Si la politique étrangère de la France, plutôt hostile à Israël, est fixée par le Quai d’Orsay, à titre individuel, certains ministres se montrent franchement pro-israéliens. C’est le cas du ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, ancien membre de l’UMP.
Bruno Le Maire avait pris la parole à Paris dans le cadre de la convention d’ELNET, (European Leadership Network) ONG qui oeuvre pour renforcer les liens entre l’Europe et Israël. Le ministre a rappelé que la France “ne négociera pas sur la sécurité d’Israël” et affirmé sous les applaudissements que les Etats européens doivent soutenir Israël face à l’Iran.
Sur le plan des relations bilatérales, le ministre a souhaité renforcer encore davantage les liens commerciaux entre la France et Israël: “Lorsque j’ai rencontré le Premier ministre Binyamin Netanyahou, nous avons convenu de doubler le volume des échanges commerciaux entre les deux pays. Cela signifie donc qu’il n’y aura pas de boycott français de produits israéliens”. Reste à savoir ce qu’il entendait par “produits israéliens”…
Bruno Le Maire a poursuivi avec courage, comme l’avait fait en son temps le Premier ministre Manuel Valls: “Il est clair que derrière le boycott économique il y a des intentions politiques de stigmatiser l’Etat d’Israël. L’antisémitisme qui se développe à nouveau en beaucoup d’endroits, et devient hélas chronique en France, s’habille aujourd’hui sous les vêtements de l’antisionisme. Ceux qui veulent l’affaiblissement voire la disparition d’Israël sont les mêmes que ceux qui souhaitent du mal aux juifs et même leur disparition. L’antisionisme est la nouvelle forme d’antisémitisme, il faut donc luttre contre ce fléau avec des décisions fermes”.
Enfin, sur le plan régional du Proche-Orient, le ministre français a dit: “L’instabilité mondiale amène à une incertitude sécuritaire pour Israël. L’une des premières lignes de la constitution iranienne parle de la nécessité de faire disparaitre l’Etat d’Israël. Lorsque l’on sait l’implication de certaines puissances au Moyen-Orient, il est clair qu’Israël a besoin du soutien des grandes puissances européennes. Le président de la République a déclaré qu’au-delà des divergences de vues avec Israël sur certaines questions, comme cela arrive avec des amis, une chose ne sera jamais négociable: la sécurité et la souveraineté de l’Etat d’Israël”.
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