L’université Paris-8 accueille en cette rentrée sa troisième promotion d’étudiants réfugiés. La formation d’un an, axée sur l’apprentissage de la langue française, doit leur permettre d’intégrer ensuite le cursus classique.
Ils sont originaires de Syrie, du Soudan, d’Afghanistan ou encore de Turquie. Des pays minés par la guerre, qu’ils ont dû fuir pour tenter de retrouver une existence plus sereine, et poursuivre leurs études. Ce lundi sur le campus de Saint-Denis, une trentaine de jeunes étrangers ont reçu solennellement, à l’occasion d’une journée d’accueil, leur carte d’étudiant des mains de la présidente de l’Université Paris-8 Annick Allaigre.
La plupart ne parlent pour le moment que quelques mots de français. Ils sont justement là pour apprendre. Ils forment la troisième promotion du diplôme universitaire « Français langue étrangère pour les populations réfugiées en insertion universitaire ». Derrière l’intitulé à rallonge, une initiative originale lancée par la faculté de Saint-Denis en 2015. Cette année, les trente étudiants bénéficieront d’une formation de 480 heures axée sur l’apprentissage de la langue française. L’objectif est de pouvoir intégrer, l’an prochain, un cursus classique de l’enseignement supérieur.
Solivan, 24 ans, est attirée par les relations diplomatiques. « Je veux aller jusqu’au doctorat et travailler ensuite dans une ambassade », annonce la jeune femme dans un français déjà bon. Elle est pourtant arrivée en région parisienne il y a deux mois seulement. « J’ai appris le français seule, avec un dictionnaire », précise-t-elle. Solivan est originaire d’Alep en Syrie, ville qu’elle a quittée en 2009 - sans jamais la revoir -quand sa famille a mis le cap sur le Liban « pour des raisons économiques ». « Là-bas, je suivais des études en sciences politiques et administratives. J’étais major de promo. Lorsqu’on m’a proposé de venir continuer mon cursus en France, j’ai saisi ma chance », explique-t-elle.
Omar aussi, il y a un an. Agé de 30 ans, il vient de Syrie également. Après un détour de deux ans par le Liban, il a posé ses valises en France en 2016 pour intégrer le DU réservé aux étudiants réfugiés. Et la formation a porté ses fruits, puisqu’il poursuit aujourd’hui son cursus en master d’économie à Paris-8. « En Syrie, ce n’était plus possible à cause de la guerre. Je ne pouvais plus financer mes études, et surtout, c’était dangereux pour ma vie », confie ce dernier. Son séjour au Liban, de 2014 à 2016, lui laisse aussi un goût amer. Il doit mettre ses études entre parenthèses pour travailler dans la restauration. « Mais ce n’est pas simple pour les réfugiés syriens au Liban. Il y a beaucoup de racisme. On m’a déjà frappé juste parce que je m’appelais Omar… »
A Saint-Denis, Omar et Solivan débutent une nouvelle vie. Même si vivre loin de la famille et des amis est difficile. « Cette formation, avec les 480 heures de cours et une trentaine de visites culturelles au programme, leur offre une réelle perspective, pour les études et pour s’insérer dans la société française », les encourage Kamel Aoudjehane, chargé de mission pour l’accueil des étudiants étrangers à Paris-8. 50 des 60 étudiants de la première promotion, en 2015-2016, ont validé leur diplôme et 40 ont intégré ensuite une licence ou un master. L’an passé, ils étaient 24 diplômés sur 30, et 22 ont poursuivi, pour devenir, d’après Kamel Aoudjehane, « malgré leur histoire singulière, des étudiants comme les autres ».
Ils sont originaires de Syrie, du Soudan, d’Afghanistan ou encore de Turquie. Des pays minés par la guerre, qu’ils ont dû fuir pour tenter de retrouver une existence plus sereine, et poursuivre leurs études. Ce lundi sur le campus de Saint-Denis, une trentaine de jeunes étrangers ont reçu solennellement, à l’occasion d’une journée d’accueil, leur carte d’étudiant des mains de la présidente de l’Université Paris-8 Annick Allaigre.
La plupart ne parlent pour le moment que quelques mots de français. Ils sont justement là pour apprendre. Ils forment la troisième promotion du diplôme universitaire « Français langue étrangère pour les populations réfugiées en insertion universitaire ». Derrière l’intitulé à rallonge, une initiative originale lancée par la faculté de Saint-Denis en 2015. Cette année, les trente étudiants bénéficieront d’une formation de 480 heures axée sur l’apprentissage de la langue française. L’objectif est de pouvoir intégrer, l’an prochain, un cursus classique de l’enseignement supérieur.
Solivan, 24 ans, est attirée par les relations diplomatiques. « Je veux aller jusqu’au doctorat et travailler ensuite dans une ambassade », annonce la jeune femme dans un français déjà bon. Elle est pourtant arrivée en région parisienne il y a deux mois seulement. « J’ai appris le français seule, avec un dictionnaire », précise-t-elle. Solivan est originaire d’Alep en Syrie, ville qu’elle a quittée en 2009 - sans jamais la revoir -quand sa famille a mis le cap sur le Liban « pour des raisons économiques ». « Là-bas, je suivais des études en sciences politiques et administratives. J’étais major de promo. Lorsqu’on m’a proposé de venir continuer mon cursus en France, j’ai saisi ma chance », explique-t-elle.
Omar aussi, il y a un an. Agé de 30 ans, il vient de Syrie également. Après un détour de deux ans par le Liban, il a posé ses valises en France en 2016 pour intégrer le DU réservé aux étudiants réfugiés. Et la formation a porté ses fruits, puisqu’il poursuit aujourd’hui son cursus en master d’économie à Paris-8. « En Syrie, ce n’était plus possible à cause de la guerre. Je ne pouvais plus financer mes études, et surtout, c’était dangereux pour ma vie », confie ce dernier. Son séjour au Liban, de 2014 à 2016, lui laisse aussi un goût amer. Il doit mettre ses études entre parenthèses pour travailler dans la restauration. « Mais ce n’est pas simple pour les réfugiés syriens au Liban. Il y a beaucoup de racisme. On m’a déjà frappé juste parce que je m’appelais Omar… »
A Saint-Denis, Omar et Solivan débutent une nouvelle vie. Même si vivre loin de la famille et des amis est difficile. « Cette formation, avec les 480 heures de cours et une trentaine de visites culturelles au programme, leur offre une réelle perspective, pour les études et pour s’insérer dans la société française », les encourage Kamel Aoudjehane, chargé de mission pour l’accueil des étudiants étrangers à Paris-8. 50 des 60 étudiants de la première promotion, en 2015-2016, ont validé leur diplôme et 40 ont intégré ensuite une licence ou un master. L’an passé, ils étaient 24 diplômés sur 30, et 22 ont poursuivi, pour devenir, d’après Kamel Aoudjehane, « malgré leur histoire singulière, des étudiants comme les autres ».
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