jeudi 14 février 2013

Israël Impliqué Dans La Bataille De Damas Et Le Destin D’Assad...



La “Grande Confrontation” annoncée par les rebelles syriens, excités à l’idée de conquérir la capitale Damas, s’est terminée par un match nul avec l’armée de Bachar al Assad, comme toutes leurs précédentes offensives, au cours des derniers mois. Il ont échoué dans leur percée vers le cœur de la capitale, confrontés à la puissante 4ème Division de l’armée syrienne, qui se tient fermement en travers de leur chemin, sous le commandement du Général Maher Assad, le frère du Président. Les rebelles ont aussi perdu leurs positions sur l’autoroute Damas-Alep. Mais, aux prises avec de lourds combats avec les troupes de la Division, les rebelles s’accrochent encore aux faubourgs du sud de Damas.
La capitale syrienne (1,9 million d’habitants) est, par conséquent, la seconde ville, après Alep (2, 3 millions d’hbts), à se trouver divisée entre les deux camps.
Les sources militaires de Debkafile dévoilent que, malgré l’âpreté des combats, le flux de réfugiés syriens s’est ralenti de façon substantielle, depuis que beaucoup choisissent de continuer à vivre dans les zones de guerre, plutôt que dans les conditions misérables qui prévalent dans les camps de réfugiés en Turquie, au Liban et en Jordanie, où les produits de base, tels que la nourriture, l’eau potable, le chauffage et les services médicaux élémentaires manquent, pour les centaines de milliers de Syriens qui ont tout perdu. S’ajoutant à ces horreurs, on montre que certaines familles syriennes vendent leurs filles contre un peu de nourriture.
Le mouvement de réfugiés syriens poussant, d’abord, vers l’extérieur, tend actuellement à redevenir intérieur, les gens des zones à feu et à sang cherchant refuge dans les régions externes aux zones de guerre, telles que les montagnes druzes, au Sud-Est du Golan et les zones kurdes au nord.
Depuis la frappe aérienne israélienne, contre le complexe militaire syrien de Jamraya, le 30 janvier, les deux camps en guerre, en Syrie, regardent par-dessus leur épaule, afin d’évaluer les mouvements d’Israël, avant de se lancer dans la prochaine étape de leurs affrontements, en prenant en compte deux type de considérations :
1.  Les sources militaires de Debkafile révèlent que, lorsque les rebelles ont, d’abord, donné l’impression de pouvoir réaliser leur percée au cœur de Damas, lors de la phase initiale de leur offensive – qui aurait ainsi contraint le Président Syrien Bachar al Assad à fuir la capitale – il a ordonné d’armer de charges chimiques les tanks de la 4ème Division de son armée et ses lance-missiles sol-sol de courte portée. Elles auraient pu être utilisées, au cas où les défenses de la ville étaient réellement enfoncées. Cela aurait fait de la bataille pour Damas, le premier engagement en guerre à déployer des armes chimiques au beau milieu des combats urbains.
La seule force militaire suffisamment proche pour empêcher que cela arrive et détruire les forces possédant des armes chimiques, aurait été l’armée de l’air israélienne. Son intervention aurait été critique, en offrant la victoire aux rebelles syriens.
2.  Depuis l’épisode de Jamraya, les sources militaires libanaises rapportent que les chasseurs de combat de la force aérienne israélienne et des avions de surveillance poursuivent leurs vols presque chaque jour.
Selon nos sources militaires, les avions israéliens sont densément déployés au-dessus des frontières de la Syrie avec Israël, la Jordanie et le Liban, pour les garder face à deux éventualités, que le gouvernement Netanyahou s’est chargé d’empêcher :
a) Une information a fuité jusqu’aux oreilles des renseignements des Etats-Unis et d’Israël, selon laquelle Assad a juré à son cercle rapproché qu’il ferait payé Jumraya à Israël.
b) Le Guide Suprême d’Iran, l’Ayatollah Ali Khamenei a enjoint le dictateur syrien de tout faire pour livrer au Hezbollah, au Liban, les cargaisons d’armes sophistiquées fournies par l’Iran et restées stockées en Syrie. C’est le directeur de la Sécurité Nationale iranienne, Saeed Jalili, qui a directement transmis cette directive à Assad, lorsqu’ils se sont rencontrés dimanche dernier, 3 février.
Toutes les parties concernées comprennent qu’Israël est juste au moins aussi déterminé à bloquer ce transfert, que Téhéran et Damas sont résolus à le faire parvenir.
En vue de faire face à ces défis et à l’éventualité qu’ils provoquent un affrontement armé, Israël conserve son œil d’aigle grand ouvert sur le moindre changement de situation des forces d’Assad à Damas, à l’affût de toute indication concernant l’apparition  de systèmes de guerre chimique ou d’un trafic clandestin en route vers la frontière libanaise, bourré d’armes à destination du Hezbollah.
Le dictateur syrien, pour sa part, est occupé à inventer de nouveaux schémas pour faire en sorte que ces trafics échappent aux capteurs électroniques des forces aériennes d’Israël, alors que les rebelles syriens échafaudent toutes sortes de plans afin de provoquer un affrontement entre l’armée syrienne et les forces aériennes israéliennes, qui leur apporterait une fenêtre d’opportunité pour relancer leur «Grande Confrontation» à Damas et la conclure par un succès.
DEBKAfile Reportage Exclusif  9 Février 2013, 2:06 PM (GMT+02:00)
Adaptation : Marc Brzustowski.

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