dimanche 29 juillet 2018

Le cargo iranien Saviz a frappé 2 pétroliers saoudiens ©


Le cargo iranien Saviz a lancé une attaque contre les pétroliers saoudiens en mer Rouge

L’attaque de deux superpétroliers saoudiens sur la mer Rouge, mercredi 25 juillet, a été orchestrée par le “Cargo” iranien Saviz, un navire espion doté d’armes à bord, rapporte le s sources des renseignements militaires de DEBKAfile.
Déguisé en cargo sous pavillon iranien, ce navire de 16 660 tonnes transporte des conteneurs, à bord et au-dessous des ponts, remplis d’équipements de surveillance perfectionnés pour suivre la navigation commerciale et militaire sur la mer Rouge. Des sources navales d’Occident et du Moyen-Orient observent depuis quelques semaines le Saviz dans une zone d’attente entre son port d’attache sur l’archipel érythréen de Dahlak et le détroit de Bab al-Mandeb, en mer Rouge.
Avant que le premier supertanker saoudien Arsan ne soit attaqué, les services de renseignement saoudiens et arabes ont intercepté les signaux du Saviz informant les bases côtières des Houthi de la trajectoire projetée de l’Arsen face à la côte du Yémen avec un calendrier évaluant le moment où le pétrolier entrerait à portée des missiles des rebelles houtis, depuis leurs bases sur les rivages du Yémen. Nos sources militaires estiment que les Houthis ont utilisé des missiles iraniens C-801 ou C-802, tirés des côtes contre les deux super tankers saoudiens qu’ils ont attaqués. Un seul est parvenu à porter un coup direct à la poupe de l’Arsen presque certainement près de sa ligne de flottaison, mais son ogive n’a  détoné que partiellement, provoquant un trou de 2-3m dans la coque. Si elle avait pénétré plus profondément et atteint les 2 millions de barils de pétrole dans les soutes du navire, il s’en serait suivie l’une des pires catastrophes environnementales. Plusieurs autres missiles des Houthis ont explosé dans l’eau.
Le lendemain des attaques, Qassem Soleimani, le chef de la force Qodem iranienne, a jubilé: “La présence de troupes américaines dans la région ne garantit pas la sécurité de la mer Rouge“.
Bien que les dommages causés à l’Arsen aient été minimes, comme l’ont prétendu les Saoudiens, ils ont décidé de ne prendre aucun risque et ont annoncé immédiatement la suspension des livraisons de pétrole à travers la mer Rouge et Bab al-Mandeb, jusqu’à ce que les conditions soient réunies. Les prix du pétrole ont grimpé d’un pour cent sur les marchés mondiaux. Environ 4,8 millions de barils de pétrole sont expédiés quotidiennement à travers le détroit de Bab al Mandeb, qui ne mesure que 20 km de large. Tout mouvement visant à bloquer ce détroit de la mer Rouge empêcherait pratiquement les expéditions de pétrole du Golfe à travers le canal de Suez vers la Méditerranée, et qui sont destinées à l’Europe et à l’Extrême-Orient.
Depuis octobre 2016, il y a eu huit attaques à l’instigation de l’Iran contre des navires de guerre et des pétroliers américains, saoudiens et émiratis, naviguant sur la mer Rouge. Ils ont été menés par les Houthis, qui ont été formés au maniement des armes et aux tactiques d’assaut par les gardiens de la révolution iraniens et les instructeurs du Hezbollah. Ceux-ci ont appris aux insurgés yéménites comment utiliser des missiles anti-navires, des bateaux rapides bourrés d’explosifs, des vedettes équipées de lance-roquettes, des drones et des mines. La frappe de missiles Houthis sur un tandem de tankers saoudiens a différé des attaques précédentes en ce que pour la première fois, les Iraniens étaient directement impliqués.
Les Etats-Unis n’ont réagi qu’une fois auparavant à ces agressions : Une base de missiles Houthis, sur la côte de la mer Rouge a été anéantie sur les ordres du président Barack Obama après qu’elle a frappé le navire de guerre USS Mason le 9 octobre 2016.
Le vendredi 27 juillet, des sources à Washington ont rapporté que l’administration Trump soupesait une éventuelle action militaire, y compris une intervention élargie dans la guerre du Yémen, pour maintenir ouverte la route maritime de la mer Rouge contre les menaces iraniennes sur cette voie navigable. Les fonctionnaires de l’administration ont nié ces reportages en disant que toute action militaire serait menée par des alliés régionaux des États-Unis tels que l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, et pas par les troupes américaines. Le navire d’espionnage naval iranien Saviz a donc réussi à menacer une route pétrolière internationale clé, tandis que Téhéran s’est montré prêt à perpétrer une catastrophe environnementale inimaginable.

Adaptation : Marc Brzustowski

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