Cette nouvelle application va permettre aux témoins d’incivilités de filmer l’incident en temps réel et d’entrer en contact instantanément avec le centre de vidéosurveillance de la police municipale.
La surveillance et la sécurité, c’est un peu devenu l’obsession à Nice, surtout depuis l’attentat du 14 juillet 2016. Cette attaque meurtrière au camion-bélier sur la Promenade des Anglais n’a pas pu être empêchée malgré les 1950 caméras de surveillance disséminées dans la ville. Nice est en effet la commune la plus surveillée de France et elle va l’être encore davantage grâce à l’application « Reporty ». Elle va permettre aux témoins d’incivilités de filmer l’incident en temps réel et d’entrer en contact instantanément avec le centre de vidéosurveillance de la police municipale.
« Cette application a pour but de nous aider à gérer les appels téléphoniques que nous recevons au centre de supervision. Nous gérons quand même 75 000 appels téléphoniques par an. Il est souvent difficile pour nous de connaître la position des appelants pour pouvoir diriger les équipages dessus. Cela va nous permettre aussi d’avoir des informations les plus précises possibles », explique Christophe Gardon, responsable adjoint du Centre de supervision urbain (CSU).
"Reporty" a été développée en Israël par la start-up de l’ancien Premier ministre Ehud Barack. À Nice, elle fait polémique. L’opposition dénonce une « délation généralisée. Pourtant les Niçois, premiers concernés, semblent plutôt réceptifs.
« Si on peut être en communication directement avec la police, oui ce n’est pas mal », estime une habitante de Nice. « Je trouve ça très bien. Cela permet d’avoir de la sécurité pour nos enfants et pour nous-mêmes. Je ne trouve pas du tout que ce soit inquiétant », dit une autre.
Cette application est testée pour le moment par 2000 personnes volontaires. Un bilan de son efficacité doit être fait dans deux mois.
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