Tristane Banon va porter plainte contre Dominique Strauss-Kahn...
Par Yves Clarisse | ReutersPARIS (Reuters) - Tristane Banon, une Française qui se dit victime d'une tentative de viol de la part de Dominique Strauss-Kahn, déposera plainte mardi contre l'ancien directeur général du FMI, a annoncé lundi son avocat.
"Tristane Banon déposera plainte mardi pour tentative de viol à Paris", a déclaré David Koubbi, qui a parlé dans son cabinet de faits "extrêmement graves".
La plaignante ayant choisi le chef de tentative de viol, la prescription ne s'applique pas, contrairement à ce qui se serait passé s'il s'était agi d'une accusation d'agression sexuelle.
"Les faits se sont produits au début de l'année 2003. Ils seront donc prescrits, s'agissant d'une tentative de viol, en début d'année 2003", a expliqué Me Koubbi.
"S'il y avait eu une plainte pour agression sexuelle, comme cela a été évoqué par la presse, ce serait prescrit, mais ce n'est pas ce que nous soutenons", a-t-il ajouté.
Prié de dire s'il disposait d'éléments de preuves contre Dominique Strauss-Kahn compte tenu de l'ancienneté des faits, l'avocat a refusé de répondre.
La justice américaine a libéré vendredi sans caution l'ancien directeur général du Fonds monétaire international en raison de doutes sur la crédibilité de la femme de chambre de l'hôtel Sofitel de New York qui l'accuse de tentative de viol.
En 2003, la mère de Tristane Banon, une élue socialiste, avait dissuadé sa fille de porter plainte contre Dominique Strauss-Kahn, ce qu'elle regrette aujourd'hui. Depuis, sa fille envisageait une action en justice.
David Koubbi a reproché au nom de sa cliente à François Hollande, candidat aux primaires socialistes en vue de la présidentielle de 2012, d'avoir tu ce qu'il savait à l'époque.
La mère de Tristane Banon a dit avoir informé François Hollande, qui était en 2003 premier secrétaire du PS.
"François Hollande était au courant, il avait déconseillé à la mère de ma cliente de déposer plainte", a dit son avocat.
Il a également estimé que le Parti socialiste aurait tout à gagner à dire "publiquement ce qu'il savait du comportement de M. Strauss-Kahn".
Gérard Bon, édité par Yves Clarisse
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