe avec Victoire, une belle normalienne rousse au tempérament de feu. Sur fond d’analyse politique, l’auteure s’intéresse aux tensions au seind 'un couple.
Grand Prix de l’académie française
Interallié
Prix Décembre
Le cas Eduard Einstein de Laurent Seksik (Flammarion)
C’est dans l’Europe des années 30, et plus particulièrement dans la vie de la famille Einstein, que Laurent Seksik plonge son lecteur avec Le cas Eduard Einstein. Le fils du génie, Eduard, est interné à l’âge de 20 ans dans une clinique, pour soigner sa schizophrénie. C’est cette filiation et cette relation complexe entre père et fils qui intéresse particulièrement l’auteur des Derniers jours de Stefan Zweig. Et qui a séduit les jurys du Goncourt, du Femina et de l’Académie française.
Grand Prix
Goncourt
Femina
La route du salut d’Etienne de Montety (Gallimard)
Renaudot, Interallié, Grand Prix de l’Académie française… Le roman du directeur du Figaro Littéraire a fait des émules en cette rentrée. Il catapulte le lecteur en Bosnie, dans les années 90, où deux jeunes hommes venus de France, un immigré polonais converti à l’Islam et un fils de Bosniaque engagé dans la Légion étrangère, participent au combat contre les Serbes. Sur fond de fresque historique et d’éclatement de la Yougoslavie, Etienne de Montety fait réfléchir le lecteur sur la religion et la guerre.
Grand Prix de l’Académie française
Renaudot
Interallié
Confiteor de Jaume Cabré
C’est l’une des révélations de la rentrée littéraire 2013 : Confiteor de Jaume Cabre, longue fresque exigeante et ambitieuse de 800 pages, qui a séduit les jurys du Femina et du Médicis. Il y dresse une histoire du mal, de l’Inquisition au nazisme, en passant par le Franquisme, avec comme fil rouge un violon taché de sang. Il a fallu à l’auteur huit ans pour écrire son chef d’œuvre. Reste à voir si un prix couronnera son effort.
Femina (roman étranger)
Medicis (roman étranger)
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