dimanche 26 mai 2013

Pour Polanski, « l'égalité des sexes est idiote »


Après le dérapage du cinéaste François Ozon, le réalisateur franco-polonais de 79 ans déplore que les femmes soient «masculinisées à cause de la pilule».

Décidément, cette année à Cannes, il y aura eu du sexe et des déclaration sexistes. «Je pense que cette tendance à vouloir mettre les hommes et les femmes à égalité est purement idiote», a affirmé Roman Polanki qui venait présenter devant la presse son dernier film
La Vénus à la fourrure, quelques heures après la projection de ce film en course pour la Palme d'or de cette 66e édition du Festival. Selon lui, la pilule aurait «masculinisé» les femmes. 
D'autant plus regrettable d'après son étrange raisonnement car l'égalité des sexes «chasse le romantisme de nos vies». Qu'en pense sa muse et sa compagne, l'actrice Emmanuelle Seigner?
Concernant La Venus à la fourrure, adaptation de la pièce de David Ives (elle-même adaptée de la nouvelle de l'écrivain autrichien Sacher Masoch), le cinéaste assure pourtant qu'il s'agit de «satire du sexisme». 
Ces déclarations provoquent déjà un tollé général parmi les festivaliers et sur Twitter, où les utilisateurs ont tôt fait de rappeler les antécédents du cinéaste franco-polonais.
La Vénus à la fourrure : le faux pelage de Polanski...
Onze ans après sa Palme d'or pour Le Pianiste, Roman Polanski accumule les fausses notes avec La Vénus à la fourrure. 
Dans cette transposition de la pièce de David Ives, elle-même tirée du classique de Shacher-Masoch, une comédienne (Emmanuelle Seigner, l'épouse de Roman Polanski), passe une audition dans un théâtre parisien, pour décrocher un rôle dans une pièce mise en scène par Mathieu Amalric.
 Ce que doit jouer la comédienne: les rapports de soumission et de domination dans des scènes sado-masochistes.
Polanski en tire un huis-clos «suffocant et ridicule», selon le chef de la rubrique cinéma du Figaro, Olivier Delcroix, dans des décors en carton pâte. Seul rescapé de ce naufrage: un duo d'acteurs «étonnant», mué par cette forme d'attirance, sous-jacente, qui peut exister entre un comédien et son metteur en scène. Est-ce le premier acte d'une relation amoureuse ou un coup de foudre artistique? 

Mais l'interprétation de Mathieu Amalric et Emmanuelle Seigner, dans des registres diamétralement opposés, ne sauvent pas une «adaptation confuse» dont même le décor semble avoir été bâti à la va-vite. Et pour cause: le cinéaste s'était fait glisser l'idée du film, l'année dernière, au Festival de Cannes

Un an plus tard, il est déjà en compétition. Mais cette Vénus à la fourrure, en faux pelage, ne dupera personne dans le jury de cette 66e édition.

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