samedi 9 février 2013

Amnésie quand tu nous tiens, ou lorsque Marzouki en appelait… à un coup d’Etat militaire !




Qu’on le dise d’emblée, le président Marzouki, jadis champion des droits de l’homme et infatigable militant contre la dictature Zabatiste, posséderait peut être toutes les qualités possibles et imaginables tant sur le plan humain que «politique» mais sur le plan de la continuité et de la cohérence dans les idées c’est loin d’être un modèle du genre, loin s’en faut...


En effet, il ne se passe pas une semaine sans que ses positions n’opèrent un virage à 180 degrés… Calomnie et mensonge s’écriront certains zélateurs de notre cher président… Réaction, on ne peut plus légitime, mais malheureusement les écrits et les discours compilés dans son site personnel sont loin de plaider cette cause, tout au contraire.


A ce titre, comme il nous est impossible de répertorier toutes les incohérences présidentielles, nous allons nous en tenir à la dernière en date ou par la voix de son porte-parole, Adnane Mansar, fait part de sa volonté d’engager des poursuites judiciaires contre quiconque en appellerait à l’institution militaire pour se substituer au pouvoir légitime sorti des urnes.

Certes, sur le principe personne ne peut souscrire à l’éventualité d’une prise de pouvoir en dehors du mode démocratique et du choix souverain du peuple ; mais monsieur Marzouki ne parait pas bien placé pour nous donner une leçon en la matière, car lui-même, un certain 12 janvier 2011 s’en remettait à l’armée pour renverser le dictateur Ben Ali.


Voici, en effet, ce que l’on pouvait lire ce jour-là sur les colonnes du journal français Libération : «Il faut continuer à manifester jusqu’à ce que la dictature tombe. Mais seule l’armée peut déposer Ben Ali et prendre en main la transition. Elle a refusé de tirer sur les manifestants, contrairement à la police, ou du moins aux unités d’élites acquises à la famille au pouvoir. Ensuite, il faudrait une courte transition, six mois pas plus, avec un gouvernement d’union nationale pour remettre le pays sur pied et organiser des élections». Edifiant, non ?

Certes, me diriez-vous, Ben Ali était illégitime car il n’occupait cette fonction qu’à la faveur d’élections bidon… mais… imaginons qu’à l’époque l’armée ait exhaussé le vœu de monsieur Marzouki… Quelle garantie avions-nous que cette dernière restituerait un jour ou l’autre le pouvoir aux civils ? 

Sans faire de procès d’intention à notre armée qui, Dieu merci, a montré en plusieurs occasions qu’elle était d’un républicanisme particulièrement exemplaire, personne de sensée ne parait être en mesure de répondre à cette question… à part peut être le sieur H. Jebali spécialiste des signes venus de l’au-delà… Mais bon, ça c’est une histoire.


Parlant de l’ancien président français François Mitterrand, son ami de toujours l’éminent juriste Robert Badinter disait de lui qu’il avait tendance à avoir des sincérités successives. 

Dans le cas qui nous occupe, nous sommes fondés à dire que notre président, outre le fait qu’il a des indignations sélectives variant selon ses convenances personnelles, semble pour sa part ajouter à cela une propension à sélectionner qui a le droit de revendiquer tel ou tel autre droit ou de dire telle ou telle autre chose. Dans notre langage courant on pourrait même dire que c’est pile poil une illustration PARFAITE de la formule populaire «halal aâlina haram aâlikom».


Enfin, pour l’anecdote, hormis le regretté Tarak Mekki, qui a été le seul homme politique d’envergure nationale à avoir appelé au communiqué numéro 1 émanant de l’armée et qui aurait signifié le coup de sifflet final de l’ère ANC, personne d’autre, toutes tendances politiques confondues, n’avait soulevé pareille idée,... «MISTER» Marzouki ira-t-il jusqu'à poursuivre le défunt T. Mekki en justice dans un procès post-mortem ? Wait and see,... cela parait bien absurde mais qui sait… avec le «DOCTOR» Moncef tout est du domaine du pensable…
marzouki liberation

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