lundi 4 juillet 2011

DSK va porter plainte contre Tristane Banon pour dénonciation calomnieuse..



Liberation.fr

C'est le rebondissement d'une affaire DSK qui ne veut plus finir. L'avocat de l'écrivaine française Tristane Banon a annoncé lundi après-midi à l'Express que sa cliente allait porter plainte mardi contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol.

DSK contre-attaque, quelques heures plus tard: ayant «pris connaissance de l'intention de Mme Tristane Banon de déposer plainte à son encontre, Strauss-Kahn a chargé ses avocats français d'une action en justice pour dénonciation calomnieuse, ont annoncé ces derniers dans un communiqué.

Les faits évoqués par la jeune femme sont «imaginaires», poursuit le communiqué.
Tristane Banon affirme avoir été agressée par DSK en février 2003 à l'occasion d'une interview. L'annonce de cette plainte survient alors que le socialiste semble proche de la disculpation dans l'affaire du Sofitel new-yorkais. Mi-mai, Tristane Banon avait déjà envisagé de porter plainte avant d'y renoncer, pour ne pas lier son dossier à la procédure new-yorkaise.
«Je n'ai pas agi en fonction du contexte, affirme aujourd'hui l'avocat David Koubbi à l'Express. Avec ma cliente, nous avions pris notre décision avant ce rebondissement du 1er juillet (...) J'ai pris le temps nécessaire parce je ne voulais pas être instrumentalisé par la justice américaine.»

«Un dossier très solide»
Au contraire, par la voie de ses avocats, DSK «note que cette plainte intervient fort opportunément pour la plaignante au moment même où le caractère mensonger des accusations dont il a été l'objet aux Etats Unis ne fait plus aucun doute».
Pour contrer les soupçons de manipulation, l'avocat précise encore: «Que ce soit bien clair: je n'ai été contacté par personne à droite, je ne suis à la solde de personne». Me Koubbi assure disposer «d'un dossier extrêmement solide et étayé» à l'encontre de DSK pour établir la tentative de viol. Le seul chef d'agression sexuelle tomberait en effet sous le coup de la prescription (3 ans) et ne pourrait donc donner lieu à condamnation.

Contacté par Libération.fr, le député de Paris Jean-Marie Le Guen, un lieutenant de DSK, n'a pas souhaité commenter ce nouveau développement. «Ce sera aux avocats de parler», a-t-il simplement déclaré.
«Je n'en peux plus d'entendre dire que je suis une menteuse du fait que je ne porte pas plainte, explique la jeune femme à l'express.fr, qui publie un teasing de l'interview ce soir. Depuis huit ans, je porte cette histoire seule, j'entends les rumeurs, les mensonges à mon sujet.» «Aujourd'hui, de voir Strauss-Kahn libéré puis aussitôt dîner dans un restaurant de luxe entre amis, ça me rend malade», poursuit-elle. Répétant que François Hollande «connaissait l'histoire» (ce que nie ce dernier), elle fait le récit de l'agression présumée de DSK à son encontre.

«On a fini par se battre»
«Il n'y a pas de bonne solution, seulement une qui fait que je pourrai enfin me regarder dans la glace», dit-elle encore. «Je ne souhaite qu'une chose, qu'il [DSK] revienne en France avec sa présomption d'innocence pour que l'on aille devant un tribunal.»
Tristane Banon avait déjà évoqué cet épisode en 2007, lors de son passage à l'émission 93, faubourg Saint-Honoré. Mais le nom de son agresseur avait alors été masqué par la production. «Il a voulu que je lui tienne la main pour répondre, puis le bras, racontait la romancière. On a fini par se battre, on s'est battu au sol, j'ai donné des coups de pied, il a dégrafé mon soutien-gorge, il a essayé d'enlever mon jean».

La mère de Tristane Banon, Anne Mansouret, conseillère régionale PS de Haute-Normandie, a confirmé en mai 2011 le récit de sa fille. Elle a également reconnu l'avoir, à l'époque des faits, dissuadée de porter plainte contre DSK.

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