L’Iran, la Syrie et le Hezbollah ont étoffé leurs répliques aux grandes manœuvres de l’armée israélienne contre une éventuelle invasion du Hezbollah, quand, le mardi 12 septembre,cet exercice militaire a commencé sa deuxième phase d’une semaine, par une percée simulée de 30 kms en profondeur à l’intérieur du territoire (figuré par la Galilée) du Sud-Liban- jusqu’à la rivière Alawi.
Des sources libanaises ont affirmé, lundi, que la Syrie avait tiré des missiles S-200 contre deux avions de combat et de reconnaissance F-15 survolant la ville de Sidon, au sud-Liban- mais qu’ils ont manqué leurs cibles. Ces missiles syriens, prétendent-ils, « ont été tirés depuis une base de défnese anti-aérienne située au Sud de la Syrie ».
Il n’y a pas eu d’autres sources à confirmer ce reportage. Mais il était accompagné par une photo ciruclant sur divers réseaux sociaux, qui affirment décrire le tir de ces missiles et présenter également un porte-parole de l’armée libanaise disant que les missiles syriens ont été tirés précisément à 11h30, alors que les avions israéliens étaient au-dessus de Sidon.
Les comptes-rendus médiatiques libanais et syriens sont clairement coordonnés.
Si cet épisode s’est effectivement déroulé,cela constituerait un changement de la donne, en ce que, pour la première fois, la Syrie aurait lancé des missiles à partir de l’une de ses bases (du Sud) contre de supposés avions survolant le Liban (non la Syrie).
Même si les deux alliés voulaient juste envoyer un message à Jérusalem en procédant à des roulements de tambour autour d’un incident, même mineur, il tire sa substantifique moelle de son timing, c’est-à-dire cinq jours après la frappe aérienne israélienne contre le centre de développement des missiles et des armes chimiques, le Centre d’Etudes et de Recherches Scientifiques près de Masyaf, à 38 km à l’ouest de la ville centrale d’Hama.
Les sources militaires syriennes révèlent, en outre, un afflux d’officiers, de troupes et de conseillers militaires iraniens vers le sud de la Syrie. Selon l’un des responsables, « De nombreux Iraniens sont déployés en tant que conseillers et membres de la police dans le Sud de la Syrie, en particulier dans les zones de désescalade ». Un autre représentant syrien le dit encore de façon plus crûe : « Nous avons assisté à une augmentation considérable du nombre de soldats syriens ce mois-ci ».
Les sources militaires de Debkafile confirment que ces rapports sont partiellement exacts. Des renforts militaires iraniens apparaissent effectivement se dérouler aux frontières de la Syrie avec la Jordanie et Israël, et ils répliquent aussi à la percée symbolique d’Israël au « Liban », du moins dans le cadre de ses manœuvres. Mais ils se déplacent dans des secteurs extérieurs aux zones de désescalade qui sont assurées par des officiers russes.
Leur tactique est, par conséquent, de s’enraciner dans d’autres parties du sud-est de la Syrie, de telle sorte que les forces russes, syriennes, iraniennes et du Hezbollah forment une ligne continue, imperméable, tout le long des frontières de la Syrie avec Israël et la Jordanie.
Dimanche 10 septembre, des unités du 5ème Corps d’armée syrienne ont fait mouvements sur de larges segments de la frontière jordanienne, y compris sur des terrains très proches d’Israël.
Ni Tsahal ni l’armée jordanienne n’ont interféré contre aucune de ces mesures potentiellement menaçantes. Elles sont perçues par les sources des renseignements militaires de Debkafile, comme une réplique conjuguée des forces syro-irano-hezbollahies aux exercices de Tsahal, afin de démontrer que, pendant qu’Israël montre ses capacités à envahir le Liban, les trois alliés se sont, pendant le même temps, fermement installés sur sa frontière nord.
Le lendemain, le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah a pu se vanter que : « Nous avons gagné la guerre en Syrie, Nos martyrs, nos blessés, nos prisonniers et le peuple ont changé l’équation et sont en train d’écrire l’histoire de la région, pas uniquement celle du Liban ».
DEBKAfile Exclusive Reportage Exclusif 12 septembre 2017, 1:36 PM (IDT)
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