samedi 11 juin 2016

Les mensonges de l'industrie agroalimentaire....


Dans un hors-série, "60 Millions de consommateurs" passe au crible les trucs du secteur, tels que coloriser des aliments pour mieux les vendre. Affligeant !


Si la terre est bleue comme une orange, une vaste enquête de 60 Millions de consommateurs nous apprend que la clémentine est verte. Dédié à la nourriture, le dernier hors-série du magazine épluche avant tout les mensonges de l'industrie agroalimentaire. 

Dès l'édito – savamment intitulé Voyage au pays de Pinocchio –, la rédactrice en chef Adeline Trégouët annonce la couleur – LES couleurs, plutôt, des produits falsifiés pour mieux allécher l'acheteur un brin bonne poire. « Quels sont les aliments manipulés sans que vous le sachiez ? » Pas sûr que la réponse vous ravisse…

Ce numéro spécial lève surtout le voile sur la colorisation factice et excessive de certaines denrées. On y découvre entre autres que la majorité des olives noires le deviennent au terme d'un séjour dans d'immenses cuves remplies de saumure (composée d'eau, de sel ou de soude caustique) et d'air à haute puissance auxquels s'ajoute du gluconate de fer, destiné, lui, à fixer la couleur ébène. 
L'objectif ? Neutraliser l'oleuropéine, cette substance à l'origine de leur amertume naturelle. Prélevées avant maturité, ces olives, en réalité vertes, seraient incomestibles telles quelles. À tel point que même les oiseaux les boudent…

Des œufs artificiellement colorés 

Peu ou prou logées à la même enseigne, les clémentines sont pour la plupart récoltées avant d'atteindre le coloris qu'on leur connaît : « Les exigences de rentabilité imposées aux producteurs n'incitant guère à la patience, ces derniers se chargent de détruire eux-mêmes la substance », explique 60 Millions de consommateurs
Résultat, cet agrume séjourne le plus souvent dans des chambres de « dévertissage » en compagnie d'un gaz à base d'éthylène similaire à l'hormone végétale d'ordinaire sécrétée par les fruits. 
Après quoi la teinte verte de l'écorce s'estompe quelques jours plus tard, comme par magie. Les oranges, citrons et autres pomelos n'y coupent pas non plus.
Les produits finis ne sont pas les seuls à faire les frais de la main de l'homme. Cerise sur le gâteau : les éleveurs ont parfois recours à des traitements susceptibles de modifier la couleur des aliments lors de leur conception. 
Il suffit d'incorporer des pigments dans la nourriture des animaux à la manière d'un peintre ou d'un cuistot, c'est selon. Exemple avec les œufs, dont le jaune doit aujourd'hui virer à l'orange pour séduire le consommateur. 
À tort, « cette couleur intense est associée à un œuf de meilleure qualité du point de vue nutritionnel et gustatif », résume Yves Nys, directeur de recherche à l'Inra de Tours interrogé par le mensuel.
Et puisqu'une poule nourrie au blé pondra un œuf à la limite du blanc, des caroténoïdes (jaunes), apportés via le maïs, s'ajoutent communément au régime ! Non assimilables par l'organisme des volatiles, ces molécules ne sont pas nocives, contrairement à la canthaxanthine (E161g), également intégrée à l'alimentation des poules « à des fins esthétiques ». À forte dose, cette particule occasionnerait, chez l'homme, d'importants dégâts oculaires. 
Vous reprendrez bien un peu d'omelette ?  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La grandeur de Binyamin Netanyahou....

Binyamin Netanyahou était en visite aux Etats-Unis pour la conférence annuelle de l’AIPAC. Cette visite devait être triomphale. Elle a ...