lundi 13 mai 2013

P.S.G. : Ligue 1: le PSG sacré champion, dix-neuf ans après - "Je remercie tous les joueurs, d’Ibra à Tiéné"...


PARIS (Reuters) - Le Paris Saint-Germain a mis fin à dix-neuf ans d'attente et de frustration en décrochant dimanche le troisième titre de champion de France de son histoire à l'issue d'une victoire sur le terrain de Lyon en clôture de la 36e journée (1-0).

Sacré en 1986 et en 1994, le club de la capitale s'est imposé grâce à un but inscrit par Jérémy Ménez (53e), qui permet aux Parisiens de compter désormais sept points d'avance sur leur dauphin Marseille, à deux journées de la fin du championnat.

L'OM ne peut donc plus mathématiquement reprendre le PSG. Mais l'équipe d'Elie Baup peut se consoler en se disant que ce résultat lui assure de terminer à la deuxième place du classement en fin de saison, synonyme de qualification directe pour la prochaine Ligue des champions.

Lyon totalise en effet 63 points, soit sept longueurs de retard sur le club phocéen.

Au coup de sifflet final, les Parisiens ont exulté et sont restés de longues minutes sur la pelouse avec un tee-shirt barré par le slogan "Parisiens et champions".

Leur entraîneur Carlo Ancelotti avait les yeux humides et la voix chevrotante à l'heure d'évoquer son premier titre depuis son arrivée à Paris en janvier 2012.

"Je suis très content car on a beaucoup travaillé cette saison. On finit contre une bonne équipe. Je pense que c'est mérité maintenant, c'est la fête", a-t-il commencé par dire au micro de Canal +.

"Je suis très heureux d'avoir gagné ici en France et on va continuer", a-t-il poursuivi avant d'expliquer qu'il allait discuter dans les prochains jours avec sa direction au sujet de son avenir.

"Maintenant on va parler avec le club, dans le calme et la tranquillité", a déclaré celui que la presse espagnole envoie déjà sur le banc du Real Madrid pour succéder à José Mourihno.

Son capitaine d'un soir, Christophe Jallet, avait lui les larmes aux yeux à l'heure de s'exprimer.

"UNE ÉQUIPE QUI SE CONSTRUIT AVEC UN GRAND PROJET"

"On a cravaché tout au long de la saison. On a tous des parcours différents, certains viennent de loin. On est heureux de vivre ce titre ensemble et on va le fêter comme il se doit", a expliqué l'ancien Lorientais.

Son partenaire Blaise Matuidi s'est lui aussi dit très "soulagé" d'être sacré à deux journées de la fin du championnat.

"C'est vrai que cela n'a pas été facile. On nous a attendu. C'était notre objectif et on l'a fait. C'est une très bonne saison de notre part. On est vraiment heureux, ce soir c'est la joie", a dit le milieu de terrain parisien.

"C'est du bonheur de jouer dans cette équipe avec des grands joueurs comme Zlatan et Thiago Silva, dans une équipe qui se construit avec un grand projet", a-t-il ajouté.

Nerveux depuis quelques semaines face au vertige d'être bientôt champions, les hommes de Carlo Ancelotti ont fait preuve de beaucoup de sérieux à Gerland pour aller décrocher le premier titre de l'ère qatarie, débutée au printemps 2011.

Ce choc de la 36e journée est parti sur des bases très élevées avec deux actions brûlantes en à peine trois minutes de part et d'autre sur corner: une tête de Gomis repoussée par Nicolas Douchez et demi-volée de Zlatan Ibrahimovic détournée in extremis par Mahamadou Dabo.

L'OL a continué à presser haut dans le premier quart d'heure et aurait pu ouvrir la marque si le gardien parisien n'avait pas écarté du pied une frappe limpide des 25 mètres signée Yassine Benzia (11e).

Au bout de 20 minutes, le rythme est quelque peu retombé et avec deux défenses rigoureuses d'un côté comme de l'autre, le tableau d'affichage est resté bloqué à 0-0 jusqu'à la pause.

