mercredi 2 janvier 2013

ISRAEL : Six millions....


Par Pascale Davidovicz

Israël a maintenant 6 millions de juifs depuis le mois de novembre dernier, apprenons-nous sur le site juif.org du 31 décembre 2012. Six millions, nombre hautement symbolique, et qui résonne gravement dans la tête de chacun de nous.


En novembre 2012, soit précisément 70 ans après la création des premières chambres à gaz, de la conférence de Wannsee qui entérine la décision de la mise à mort de toute la population juive sous l’égide de Reinhard Heydrich, et du début de l’Aktion Reinhardt qui scelle le sort de 3 millions de juifs polonais, Israël compte 6 millions de juifs israéliens.

Revanche contre la volonté de notre anéantissement germée dans les têtes assassines des nazis, victoire de la combattivité, du courage et de la détermination, défi aux siècles de persécutions et de relégation.

Une terre, une démocratie, une armée, un universalisme et des cerveaux qui continuent d’enrichir le monde de ses découvertes et de ses innovations.

Vengés ces 6 millions de juifs ou davantage, anéantis, broyés, réduits au silence par l’innommable monstre sorti des antres de la terre.

Mais comme le chante Louis Chedid :

« Anne, ma sœur Anne, si j’ te disais c’ que j’entends, les mêmes discours, les mêmes slogans,
les mêmes aboiements ! J’aurais tant voulu te dire, p’tite fille martyre tu peux dormir tranquille, elle reviendra plus, la vermine ! Mais beaucoup d’indifférence, de patience malvenue.......
Pour ces anciens damnés, beaucoup de déjà-vu,
Beaucoup trop d’indulgence, trop de bonnes manières
Pour cette nazi-nostalgie qui ressort de sa tanière... comme hier ! 
J’arrive pas à y croire, c’est comme un cauchemar...
Sale cafard ! »

Invariables paroles qui s’appliquent autant à la montée du néonazisme et au révisionnisme que dénonçait l’artiste en son temps, qu’à l’intégrisme islamique, fondamentaliste et radical de notre temps.

« Beaucoup trop d’indulgence, trop de bonnes manières… »

Les exemples sont multiples. Je ne vous ferai pas l’insulte de vous les rappeler, vous ne les connaissez que trop.

Des millions d’euros généreusement distribués sans contrôle à l’Autorité Palestinienne, à la reconnaissance de cette dernière comme Etat observateur à l’ONU, jusqu’à l’ébahissement naïf accueillant les soi-disant printemps arabes, aux vociférations stériles face à la menace iranienne.

J’avais 15 ans en 1973, lorsque les armées égyptienne et syrienne attaquèrent lâchement Israël le jour de Yom Kippour. L’image de mon défunt père, ancien résistant dans le maquis des Basses Alpes, né en France de parents juifs polonais, muet et prostré des heures durant dans son bureau, l’oreille collée à la radio, reste gravée à jamais dans ma mémoire.

Je ne comprenais pas bien ce qu’il se passait, jusqu’à ce qu’il lâche enfin ces mots : « Je ne vais pas vivre une deuxième Shoah ! »

Il décrocha son téléphone, appela l’Ambassade d’Israël, et à la stupéfaction de ma mère et moi, se proposa comme volontaire.

« Je sais encore tenir une arme ! » affirma-t-il.

Il lui fut répondu que, dans l’immédiat, et étant donné l’urgence de la situation, un soutien financier serait plus utile à l’Etat d’Israël.

Dépité, mais au soulagement de ma mère, il sortit son carnet de chèque !

Il m’a légué, entre autre, l’amour d’Israël, et c’est pourquoi je me félicite que la population juive représente 75,4% de la population israélienne, alors que 20.6% sont arabes, et surtout qu’il y ait une tendance continue à une augmentation de la natalité juive, et une baisse de la natalité arabe.

Battons-nous pour préserver et augmenter ce seuil symbolique de 6 millions de juifs israéliens, et aider l’Etat d’Israël.

Nous le devons bien à ces 6 autres millions qui n’auront pas eu cette chance.


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