Le procès d’Abdelkader Merah, qui s’est tenu ces derniers jours, est le premier procès d’un islamiste à s’être tenu depuis longtemps sur le territoire français. Il a permis de remettre en pleine lumière un certain nombre de faits marquants.
Mohamed Merah, contrairement aux thèses ridicules disséminées à l’époque par des “islamologues” en papier mâché tel Olivier Roy n’était ni un loup solitaire, ni un homme ayant agi par “dépit de n’avoir pu devenir soldat dans l’armée française”: il était un homme convaincu de la nécessité de mener le djihad et membre d’une cellule djihadiste, imprégné d’une volonté de tuer des soldats français et des Juifs. Il venait d’une famille musulmane prenant le Coran à la lettre, et qui a considéré Mohamed après sa mort comme un héros de l’islam et un martyr, et pas comme un abject assassin.
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Il avait un frère (Abdelkader) qui rêvait de meurtre et de terrorisme djihadiste, et qui l’a clairement endoctriné, comme il a endoctriné d’autres jeunes musulmans autour de lui.
Tout au long du procès, Abdelkader a pratiqué la takiya (mensonge licite en islam lorsqu’un musulman considère qu’il est en terrain hostile) et n’a rien renié, rien regretté, pas montré la moindre compassion pour les victimes, parce qu’à ses yeux, les victimes ne sont pas des victimes.
La mère d’Abdelkader et de Mohamed n’a pas répété lors du procès ses propos vomitifs disant (à juste titre) que le Coran considère comme licite de tuer des Juifs et des soldats ennemis, propos qu’elle avait tenus au moment des faits, mais s’est livrée à un exercice de takiya elle aussi, prenant ainsi les juges pour des crétins.
Le principal avocat de la défense d’Abdelkader, Eric Dupond Moretti, qui a par là même perdu son honneur, a tenté de justifier l’injustifiable et d’excuser l’inexcusable et a osé prétendre que la “justice” impliquerait un acquittement.
Les familles des victimes ont exprimé leur douleur, et les témoins des actes de Mohamed ont décrit l’atrocité de ses gestes, vainement sans doute, car leur douleur sera vite oubliée hélas, comme l’est la douleur de tant de familles de victimes .
Les avocats de la partie civile ont dit ce qu’il fallait dire, mais vainement sans doute là encore, car aucun verdict ne pourrait être à la hauteur de ce que devrait être le verdict.
Abdelkader a été condamné à vingt ans de prison: ayant été incarcéré cinq ans d’ores et déjà, il ressortira dans huit ans. Sauf si sa peine est alourdie en appel. La charge de complicité n’a pas été retenue contre lui: Mohamed était officiellement un “loup solitaire”.
La mère d’Abdelkader et de Mohamed continuera à lire le Coran, et à penser que son fils assassin est un martyr qui a bien agi et que son fils emprisonné a lui aussi bien agi.
Elle continuera à penser et à dire, en s’appuyant sur le Coran qu’il est licite pour un bon musulman de tuer des Juifs et des soldats ennemis, et le clamera autour d’elle à des musulmans qui pensent exactement comme elle et pour les mêmes raisons. Elle continuera donc à pratiquer l’incitation à l’assassinat de Juifs, sans que quiconque réagisse.
En prison, Abdelkader n’aura plus à pratiquer la takiya, mais pourra continuer à faire ce qu’il faisait avant les meurtres perpétrés par Mohamed: il pratiquera la dawa, l’invitation adressée aux musulmans à se comporter en bons musulmans, comme l’a fait Mohamed, et l’invitation adressée aux non-musulmans à rejoindre un islam strict qui peut mener à se conduire comme Mohamed. Dans huit ans, il aura quarante-trois ans, et il pourra reprendre la pratique de la dawa dans une France qui sera sans aucun doute plus islamique qu’aujourd’hui. Son comparse Fettah Malki sera, à ce moment sorti depuis longtemps.
Le président du Crif a dit qu’il regrettait « que la justice n’ait pas été au bout, alors que les éléments du dossier le justifiaient », et dit qu’il craignait « que les terroristes islamistes voient dans ce verdict un signe de faiblesse ».
Le moins qu’on puisse dire est qu’il a raison.
Marine Le Pen a évoqué “la mémoire bafouée des victimes”. Elle a raison, elle aussi.
Cinq années se sont écoulées depuis les assassinats perpétrés par Mohamed Merah.
Strictement aucune leçon n’a été tirée de ce qui s’est passé à l’époque.
Si des leçons avaient été tirées, Abdelkader Merah aurait été traité comme un ennemi combattant menant une guerre contre la France et la civilisation occidentale et aurait comparu devant un tribunal militaire. Il aurait, au minimum, été condamné à une peine de prison à perpétuité réelle, car la peine de prison à perpétuité réelle aurait été rétablie, faute de rétablissement de la peine capitale.
L’état des prisons en France, qui sont peuplées d’une majorité de musulmans, et sont des lieux de recrutement pour le djihad, aurait suscité des décisions drastiques.
Une reprise en main des près de six cents zones de non-droit que compte la France aurait été menée, fut ce par des moyens armés.
Des propos non édulcorés seraient tenus par le gouvernement concernant la guerre que l’islamisme mène contre la France et le monde occidental.
Des propos non édulcorés sur l’islam pourraient être tenus en France. Le President Sissi, en Egypte, tient des propos plus courageux sur l’islam que la totalité des dirigeants politiques français.
Depuis cinq ans, les attentats djihadistes ont fait plus de deux cents morts en France.
Le nombre risque fort de s’alourdir. Des milliers d’islamistes sont prêts à passer à l’action, et font face à des dirigeants politiques qui pratiquent plus que jamais l’aveuglement volontaire.
La loi de lutte anti-terroriste qui vient remplacer l’état d’urgence sera aussi utile que le célèbre emplâtre posé sur une jambe de bois. J’y reviendrai.
Je ne peux m’empêcher en cet instant de penser aux victimes de Mohamed Merah, et en particulier, aux enfants tués a Toulouse.
Comment peut-on tuer des enfants d’une balle dans la tête ? Comment peut-on tuer des enfants ? En y pensant, je suis empli d’une immense colère et d’une infinie tristesse.
Abdelkader Merah a dit qu’il espérait que le déchet humain qu’était son frère était au paradis d’Allah. Décrire Abdelkader Merah comme un monstre qui mérite mille fois la mort est encore trop gentil.
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© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.
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