Au retour des vestiaires, le PSG a haussé d'un ton et a pris l'avantage sur une perte de balle lyonnaise au niveau du milieu de terrain.

Parti à l'assaut du but de l'OL, Thiago Motta a alors intelligemment décalé côté gauche Ménez, démarqué, qui a battu en toute quiétude Anthony Lopes d'une frappe croisée du gauche (53e).

A partir de ce moment, le PSG a mis le pied sur le ballon comme un champion et contraint l'OL à défendre en cherchant le deuxième but du break.

En vain, car celui-ci n'est jamais venu. Mais cela n'avait que trop peu d'importance, car le PSG était déjà champion.
Olivier Guillemain, édité par Grégory Blachier


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A l’image de Carlo Ancelotti, très ému après le titre du PSG, décroché dimanche à Lyon (0-1), les Parisiens ont souligné l’importance du groupe dans ce sacre.

Cinq ans quasiment jour pour jour après le maintien arraché à Sochaux sur un doublé d’Amara Diané (1-2, 17 mai 2008), la célébration des Parisiens n’est pas bien différente. 

De la joie et soulagement ont accompagné le troisième titre du PSG, officiellement acquis dimanche au prix d’une victoire à Lyon sans discussion (0-1). Nerveux depuis des semaines, tendus à l’approche de leur sacre annoncé, les joueurs de la capitale savourent enfin. 

A l’image de leur président, ils n’en menaient pas large avant ce déplacement à Gerland. "J'étais très stressé avant le match de Lyon, avec ces quatre  points d'avance sur l'OM", a reconnu Nasser Al-Khelaïfi au micro de Canal+. 

Mais les Parisiens ont fait le job pour rassurer leur boss. Jérémy Ménez a donné la victoire aux siens sur un service parfait de Thiago Motta (53e).  "Je suis très heureux, surtout que gagner ici n'est pas facile, s’est félicité Carlo Ancelotti. Nous avons fait un beau match, costaud. Nous avons montré qu'on méritait le titre".

Certains joueurs n’ont même pas attendu le coup de sifflet final pour commencer à apprécier. "Dans les dix dernières minutes, c'était vraiment beau, a raconté Mamadou SakhoAvec Blaise (Matuidi), à chaque arrêt de jeu, on se disait : 

"On y est presque, on y est presque.Deux ans après le début du projet QSI, Paris y est bien et empoche un premier trophée logique au vu de la saison. "Nous sommes vraiment très heureux, a souligné Matuidi. 

C'est une grande joie, un grand moment. Nous avons eu des moments difficiles au cours desquels nous avons été beaucoup critiqués. Nous réalisons notre objectif." Au coup de sifflet final, tous les Parisiens ont enfilé en vitesse un tee-shirt floqué "Parisiens et champions" avant de communier avec les 300 supporters du PSG ayant fait le déplacement. "C'est magnifique, a tonné Salvatore Sirigu. 

On a souffert. C'est la victoire de tout un groupe. Merci à tous les gars, on a bien rigolé."

La fête s’est ensuite prolongée dans le vestiaire. Après avoir chanté avec leurs coéquipiers, certains Français de l’effectif sont ressortis pour organiser un sit-in surréaliste sur la pelouse, bières et réplique du trophée de champion à la main. 

Aux côtés de Nicolas Douchez, Kevin Gameiro, ou encore Sakho, Sylvain Armand a goûté tout particulièrement ce moment. Joueur le plus ancien du PSG, au club depuis 2004, il a tout connu avec les couleurs parisiennes. 

"C'est quelque chose qu'on attendait depuis longtemps, a-t-il lâché, très ému. (...) C'est la récompense d'une grande saison. On a connu des moments difficiles, mais ce soir, c'est indescriptible, surtout pour moi. Ca fait neuf ans que j'attends ça." Champion de France avec Nantes en 2001, Armand avait déjà connu cette joie intense.

