Alors qu'Israël craint que des ADM syriennes puissent se retrouver dans les mains du Hezbollah, Bachar al-Assad continue d'acquérir des armes conventionnelles létales, malgré la guerre civile qui fait rage dans son pays.
Le président syrien a payé entre 2 et 3 milliards de dollars de matériel militaire dans ce que Tsahal décrit comme le plus grand achat d'armes de la Syrie depuis la guerre du Kippour.
Israël craint que l'équilibre des pouvoirs entre le Hezbollah et l'état hébreu changera radicalement si les armes syriennes devaient rejoindre le groupe terroriste chiite libanais. Une telle évolution pourrait menacer la supériorité aérienne d'Israël dans l'espace aérien du Liban.
Dans cette situation, les 60 000 missiles et roquettes que le Hezbollah a déjà passé en contrebande au Liban seraient le cadet des soucis d'Israël si il devait y avoir une troisième guerre du Liban. Le transfert d'équipements avancés de l'armée syrienne au Hezbollah, tels que des radars, pourrait enflammer la région et conduire à une attaque israélienne.
La Syrie a acheté à la Russie des systèmes avancés de missiles sol-air, comme le SA-15, le SA-17 et le SA-22. Le SA-17 est capable de frapper des avions volant à basse altitude.
Avec l'aide de la Corée du Nord, le régime d'Assad a développé le missile Scud-D, une version améliorée du missile Scud-C. La Syrie affirme qu'elle a développé le Scud-D dans les années 1990.
La Syrie a acheté des centaines de Scud-B (la version originale du missile russe) dans les années 1970. Selon les syriens, les Scud-D ont une portée maximale de 750 kilomètres, signifiant qu'ils peuvent toucher n'importe quelle cible à l'intérieur d'Israël. Le missile peut transporter quelques 1000 kilos d'explosifs.
Théoriquement, il peut être armé avec des agents chimiques. On estime que la Syrie possède entre 300 et 500 de ces missiles.
Il y a un an, la Syrie a acheté a la Russie des missiles anti-navires "Yakhont", qui ont une portée de 300 kilomètres, signifiant qu'ils peuvent frapper des navires accostant au port de Haïfa, la base de la marine proche, ainsi que les plates-formes pétrolières israéliennes en Méditerranée.
Le Hezbollah a déjà utilisé ces missiles dans le passé.
Yiftah Shafir, du centre Jaffee d'études stratégiques de l'université de Tel Aviv, a déclaré au site israélien Ynet : "en 2006, nous avons vu que le Hezbollah était une armée comme les autres, avec des points forts et des points faibles. Ils n'ont pas de char par exemple, et il est douteux qu'ils veulent des chars syriens. Je suppose qu'ils veulent que la Syrie leur fournisse des roquettes et des missiles anti-aériens.
Abattre un avion israélien avec le SA-17 serait une victoire pour la propagande du Hezbollah, mais ce système est très difficile à opérer, et je suppose qu'ils préfèreront des petits systèmes anti-aériens comme le SA-8. Ces missiles peuvent être chargés sur un camion et son assez facile à utiliser."
Israël craint que certaines de ces armes ne finiront pas seulement dans les mains du Hezbollah, mais également dans les mains d'éléments du djihad mondial liés à Al-Qaïda.
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