Quelques heures après l'attaque terroriste qui a ciblé deux policiers, dans les Yvelines, les investigations progressent à grands pas.
Un couple de policiers a été assassiné au couteau dans la nuit de lundi à mardi par un homme se réclamant du groupe État islamique. L'assassin a été identifié comme étant Larossi Abballa, 25 ans, déjà condamné à trois ans de prison en 2013 pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes". Il a été abattu par le Raid qui a évacué le petit garçon du couple, âgé de 3 ans, retrouvé choqué mais indemne.
12 h 41 - Larossi Abballa impatient de faire le djihad dès 2011
Fin février 2011, Larossi Abballa discute sur Internet avec ses amis islamistes, selon des échanges que Le Point.fr a pu consulter. Le jeune homme n'y tient plus et veut partir faire le djihad. "Sois patient. Ce sera bientôt ton tour", lui répond un des chefs de la filière. Abballa insiste : "Faut commencer le taf." Il ajoute : "On va pas attendre d'être tous allés chez les frères (en terre de djihad, NDLR) et revenir chacun notre tour pour commencer…" Son interlocuteur, qu'il considère comme un "émir", l'invite alors à la prudence. Et lui suggère de s'en prendre à Charlie Hebdo, qui insulte le Prophète… Nous ne sommes qu'en 2011.
12 h 33 - Les syndicats de policiers reçus à 18 heures
Les syndicats de policiers et de personnel administratif de la police nationale seront reçus ce mardi à 18 heures Place Beauvau, a annoncé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Les drapeaux des édifices du ministère sont mis en berne pendant trois jours à compter de mardi midi, "pour marquer la profonde émotion de l'ensemble des personnels" après "l'abject assassinat dont ont été victimes hier soir à Magnanville un commandant de police et sa compagne", explique son communiqué. Une minute de silence sera observée mercredi à midi dans tous les services du ministère et un message de Bernard Cazeneuve sera lu à cette occasion. Les syndicats feront également part de leurs requêtes, certains ont demandé l'autorisation pour les policiers d'être "armés en tout temps et tous lieux" pour se protéger.
12 h 01 - Deux personnes liées à Larossi Abballa sont en garde à vue
Deux personnes liées à Larossi Abballa sont en garde à vue, a-t-on appris de source policière. Ces personnes sont des "relations" de Larossi Abballa, abattu dans une opération du Raid lundi soir au domicile des victimes à Magnanville (Yvelines), a précisé cette source.
12 h - Ce que l'on sait à 12 heures
Mis en examen, en 2011, par les juges d'instruction antiterroristes Marc Trévidic et Nathalie Poux aux côtés de sept autres personnes originaires de la banlieue parisienne, Larossi Abballa a été condamné à trois ans de prison pour sa participation à une filière d'acheminement djihadiste vers une zone tribale à la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan. Entre décembre 2010 et février 2011, les huit hommes s'étaient retrouvés régulièrement dans les parcs de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) et d'Argenteuil (Val-d'Oise). Lors de son interpellation à cette date, il apparaissait fraîchement converti à une pratique religieuse radicale. La police avait découvert sur une clé USB lui appartenant de nombreux cours de religion. Une brochure d'Al-Qaïda avait également été trouvée, laquelle défendait l'islam et le Coran face à un complot judéo-chrétien qui chercherait à anéantir le monde musulman. Plusieurs vidéos de propagande djihadiste ont également été récupérées sur le disque dur de son ordinateur. Enfin, Larossi Abballa avait pris soin de recopier plusieurs articles du Code pénal. Ceux qui concernaient le terrorisme, en particulier…
11 h 49 - Un groupe d'apprentis djihadistes ?
Les autorités examinent attentivement le parcours des membres du groupe auquel appartenait Larossi Abballa en 2011. Le chef de cette bande, un Indien de 34 ans, M. A. R., a été condamné à huit ans de prison en 2013. Deux autres membres du groupe d'origine pakistanaise (C. D. A. et Z. I.) ont été expulsés de France.
11 h 46 - La bande de Larossi
En 2011, Larossi Abballa et sa bande, composée de huit personnes, se préparaient activement au djihad, avant d'être interpellés par la police. Selon nos informations, les enquêteurs avaient ainsi trouvé chez un des mis en cause un bout de papier qui les avait beaucoup intrigués. Des mentions écrites à la main y figuraient : "Faire à manger seul", "douches froides", "dormir par terre", "laver les vêtements à la main", ou encore "code pénal, lois, pas de Facebook"… Autant de comportements à suivre, selon les enquêteurs, avant de partir combattre à l'étranger.
11 h 42 - L'ordinateur du terroriste saisi
Selon Le Monde, des disques durs et des ordinateurs auraient été saisis au domicile de Larossi Abballa à Mantes-la-Jolie. Ils contiendraient des documents prônant le djihad.
11 h 35 - L'attaquant sur écoutes ?
Selon i>Télé, Larossi Abballa faisait l'objet d'une écoute téléphonique judiciaire.
