L’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Nikki Haley, a fustigé vendredi l’attitude anti-israélienne des Nations unies lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité après la décision historique du président américain de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël.
“Le peuple juif est un peuple patient”, a déclaré la diplomate américaine, en rappelant que Jérusalem était son foyer spirituel depuis trois millénaires. “Le peuple américain est moins patient.” Elle a déclaré que les États-Unis avaient été le premier pays, en 1948, à reconnaître Israël, avant de mentionner la loi américaine de 1995 demandant le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem.
Les présidents américains, “y compris le Président Obama”, étaient d’accord avec cette loi mais n’ont pas accédé à cette demande. Pendant 22 ans, le peuple américain a attendu, avant que le Président Trump décide de ne plus attendre, a-t-elle affirmé.
Le Président a simplement rappelé une évidence, Jérusalem est bien la capitale d’Israël, a-t-elle dit. Cette décision, ainsi que les préparatifs pour une relocalisation de l’ambassade américaine à Jérusalem, ne veulent pas dire que les États-Unis ont d’ores et déjà pris une décision sur les contours de la souveraineté israélienne à Jérusalem, a-t-elle poursuivi...
Mme Haley a rappelé que le Président Trump avait bien demandé le maintien du statu quo à Jérusalem. Avec cette annonce, les États-Unis ne préjugent en rien des décisions qui seront prises pour régler le statut final de Jérusalem, a-t-elle dit. Mme Haley a déclaré que les États-Unis étaient en faveur de la solution des deux États, pour autant que celle-ci soit agréée par les deux parties.
La représentante a déclaré que les États avaient le droit de choisir leur capitale. Il est de bon sens pour un pays d’avoir son ambassade dans la capitale du pays hôte, a-t-elle affirmé, avant de comprendre les “préoccupations” suscitées par la décision américaine.
Mme Haley a néanmoins noté que des discussions franches étaient un élément indispensable pour aboutir à des avancées. Tout changement est difficile mais nous ne devons pas douter du pouvoir de la vérité, a-t-elle dit, rappelant que le Président Trump restait engagé dans le processus de paix. À ceux qui n’agissent pas de bonne foi et veulent se servir de la décision des États-Unis comme un alibi à la violence, la déléguée a eu ces mots: “Vous n’êtes pas des partenaires pour la paix.”
Mme Haley a déclaré que l’ONU, en étant un foyer d’hostilité à Israël, avait davantage sapé le processus de paix qu’elle ne l’avait encouragé. Les États-Unis n’accepteront plus de subir les sermons de ceux qui n’ont aucune crédibilité, a-t-elle tranché...
La déléguée a rappelé que l’accord de paix entre la Jordanie et Israël et l’accord de paix entre l’Égypte et Israël avaient tous deux été signés à la Maison Blanche. Si un accord de paix devait intervenir entre Palestiniens et Israéliens, il y a de bonne chance qu’il soit signé à la Maison Blanche, parce que mon pays est un acteur crédible, a-t-elle affirmé. Israël ne peut se voir contraint à signer un accord, a poursuivi la déléguée.
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