Selon Mordechai Kedar, ancien responsable du renseignement militaire et professeur spécialisé sur le Moyen Orient à l'université Bar Ilan, Israël pourrait, cette fois, ne pas pouvoir faire face à une telle attaque.
"Je ne suis pas sur qu'Israël ait aujourd'hui une réponse à la menace que représentent les missiles syriens, et je ne suis pas sur que les batteries anti missiles Iron Dome soient efficaces" face à un nombre de missiles tirés qui satureraient leurs capacités d'analyses , avant d'ajouter "qu'Israël pourrait être exposé à toutes les attaques syriennes possibles", qu'elles soient conventionnelles ou non –faisant ainsi allusion aux armes chimiques.
Le problème pourrait être aigu dans les zones de larges concentrations de populations, notamment à Tel Aviv.
Selon le Sunday Times, ce sont des images de satellites de surveillance montreraient qui ont montré des missiles sol-sol de type Tishreen pointés sur Tel Aviv.
Déjà le mois dernier, le quotidien al-Watan affirmait que la Syrie avait débuté un listage de sites israéliens qui pourraient faire l'objet de tirs de riposte en cas d'attaque de l'aviation israélienne.
Les Tishreen sont une adaptation syrienne du missile iranien Fatah 110; leur portée est d'environ 200 kilomètres avec une charge d'une demi-tonne d'explosifs.
Extrêmement précis, ils peuvent, même sans toucher des centres vitaux du pays, perturber voir arrêter l'activité économique ou les transports.
De fortes pressions, en provenance d'Iran, du Hezbollah, mais même probablement de Russie sont exercées sur Bashar Al-Assad, pour qu'il riposte aux frappes israéliennes, ce qu'il n'a pour l'instant pas fait.
Mais le positionnement des Tirshreen, s'il était avéré, constituerait la base certaine d'une escalade à venir, entre Israël et la Syrie, mais également entre les Etats-Unis et la Russie qui rejouent, à travers l'arène syrienne, le scénario des pires moments de la guerre froide.
Les navires de guerre russes envoyés en méditerranée sont également destinés à dissuader Israël d'une nouvelle opération sur le sol syrien.
Israël, bien que n'ayant reconnu aucune des trois attaques aériennes menées cette année sur des convois de missiles destinés au Hezbollah, continue à affirmer qu'il ne souhaite pas s'impliquer dans la guerre civile syrienne, mais que les livraisons d'armes au Hezbollah constituent "une ligne rouge".
Bashar Al-Assad sait qu'en ouvrant un front avec Israël, il peut s'attirer la sympathie d'une partie du monde arabe et faire diversion sur les réalités de la guerre civile dans son pays.
Mais cette supposition se heurte cependant à une réalité : même poussé à cela par l'Iran et le Hezbollah, Bashar Al Assad a-t-il envie – ou les moyens – d'ouvrir un nouveau front, qui plus est avec Israël.
Pour Uzi Dayan, ancien chef du Conseil de la sécurité nationale, "la Syrie est plus faible qu'elle ne l'a jamais été, et se renforcer lui prendra du temps".
Selon lui, Israël ne doit rien faire qui puisse accélérer la chute d'Assad "car en Syrie, ce n'est pas les bons contre les méchants".
Quant à Mordechai Kedar, il est persuadé que l'Iran fera tout pour conserver son emprise sur l'Iran, " y compris en prenant la Syrie si Assad perdait prise".
"L'Irak permettant leur passage, il serait très facile aux iraniens d'envoyer des troupes en Syrie; même si la communauté internationale proteste, aucun pays ne prendra le risque d'envoyer son armée en Syrie se battre contre les iraniens".
http://www.israel-infos.net/Israel-pourrait-etre-demuni-face-a-une-attaque-de-missiles-syriens-10355.html
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