Au contraire de Clément Chantôme, Christophe Jallet ou Blaise Matuidi, qui découvrent ce bonheur."Cela fait treize ans que je suis au PSG, être champion avec mon club formateur, c'est que du bonheur", se réjouit le premier. On a cravaché toute la saison, on a tous des parcours différents, a indiqué Jallet. Il y en a qui viennent de loin. 

On est heureux de vivre ce titre aujourd'hui. On va le fêter comme il se doit." Matuidi insiste lui son plaisir d’évoluer avec des stars internationales. "C'est du bonheur dans cette équipe de jouer avec des grands joueurs comme Thiago Silva, comme Ibra, comme Thiago Motta et j'en oublie plein. 

On a une grande équipe qui se construit." Ce groupe a écrit une page de l’histoire du PSG, qui n’avait plus été champion de France depuis 1994. "Je suis fier", a signifié Bertrand Delanöe, maire de Paris.

"Quelle joie pour Paris et les Parisiens ! Après 19 ans d'attente, le PSG fait un superbe champion, a réagi Frédéric Thiriez, le président de la LFP dans un communiqué. Ce titre récompense le talent mais aussi la volonté et l'envie.

Celles notamment de Ancelotti, qui se sera battu pour mener les siens jusqu’à ce titre. L'entraîneur parisien n’était pas le moins touché après la rencontre. Au bord des larmes, il a poussé un long soupir, comme s’il mesurait le travail accompli en l’espace de 18 mois passés sur le banc parisien. 

Déjà vainqueur de deux Ligue des champions et couronné en Italie puis en Angleterre, le technicien italien connait la valeur de ce titre. 

"Je suis très heureux d'avoir gagné ici en France, a-t-il souri. Toutes les victoires ont la même place, ce sont de très bons souvenirs." Zlatan Ibrahimovic ne dit pas autre chose "C'est incroyable. Cela fait si longtemps que Paris n'avait pas gagné. Je suis au début de cette histoire, ça ne pouvait pas être mieux."

Auréolé de son dixième titre de champion dans quatre pays différents, David Beckham reste dans le ton de la soirée. "Tout le monde est heureux, les joueurs, les supporters, c'est une nuit spéciale. Ce qui compte, c'est que les joueurs et l'équipe continuent à progresser." Tout à sa joie, Ancelotti a associé tout son groupe à cette victoire et préfère oublier les accrochages qui ont émaillé la saison.

 "Il y a eu quelques petits problèmes avec desjoueurs, mais c'est le moment de remercier tous les joueurs, même ceux qui n'ont pas beaucoup joué, mais qui ont toujours respecté mes choix, d'Ibra, qui a marqué 30 buts (27 en L1), à Tiéné, qui n'a jamais joué." "C'était une saison longue avec des émotions, des crises de nerfs, des joies, des défaites, a résumé Sakho. C'est comme cela. 

Et au final, quand on prend le titre de champion de France, on se dit que la saison a vraiment été aboutie."  

Ibrahimovic n'a lui pas oublié d'associer Nick Broad, membre du staff parisien décédé au mois de janvier, à ce titre. "Il lui appartient aussi. C'a été un moment difficile pour l'équipe, surtout sur le plan mental, parce qu'il était très proche de l'équipe. 

Cette victoire lui est dédiée." La réalité du terrain n’a elle pas tardé à rattraper les joueurs et l’avenir incertain du coach est revenu dans les esprits parisiens au cours de cette soirée de fête. "J'espère aussi qu’il va continuer avec nous", a lancé Sirigu. 

Comme pour rappeler que ce titre n’est qu’une trêve dans le bouillonnement constant qu’est désormais le PSG. Pour Al-Khelaïfi, ce n’est que "le début de la nouvelle histoire du club. 

On continue ce que d'autres ont fait avant au PSG, qui a toujours été un grand club. J'ai toujours dit que Paris méritait d'avoir un grand club, donc, ce n'est que le début."

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