L’obligation d’abriter les migrants provoque une crise du logement, les municipalités suédoises doivent accueillir 100.000 migrants l’année prochaine.
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La chaîne SVT Nyheter parle de ce qu’elle appelle «l’effet de déplacement» dans le logement. Les municipalités sont tenues par la loi d’organiser l’hébergement des nouveaux arrivants, qui leur sont assignés par le Conseil des migrations. En conséquence, d’autres personnes ayant besoin d’un logement abordable – les jeunes, les étudiants et ceux qui sortent d’institutions et de centres de traitement différents – sont forcés de faire la queue.
Thed Carlsson, chef des services sociaux à Hässleholm, est direct à ce sujet:
« En conséquence, d’autres [que les migrants] qui ont besoin de logement ne seront pas servis. Nous ne sommes pas obligés de leur fournir un logement. »
Selon le site d’information en langue anglaise The Local, la Suède est confrontée depuis longtemps à une crise du logement. Selon Anna Johansson, chef des services sociaux de City Mission, dans une interview accordée à The Local :
«Les personnes qui se trouvent dans une situation urgente éprouvent beaucoup plus de difficultés à pénétrer le marché du logement maintenant. Les jeunes et les nouveaux arrivants au pays ont des problèmes, mais aussi les personnes âgées qui, à la retraite, ont une pension nettement inférieure à leur revenu d’activité. Il n’y a pas beaucoup d’appartements bon marché, il n’y a pas beaucoup de locations à bas prix, et il semble qu’il n’y ait pas d’issue si vous n’avez pas un bon revenu. »
Dans la province de Blekinge, dans le sud de la Suède, la situation – qui illustre celle de la Suède – est sombre.
Il y a une grave pénurie de logements dans toutes les catégories, même si les gouvernements municipaux et provinciaux tentent de mobiliser l’industrie de la construction pour résoudre le problème. Leurs activités ne sont cependant pas suffisantes, comme l’a montré une enquête sur le marché du logement commandée par le gouvernement provincial et exécutée par le Swedish National Housing Board. Selon Carina Burelius, architecte urbaniste pour le gouvernement provincial:
« C’est totalement déséquilibré. Il y a un déséquilibre dans toutes les catégories de logement; logements pour étudiants, logements pour personnes âgées, logements pour personnes handicapées et nouveaux arrivants. »
Selon l’évaluation de l’Office, 2 200 nouvelles maisons doivent être construites d’ici 2020, mais les chances que ce nombre soit atteint sont négligeables. Sur les 560 appartements nécessaires en 2016, seuls 191 ont été construits, alors que sur les 739 prévus pour 2017, seuls 132 ont été construits.
Pour aggraver la situation, les municipalités suédoises et les conseils de comté estiment qu’ils devront fournir des logements supplémentaires à environ 100 000 personnes avec des permis de séjour au cours de la prochaine année.
L’obligation légale de loger les immigrés pèse maintenant plus sur les Suédois autochtones. Pendant ce temps, le gouvernement central, par l’intermédiaire du ministre du Logement, Peter Eriksson, insiste sur le fait que les municipalités tentent de rejeter la faute sur son ministère, déclarant à l’agence de presse TT:
« C’est une description incorrecte. Les municipalités ont la responsabilité de la sécurité du logement et de s’assurer que tout le monde a une maison. La plupart sont pris en charge de la bonne manière. »
Selon Eriksson, le problème est que certaines municipalités et sociétés de logement public ne construisent pas suffisamment de logements et ne créent pas assez de logements pour les années à venir.
« La pénurie de logements ne peut être résolue avec une solution rapide. Il faudra du temps pour résoudre la pénurie qui s’est accumulée depuis 20 ans «
Malheureusement, le ministre n’a pas dit d’où proviendront les fonds pour la construction, l’infrastructure et le travail. Ni quel genre de gouvernement irresponsable permet à 100.000 personnes de migrer en Suède alors qu’il n’y a pas de logements pour eux.
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Reproduction autorisée avec la mention suivante : traduction © Nurphi Sitraka Stell Randrianirainy pour Dreuz.info.
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