11 h 30 - Ce que l'on sait à 11 h 30
Peu après 20 h 30 hier, des habitants de Magnanville voient leur voisin, un commandant de police, sortir de chez lui blessé et s'écrouler devant son domicile. Ils alertent la police. Le Raid arrive sur place quinze minutes plus tard et constate que l'homme est mort. Son corps porte les marques de coups de couteau. Retranché dans la maison, son agresseur retient en otages la femme du policier et leur enfant. À 22 heures, le président de la République est prévenu. Il sera tenu informé des développements "minute par minute", précise-t-on à l'Élysée. À 1 h 42, un communiqué de la présidence "condamne avec force cet acte odieux". Devant l'échec des tentatives de négociation, un assaut est donné. L'agresseur est abattu. Les forces de l'ordre libèrent l'enfant, mais découvrent le corps sans vie de sa mère.
11 h 10 - Manuel Valls : "Il n'y a pas de risque zéro"
Le Premier ministre a rappelé que le risque terroriste demeurait très élevé dans notre pays. Il a martelé qu'il n'existe pas de risque zéro. "Nous sommes en guerre contre le terrorisme, ça prendra du temps. (...) Des expulsions auront lieu, certaines personnes ne peuvent plus rester sur le sol national", a-t-il ajouté.Il appelle les Français à l'union et au rassemblement ainsi qu'au respect des "forces de l'ordre".
10 h 55 - Abballa a suivi des entraînements à caractère militaire
Selon nos informations, Larossi Abballa avait suivi, en 2011, des entraînements à caractère militaire dans une forêt du Val-d'Oise. Lui et ses comparses s'y donnaient rendez-vous la nuit pour s'endurcir en vue d'un départ éventuel au djihad au Pakistan. Devant la police, certains des complices avoueront également avoir égorgé des lapins. "On nous avait dit qu'il fallait qu'on apprenne à égorger des animaux", affirmera l'un d'entre eux aux enquêteurs.
10 h 48 - Ce que l'on sait des victimes
L'identité des victimes n'a pas été divulguée à ce stade. Les proches évoquent, pour le commandant de police de 42 ans, tué : "un très bon policier, dynamique, enjoué, très compétent, ayant le sens du collectif". Concernant sa compagne, il est juste précisé qu'elle était secrétaire administrative au commissariat des Mureaux.
10 h 45 - Perquisition du domicile de l'attaquant
Selon BFM TV, les perquisitions menées au domicile de Larossi Abballa n'auraient rien donné. Aucune arme ni aucun explosif n'ont été retrouvés sur place.
10 h 37 - Le lourd tribut des forces de l'ordre
Huit policiers et militaires ont été tués dans des attaques terroristes en France depuis quatre ans. En mars 2012 : trois militaires (Imad Ibn Ziaten, Mohamed Legouad et Abel Chennouf) ont été abattus à Toulouse, puis à Montauban (Sud-Ouest) par Mohamed Merah, avant que ce dernier ne cible une école juive où trois enfants et un enseignant ont été assassinés. En janvier 2015 : trois policiers (Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet, Clarissa Jean-Philippe) sont morts lors des attaques commises par Chérif et Saïd Kouachi ainsi qu'Amedy Coulibaly. Le 13 juin 2016 : un policier et sa compagne, secrétaire au commissariat de Mantes-la-Jolie, ont été tués à coups de couteau à Magnanville (Yvelines).
10 h 25 - Marc Trévidic
L'ancien juge antiterroriste Marc Trévidic déclare au Figaro qu'il avait interrogé "le djihadiste Larossi". Il affirme que c'est lui qui l'a mis en examen. Il précise que l'individu était "un bonhomme comme il en pullule dans les dossiers islamistes, imprévisible, dissimulateur".
10 h 15 - Ce que l'on sait du terroriste
Âgé de 25 ans, l'assassin des deux fonctionnaires de police a 25 ans a été identifié comme Larossi Abballa. Il avait déjà été condamné en 2013 pour "association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme". Pour en savoir plus :consultez ici son portrait.
9 h 57 - Bernard Cazeneuve aux Mureaux
Le ministre de l'Intérieur a déclaré que "ce qui s'est passé ici est la démonstration de la très grande exposition des forces de l'ordre". Il appelle les médias "à la plus grande prudence dans la communication des éléments pour ne pas compromettre l'avancée de l'enquête" notamment pour permettre d'identifier d'éventuels complices.
9 h 35 - Le profil Facebook de l'agresseur suspendu
L'assassin a posté, hier soir, sur Facebook une vidéo de 13 minutes dans laquelle il revendique son attaque. Il a, depuis, publié plusieurs photos sur les réseaux sociaux. Son compte a été suspendu ce matin peu avant 9 h 30, comme l'a relevé le spécialiste des filières djihadistes David Thomson...
9 h 14 - Revendication par Daech
Place Beauvau, la revendication, sur les réseaux numériques, de cette attaque par l'État islamique est prise très au sérieux.
9 h - Réunion de crise à l'Élysée
Après avoir convoqué le Premier ministre, Manuel Valls et les ministres de l'Intérieur et de la Justice, le président de la République a délivré en début de matinée une courte allocution affirmant que "toute la lumière serait faite" sur ce "drame abominable".
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