mardi 14 mai 2013

La paix avec la Syrie à portée de main.....



par Mylène Sebbah

Deux semaines avant qu'il soit assassiné le 4 novembre 1995, le Premier ministre israélien avait téléphoné au président égyptien pour lui faire part de l'imminence d'un traité de paix avec la Syrie.

Ces révélations du magazine américain Foreign Affairs par l'ancien chef du Mossad Efraïm Halevy, relancent la question de savoir si Rabin avait convenu avec Hafez Al-Assad (le père de l'actuel dirigeant syrien, Bashar Al Assad) de se retirer sur les lignes antérieures à 1967 dans le cas d'un accord, et donc d'abandonner le Golan.

Efraïm Halevy est notamment celui qui a forgé, pour le gouvernement d'Itzhak Rabin le traité de paix de 1994 avec la Jordanie. 

"En octobre 1995", écrit l'ancien chef du Mossad, le Premier ministre israélien avait informé Hosni Moubarak, le dirigeant égyptien, des avancées spectaculaires des négociations entre Israël et la Syrie.

Deux semaines plus tard, Itzhak Rabin était tué par balles par un fanatique israélien. 

Peu après son assassinat, CNN rapportait à l'époque, que le président Hafez el-Assad avait alors confié au secrétaire d'État américain Warren Christopher que l'assassinat d'Itzhak Rabin était un "événement tragique".

Un an après, le même Assad affirmait dans une interview au journal égyptien Al-Ahram, que, peu de temps avant l'assassinat du premier ministre israélien, "les Américains nous ont informés que Rabin avait finalement été convaincu de la nécessité d'un retrait de l'ensemble du Golan.". 

Propos relativisés par, Itamar Rabinovich, l'ancien négociateur de paix israélien qui faisait partie de l'équipe qui traitait avec la Syrie. 

Il écrit dans son livre "Au bord de la paix : les négociations israélo-syriennes" que "Rabin demeurait sceptique quant à la volonté d'Assad d'offrir ou d'accepter un règlement qui serait en accord avec ses propres exigences, mais il a néanmoins continué à lui offrir des occasions de lui prouver le contraire tout au long des années 1994 et 1995".

La recherche d'un accord de paix avec la Syrie a fait l'objet, selon Efraïm Halevy, de "quatre tentatives ultérieures par les Premiers ministres israéliens - une par Ehud Barak, un par Ehud Olmert, et deux par Benjamin Netanyahou". 

Israël, note-t-il, reconnaît volontiers que les Assad - père et fils – "ont réussi à préserver une certaine forme de calme le long de la frontière" pendant ces quarante dernières années. 

Mais la guerre civile a changé les perspectives et Israël ne veut pas devenir un "faiseur de rois", d'où sa stratégie de non-ingérence et de méfiance par rapport aux forces en présence, que ce soit les forces rebelles (dont certains groupes, de plus en plus nombreux, sont liés à Al-Qaïda) et d'autre part, les forces militaires du gouvernement syrien, certes sous le commandement d'Assad, mais de plus en plus dépendantes de la Garde révolutionnaire iranienne et du Hezbollah (donc de l'Iran). 

Pour "brutale" que soit la guerre civile syrienne, Efraïm Halevy estime que pour Israël "un autre dossier est encore plus menaçant : la poursuite du programme nucléaire de l'Iran. 

Jérusalem a longtemps cru, souligne-t-il, que la mi-2013 serait l'heure de la décision dans ses relations avec l'Iran et veut donc concentrer ses ressources limitées sur cette crise - et il préférerait que le reste du monde en fasse autant.".

http://www.israel-infos.net/La-paix-avec-la-Syrie-a-portee-de-main-10314.html

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