vendredi 18 janvier 2013

Paris: 330 euros par mois pour un logement de 1,56 m²....




À Paris, la Fondation Abbé-Pierre s'occupe du dossier d'un homme qui vivait depuis quinze ans dans ce local. La propriétaire devra le reloger à ses frais.



À l'heure où le 115 annonce ne pouvoir donner suite à un appel sur deux, certains choisissent de payer pour un taudis plutôt que de vivre dans la rue. 


Une mission de la Fondation Abbé-Pierre vient ainsi de venir au secours d'un homme qui vivait depuis quinze ans dans un «logement» de 1,56m² de surface habitable. Il payait un loyer de 330 euros par mois, soit 211 euros du mètre carré. 


Selon l'observatoire des loyers Clameur, le prix moyen du mètre carré s'établit à 24,40 euros dans Paris.


L'homme, dont RTL raconte l'histoire, s'appelle Dominique. Employé intérimaire, ses revenus ne lui permettaient pas de trouver une autre location. «On ne vit pas, on survit, explique-t-il à la radio, mais on finit par se dire que c'est ça ou la rue.» 


L'appartement était chichement équipé: une plaque de cuisson et un robinet. Avant que Dominique loue ce local, trois agences immobilières en avaient eu la gestion.


La location de ce bien est tout à fait illégale. La loi interdit de louer un logement avec moins de 9 m² de surface habitable - soit au moins 2,20 mètres de hauteur sous le plafond. 


La propriétaire de l'appartement aurait dû reloger Dominique en mars 2012, date à laquelle il avait obtenu un arrêté préfectoral de «mise en demeure de faire cesser l'occupation aux fins d'habitation» du bien. 


Mais la femme n'avait pas donné suite dans les trois mois qui lui étaient impartis.

Des «marchands de sommeil»


L'ex-locataire attend d'être auditionné le 12 février. La propriétaire pourrait se voir obligée de lui louer, à ses frais, un autre logement ou de payer le loyer d'un appartement pendant un an. Un procureur pourrait éventuellement décider de poursuites judiciaires. 


Dans ce cas, risquerait alors une amende, voir une peine de prison.


Ce «triste record» est loin d'être un cas isolé selon Samuel Mouchard, chargé de mission à la fondation qui s'est occupé de ce dossier. «20% des situations que je traite concernent des affaires de logement faisant moins de 9 m², précise-t-il. 


Et les loyers ne sont jamais anecdotiques: de 100 à 200 euros du mètre carré. J'ai vu des appartements de 5 m² loués à 500 ou 600 euros!» Les locataires? «Des gens vivant seuls, mais aussi parfois des familles monoparentales, avec un ou deux enfants»


Ces situations ont deux raisons pour le chargé de mission: «il y a ceux qui ne se plaignent pas parce qu'ils ne sont pas au courant de leurs droits. 


Et il y a ceux qui ne se plaignent pas parce que quand ils essayent, les propriétaires menacent de les mettre dehors, et n'hésitent pas à le faire.» 


Ces «marchands de sommeil» seraient nombreux à Paris. 


«La capitale compte un nombre très important de petites surfaces, que certains n'hésitent pas à louer à des tarifs exorbitants juste pour faire de l'argent.»

LIRE AUSSI:


http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/01/17/01016-20130117ARTFIG00602-paris-330-euros-par-mois-pour-un-logement-de-156m.php?m_i=hUehMPNyWgHppSJzKHrcZ%2Bf5OJ3IsN7G25XuofPT12oO97EhT

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