C’est toujours la même histoire et c’est à chaque fois insupportable : le parti-pris de médias français. Leur pathétique lâcheté à relater ce qui se passe en Israël. Déchirés qu’ils sont, nos chers médias, dans ce dilemme récurrent : que faire : en parler ou taire les faits ?
Certains choisissent, comme contraints, d’y consacrer quelques lignes. Et on ne sait ce qui est pire : le silence des autres ou l’ignoble façon de rapporter les faits de ceux qui prétendent informer.
Car en somme il ne s’est rien passé dimanche en Israël. Ou presque rien.
A les lire, tu les revois, recourant à ce choix honteux des mots : attaque. Incident. Un assaillant. Un loup solitaire.
Et surtout, surtout, surtout, mentionner le lieu ! Le lieu, supposé couper court à tout débat : Cisjordanie occupée.
Dès lors, tout leur semble dit. Israël encore accusé. Les palestiniens résistants. Et toi, Lecteur, tu es sommé de te mortifier : ils n’ajoutent pas Vous l’avez bien cherché, mais c’est tout comme.
Décès d’un Israélien poignardé par un Palestinien, titre celui-là
Seuls les médias juifs te donnent l’identité des victimes. Leur âge. Une photo.
Lui, Ziv Hajbi. 35 ans. Père de 3 enfants. Comptable pour le groupe Alon spécialisé dans le recyclage.
Elle, c’est Kim Levengrond Yehezkel. 28 ans. Secrétaire du PDG de l’usine où a eu lieu l’attaque. L’usine où travaillait l’assaillant.
Kim? Elle a emmené, comme toi, comme moi, son enfant à la crèche hier matin.
Ziv ? Il a dû lui aussi embrasser ses petits.
Assassinés tôt le matin par balle par un collègue de travail, qui les laissa au sol avant de prendre la fuite.
Le collègue. Dit l’assaillant. Des sources palestiniennes donnent son nom, son âge, avant de se glorifier d’une telle bravoure. N’allez pas leur expliquer la lâcheté La duplicité La trahison: ce sont des mots qu’ils n’entendent pas. Des mots qui ne font pas partie de leur logiciel.
L’assassin, comme des dizaines de milliers de Palestiniens qui vont chaque jour travailler en Israël ou dans les territoires, attirés par des salaires plus élevés, disposait d’un permis de travail israélien. Celui qui ne se rendait plus à l’usine depuis une quinzaine de jours avait posté, tôt dans la matinée, un message sur son compte Facebook, demandant à Dieu de lui donner de la force avant de passer à l’acte.
Sous le prétexte de résoudre un problème électrique, il ouvrit le feu et se sauva. Les forces de Tsahal, en coopération avec le Shin Bet et la police des frontières, arrêtent les proches du lâche qui court encore.
Si l’affaire met en lumière le nombre d’arabes travaillant en Judée Samarie, nos médias aiment te rappeler que les colonies sont des implantations civiles israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés et que en conséquence elles sont considérées comme illégales au regard du droit international. Ils ne te disent pas qu’Israéliens et Palestiniens y travaillent côte à côte.
Ils taisent le fait que les employés juifs et palestiniens se tinrent debout, dehors, ensemble, pleurant devant le carnage. Pleurant la coexistence attaquée.
Le Président Rivlin appelle les dirigeants palestiniens à condamner ces assassinats ? En réponse, le Jihad islamique et le Hamas, unis dans une haine fiévreuse, applaudissent à tout va et pointent une réponse naturelle aux crimes de l’occupation.
La Ligne Verte
105 000 palestiniens travailleraient pour des israéliens dans la Ligne verte, ces 355 kilomètres qui, courant depuis la Galilée au Nord jusqu’au désert de Judée au Sud, traversent Jérusalem.
La Ligne verte. Cette ligne de Cessez-le-feu tracée au crayon vert en 1949 sur une carte d’Etat-major et servant de support à tous les plans de paix depuis 30 ans.
La Ligne verte. Cette frontière introuvable entre deux peuples en guerre.
Quelle Paix Entre 2 Peuples Que Tout Oppose
Pendant que les uns louent Allah, les familles des victimes font don des organes de leurs enfants.
A l’heure où le monde s’essaie à sauver la planète, ceux-là, usant de stratagèmes improbables, envoient ballons piégés rattachés à des cocktails Molotov jusqu’à la cour de maison privées au nord de Jérusalem, leurs bombes incendiaires ne devant plus se limiter à mettre le feu sur les champs agricoles bordant Gaza : il leur faut encore cibler villes et usines.
Comment la paix demain sera-t-elle possible avec un tel ennemi.
Mon amie Leila, à laquelle j’avais consacré un papier le 10 mai 2018, Leila. Habibi. Ma sale juive à moi, a publié ce matin ce post :
Vous, Israéliens
Je viens d’écouter le message que le père de Kim Levengrond Yehezkel lui a adressé aux funérailles.
» Je promet de prendre soin de ton mari et de ton fils. Tu peux reposer en paix. »
Vous, Israéliens, diabolisés dans nos médias, comparés aux pires fanatiques que notre humanité ait connus
Vous, Israéliens, au front, seuls face à l’obscurantisme
Vous, Israéliens, qui depuis des décennies comptez vos morts sans faiblir
Vous, Israéliens, vous êtes le dernier rempart à tenir tête, dignement et debout
Vous, Israéliens, sachez que viendra l’heure où les traitres et les lâches devront vous rendre des comptes
Vous, Israéliens, vous ne le savez pas, mais vous avez notre soutien
Vous, Israéliens, sachez que nous pleurons vos morts, ils sont aussi les nôtres, ceux de l’humanité
Vous, Israéliens, comment oser vous demander, vous implorer, de ne pas tomber, pour un peu nous sauver ?
Vous, Israéliens, si beaucoup d’entre nous ont oublié leur serment, « plus jamais », sachez que nous sommes des milliers, des millions, à nous battre pour honorer cette promesse
Vous, Israéliens, vous êtes la force, le courage, la résolution, l’honneur, le combat et la détermination qui manquent à toutes nos Nations.
Vous, Israéliens, vous n’êtes pas seuls, nous réveillerons le monde et si l’on doit tomber, ce sera debout, à vos côtés.
Sarah Cattan
Source: Tribune Juive
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