Dans la ville israélienne, on peut manger partout, à toute heure. Un sport local qui commence dès le petit déjeuner.
A Tel-Aviv, la règle, c’est qu’il y en a peu, notamment pour ce qui touche à la street food, cette cuisine populaire que l’on avale sur le pouce. On mange à toute heure, sur un coin de table ou sur un banc, dans un joyeux brouhaha, et le spectacle se passe aussi bien dans l’assiette qu’autour.
Ici, pas de food trucks rutilants ou de sandwichs au cordeau comme dans les autres grandes capitales : la street food se trouve à chaque coin de rue. Chez un vendeur de falafels, dans un boui-boui spécialisé en houmous ou une échoppe avec des brochettes de viande en train de griller au feu de bois. S’essayer à ce sport local, qui débute au petit déjeuner et s’achève tard la nuit, requiert de l’endurance, beaucoup d’endurance. Il y a ces lieux dans leur jus dont le personnel maîtrise la découpe du shawarma, mais aussi un nouveau genre qui se développe sous la houlette de chefs, plus passionnés par les déclinaisons du pain pita que par celles de la cuisine moléculaire.
Pour Cyril Lignac, qui a tourné « Le Chef en Israël », un programme court de quinze épisodes diffusés en septembre sur M6, « c’est un métissage de cultures, de goûts, de saveurs, de parfums avec l’idée de partage, de convivialité ». Pour s’en rendre compte, il suffit de déambuler dans le Shouk HaCarmel, le plus grand marché de Tel-Aviv. Sur les stands de l’artère principale abrités par de la tôle, on vend à la criée légumes de saison, pains au sésame, fruits secs et autres jus de grenade ; dans les rues alentour se trouvent des comptoirs où l’on fait la queue pour des falafels ou des kebabs.
« Les types cuisinent dans rien du tout, on mange dans des gamelles, sur des tables dehors, au beau milieu du passage », se souvient Cyril Lignac. Plus loin, dans l’un des rares McDonald’s de la ville, pas de file d’attente… Comment expliquer l’impopularité des chaînes de fast-food américaines ? Franchement, qui voudrait un Big Mac décongelé quand, pour le même prix, on peut avoir un steak de viande fraîchement hachée, braisé sous ses yeux ?
Abécédaire gourmand
- Boureka : feuilleté à base de pâte filo.
- Falafel : boulette de pois chiches frite, généralement servie dans un pain pita.
- Houmous : purée de pois chiches assaisonnée avec tahini, ail et citron. Se mange seule ou avec des fèves, des pois chiches, des œufs durs… Chaque Israélien a sa meilleure adresse de « houmousseria ».
- Kebab : en Israël, le terme désigne de la viande hachée cuisinée sous forme de brochette ou de boulette. Le shawarma, lui, est cuit sur une broche tournante et découpé en fines tranches.
- Sabich : un pain pita dont la recette serait d’origine irakienne, servi avec pommes de terre cuites, aubergine grillée, œufs durs et tahini. Se mange au petit déjeuner.
- Tahini : crème de sésame que l’on trouve dans presque toutes les spécialités, mais qui se déguste aussi seule avec du pain pita.
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